PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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À présent que la loi est votée, la Refondation de l’École de la République entre dans une nouvelle phase, celle des textes d’application et de mise en œuvre. Durant la séance du Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) du 10 juillet, le ministre a souligné l’importance de cette première étape de concrétisation des changements et a précisé que « chacun aura ses responsabilités à prendre »…

Les enjeux de cette réunion concernaient :
– l’association des organisations syndicales dans un conseil consultatif associé au Conseil national de l’évaluation du système scolaire [Pour : 64  Contre : 2 (FO)  Abstentions : 6 (dont SUD et MEDEF)] ;

– l’ajout d’un conseil scientifique demandé par la FSU ou l’introduction d’une charte des programmes élaborée par le Conseil Supérieur des Programmes précisant la composition des groupes d’experts chargés de rédiger les programmes et les modalités de consultation des enseignants et des usagers tel que nous le souhaitions, |le texte amendé par le SE-Unsa a obtenu : Pour : 64  Contre : 2 (FO)  Abstentions : 5 (CGT, SUD, MEDEF)] ;

–  la définition des cycles : face à un texte inabouti et complexe, la proposition (du SE-Unsa) de ne présenter que l’architecture des cycles au CSE et de poursuivre la réflexion sur les instances à la rentrée et dans le cadre du dossier missions et services (décrets de 50) a été retenue par le ministre ;

– le Conseil école-collège, présenté dans une version largement amendée par rapport à la version originale, a été encore amélioré en séance [Pour : 36 Contre : 18 (FO, SNES, SNEP, SUD) Abstentions : 7 (dont SNUIPP) Refus de vote : 1 (SNUEP)] ;

– la suppression de la Dima (Dispositif d’initiation aux métiers en alternance) : face à cette mesure de justice sociale, de protection des plus jeunes et un premier pas vers une scolarité commune jusqu’à 16 ans dans l’attente d’un collège enfin accueillant à tous, l’ensemble des syndicats de l’UNSA Éducation a approuvé la suppression de l’apprentissage précoce. Alors que les entreprises ne veulent pas d’apprentis aussi jeunes, le MEDEF a, sans surprise, voté contre. Plus étonnant, le vote contre de FO, SUD et la CGT ! Quant aux SNES, SNEP, SNUEP, SNUIPP et autres SNALC, ils se sont abstenus sans explication. [Pour : 34 Contre : 7 (FO, SUD, CGT, MEDEF) Abstentions : 18 (FSU, SNALC)]

– charte de la laïcité : nous avons apporté plusieurs amendements sur ce texte qui n’était pas soumis au vote et qui rappelle les principes de mise en œuvre de la laïcité pour l’ensemble de la communauté éducative dans les écoles et les établissements.

Au cours de cette première étape de concrétisation de la refondation, il a été mis en évidence le poids politique de l’UNSA Éducation et ses syndicats, et notre capacité à dégager des majorités pour soutenir nos mandats progressistes. La FSU a montré ses divisions avec des votes différents de ses syndicats sur des textes aussi importants que les cycles (Le SNES dénonçant la primarisation de la 6e, alors que le SNUIPP soutenait le cycle unique maternelle et la nouvelle place du CE2) et le conseil école-collège (abstention du SNUIPP, vote contre du SNES, refus de vote du SNUEP). Quant à SUD, la CGT et FO, ils ont donné dans les discours outranciers habituels : tous les projets sont marqués du sceau du libéralisme, de la dérégulation, de la territorialisation… Enfin, le SNALC a du mal à se situer entre son soutien au républicain Peillon et son refus d’une scolarité commune inclusive de la maternelle à la fin de la troisième.

Ainsi, au fil des textes et des débats, se révèlent les postures de ceux qui ne veulent rien changer, jamais et la volonté de ceux –comme nous- pour qui la Refondation est une nécessité à accompagner. En soutenant la loi, nous avons pris et nous continuons à prendre nos responsabilités. Tous ne peuvent en dire autant !

 

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