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La grogne montante autour de la réforme Peillon dénote d’une forme d’amnésie de la part de l’UMP, de certains syndicats et des fédérations de parents. Décryptage. 
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/rythmes-scolaires-hypocrisie-et-amnesie-de-l-ump-aux-syndicats_1285858.html#7c7XwJJj4qHtoTxR.99

La grogne montante autour de la réforme Peillon dénote d’une forme d’amnésie de la part de l’UMP, de certains syndicats et des fédérations de parents. Décryptage. 
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La grogne montante autour de la réforme Peillon dénote d’une forme d’amnésie de la part de l’UMP, de certains syndicats et des fédérations de parents. Décryptage. 
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La grogne montante autour de la réforme Peillon dénote d’une forme d’amnésie de la part de l’UMP, de certains syndicats et des fédérations de parents. Décryptage. 
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Rythmes scolaires: hypocrisie et amnésie, de l'UMP aux syndicats

 

Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon fait face à une vague de protestations pour sa réforme des rythmes scolaires, une réforme promise par la droite, réclamée par les syndicats, et concrétisée par la gauche.

 

afp.com/Bertrand Guay

C’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. La réforme des rythmes scolaires n’en finit pas d’alimenter le "mécontentement" de l’opinion et d’embarrasser ce pauvre Vincent Peillon, qui pour sa première rentrée, se faisait plutôt discret. "Ce n’est pas le bon rythme! Les enfants sont fatigués" titre ce matin Le Parisien. Jean-François Copé, dont la connaissance des questions scolaires est très relative, se prend d’intérêt pour les rythmes biologiques des enfants, et réclame un report de la réforme. Les syndicats, épaulés par la FCPE, font le coup de la menace, à grand renfort de communiqués alarmistes. "Pagaille", "catastrophe annoncée", "sécurité des enfants mise en cause".  

Ces procédés tiennent en partie de la manipulation de l’opinion, sous couvert, encore une fois, de "l’intérêt des enfants". Rappelons simplement quelques faits. Les élections municipales se tiendront dans six mois. La droite a donc beau jeu d’essayer de faire du report d’une réforme, qu’elle a elle même initiée, un thème de campagne. Qui a commandé dès 2011 un rapport d’expert sur les rythmes scolaires, concluant à la nécessité retour à la semaine de 4 jours et demi? La droite, en la personne du ministre Luc Chatel, bras droit de… Jean-François Copé. Qui a installé une conférence nationale des rythmes scolaires, plaidant pour un rééquilibrage de la semaine en primaire, unaniment salué par les syndicats? Encore Luc Chatel. 

Est-il utile de citer les travaux des chronobiologistes ou ce rapport de 2010 de l’Académie de médecine qui pointe "le rôle néfaste de la semaine de quatre jours sur la vigilance et les performances des enfants", et recommande "4,5 à 5 jours de classe par semaine"? 

Syndicats frappés d’amnésie

Les syndicats ne sont pas moins hypocrites ou amnésiques dans cette affaire. Retour en 2007. Lorsque Xavier Darcos décide subitement, le 28 septembre, de supprimer le samedi matin à l’école dès la rentrée 2008, il le fait avec la bénédiction du Snuipp-FSU. Cela n’empêche pourtant pas le même Snuipp de dénoncer, cinq ans durant, "le bouleversement du rythmes des enfants" et des apprentissages, des semaines coupées le mercredi, des enseignants épuisés par la demi-heure d’accompagnement ou de soutien qu’ils accomplissent sur le temps du déjeuner. Selon un sondage du 31 janvier 2008 réalisé par le Snuipp, 62% des enseignants sont pour la suppression du samedi matin, mais refusent de rattraper les heures sur la semaine. 

"Les observations des enseignants des écoles, les conclusions de l’Académie de médecine comme l’avis de nombreux spécialistes mettent en avant le décalage entre les rythmes de l’enfant et l’organisation de la journée, de la semaine ou de l’année scolaire", écrivait encore le Snuipp dans un communiqué du 7 juin 2010, pour l’installation de la conférence nationale sur les rythmes scolaires. De son côté, la FCPE, exigeait le même jour "un maximum de cinq heures de classe par jour dans le premier degré". Une recommandation que Vincent Peillon a suivie à la lettre. Le mouvement de "résistance pédagogique", qui agrégeait des enseignants de Sud-Education notamment, réclamait pour sa part l’abollition de la semaine de quatre jours, une journée scolaire "absolument inférieure à six heures par jour, et qui ne doit pas se prolonger par du travail à la maison". La réforme Peillon ne dit pas autre chose.  

Il faut croire que les temps ont changé. La perspective des élections de parents d’élèves le 12 octobre prochain, pourrait sans doute expliquer ce revirement de la première fédération de parents? Les élections professionnelles de 2014 contraindraient-elles certaines organisations syndicales à montrer les muscles, au mépris de la constance et de la cohérence de leurs positions? Cela commence à se voir. Le grand perdant de ces grandes manoeuvres, outre un ministre déjà fragilisé, c’est l’enfant. 

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Rythmes scolaires: hypocrisie et amnésie, de l'UMP aux syndicats

 

Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon fait face à une vague de protestations pour sa réforme des rythmes scolaires, une réforme promise par la droite, réclamée par les syndicats, et concrétisée par la gauche.

 

afp.com/Bertrand Guay

C’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. La réforme des rythmes scolaires n’en finit pas d’alimenter le "mécontentement" de l’opinion et d’embarrasser ce pauvre Vincent Peillon, qui pour sa première rentrée, se faisait plutôt discret. "Ce n’est pas le bon rythme! Les enfants sont fatigués" titre ce matin Le Parisien. Jean-François Copé, dont la connaissance des questions scolaires est très relative, se prend d’intérêt pour les rythmes biologiques des enfants, et réclame un report de la réforme. Les syndicats, épaulés par la FCPE, font le coup de la menace, à grand renfort de communiqués alarmistes. "Pagaille", "catastrophe annoncée", "sécurité des enfants mise en cause".  

Ces procédés tiennent en partie de la manipulation de l’opinion, sous couvert, encore une fois, de "l’intérêt des enfants". Rappelons simplement quelques faits. Les élections municipales se tiendront dans six mois. La droite a donc beau jeu d’essayer de faire du report d’une réforme, qu’elle a elle même initiée, un thème de campagne. Qui a commandé dès 2011 un rapport d’expert sur les rythmes scolaires, concluant à la nécessité retour à la semaine de 4 jours et demi? La droite, en la personne du ministre Luc Chatel, bras droit de… Jean-François Copé. Qui a installé une conférence nationale des rythmes scolaires, plaidant pour un rééquilibrage de la semaine en primaire, unaniment salué par les syndicats? Encore Luc Chatel. 

Est-il utile de citer les travaux des chronobiologistes ou ce rapport de 2010 de l’Académie de médecine qui pointe "le rôle néfaste de la semaine de quatre jours sur la vigilance et les performances des enfants", et recommande "4,5 à 5 jours de classe par semaine"? 

Syndicats frappés d’amnésie

Les syndicats ne sont pas moins hypocrites ou amnésiques dans cette affaire. Retour en 2007. Lorsque Xavier Darcos décide subitement, le 28 septembre, de supprimer le samedi matin à l’école dès la rentrée 2008, il le fait avec la bénédiction du Snuipp-FSU. Cela n’empêche pourtant pas le même Snuipp de dénoncer, cinq ans durant, "le bouleversement du rythmes des enfants" et des apprentissages, des semaines coupées le mercredi, des enseignants épuisés par la demi-heure d’accompagnement ou de soutien qu’ils accomplissent sur le temps du déjeuner. Selon un sondage du 31 janvier 2008 réalisé par le Snuipp, 62% des enseignants sont pour la suppression du samedi matin, mais refusent de rattraper les heures sur la semaine. 

"Les observations des enseignants des écoles, les conclusions de l’Académie de médecine comme l’avis de nombreux spécialistes mettent en avant le décalage entre les rythmes de l’enfant et l’organisation de la journée, de la semaine ou de l’année scolaire", écrivait encore le Snuipp dans un communiqué du 7 juin 2010, pour l’installation de la conférence nationale sur les rythmes scolaires. De son côté, la FCPE, exigeait le même jour "un maximum de cinq heures de classe par jour dans le premier degré". Une recommandation que Vincent Peillon a suivie à la lettre. Le mouvement de "résistance pédagogique", qui agrégeait des enseignants de Sud-Education notamment, réclamait pour sa part l’abollition de la semaine de quatre jours, une journée scolaire "absolument inférieure à six heures par jour, et qui ne doit pas se prolonger par du travail à la maison". La réforme Peillon ne dit pas autre chose.  

Il faut croire que les temps ont changé. La perspective des élections de parents d’élèves le 12 octobre prochain, pourrait sans doute expliquer ce revirement de la première fédération de parents? Les élections professionnelles de 2014 contraindraient-elles certaines organisations syndicales à montrer les muscles, au mépris de la constance et de la cohérence de leurs positions? Cela commence à se voir. Le grand perdant de ces grandes manoeuvres, outre un ministre déjà fragilisé, c’est l’enfant. 

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Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon fait face à une vague de protestations pour sa réforme des rythmes scolaires, une réforme promise par la droite, réclamée par les syndicats, et concrétisée par la gauche.
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C’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. La réforme des rythmes scolaires n’en finit pas d’alimenter le "mécontentement" de l’opinion et d’embarrasser ce pauvre Vincent Peillon, qui pour sa première rentrée, se faisait plutôt discret. "Ce n’est pas le bon rythme! Les enfants sont fatigués" titre ce matin Le Parisien. Jean-François Copé, dont la connaissance des questions scolaires est très relative, se prend d’intérêt pour les rythmes biologiques des enfants, et réclame un report de la réforme. Les syndicats, épaulés par la FCPE, font le coup de la menace, à grand renfort de communiqués alarmistes. "Pagaille", "catastrophe annoncée", "sécurité des enfants mise en cause".  

Ces procédés tiennent en partie de la manipulation de l’opinion, sous couvert, encore une fois, de "l’intérêt des enfants". Rappelons simplement quelques faits. Les élections municipales se tiendront dans six mois. La droite a donc beau jeu d’essayer de faire du report d’une réforme, qu’elle a elle même initiée, un thème de campagne. Qui a commandé dès 2011 un rapport d’expert sur les rythmes scolaires, concluant à la nécessité retour à la semaine de 4 jours et demi? La droite, en la personne du ministre Luc Chatel, bras droit de… Jean-François Copé. Qui a installé une conférence nationale des rythmes scolaires, plaidant pour un rééquilibrage de la semaine en primaire, unaniment salué par les syndicats? Encore Luc Chatel. 

Est-il utile de citer les travaux des chronobiologistes ou ce rapport de 2010 de l’Académie de médecine qui pointe "le rôle néfaste de la semaine de quatre jours sur la vigilance et les performances des enfants", et recommande "4,5 à 5 jours de classe par semaine"? 

Syndicats frappés d’amnésie

Les syndicats ne sont pas moins hypocrites ou amnésiques dans cette affaire. Retour en 2007. Lorsque Xavier Darcos décide subitement, le 28 septembre, de supprimer le samedi matin à l’école dès la rentrée 2008, il le fait avec la bénédiction du Snuipp-FSU. Cela n’empêche pourtant pas le même Snuipp de dénoncer, cinq ans durant, "le bouleversement du rythmes des enfants" et des apprentissages, des semaines coupées le mercredi, des enseignants épuisés par la demi-heure d’accompagnement ou de soutien qu’ils accomplissent sur le temps du déjeuner. Selon un sondage du 31 janvier 2008 réalisé par le Snuipp, 62% des enseignants sont pour la suppression du samedi matin, mais refusent de rattraper les heures sur la semaine. 

"Les observations des enseignants des écoles, les conclusions de l’Académie de médecine comme l’avis de nombreux spécialistes mettent en avant le décalage entre les rythmes de l’enfant et l’organisation de la journée, de la semaine ou de l’année scolaire", écrivait encore le Snuipp dans un communiqué du 7 juin 2010, pour l’installation de la conférence nationale sur les rythmes scolaires. De son côté, la FCPE, exigeait le même jour "un maximum de cinq heures de classe par jour dans le premier degré". Une recommandation que Vincent Peillon a suivie à la lettre. Le mouvement de "résistance pédagogique", qui agrégeait des enseignants de Sud-Education notamment, réclamait pour sa part l’abollition de la semaine de quatre jours, une journée scolaire "absolument inférieure à six heures par jour, et qui ne doit pas se prolonger par du travail à la maison". La réforme Peillon ne dit pas autre chose.  

Il faut croire que les temps ont changé. La perspective des élections de parents d’élèves le 12 octobre prochain, pourrait sans doute expliquer ce revirement de la première fédération de parents? Les élections professionnelles de 2014 contraindraient-elles certaines organisations syndicales à montrer les muscles, au mépris de la constance et de la cohérence de leurs positions? Cela commence à se voir. Le grand perdant de ces grandes manoeuvres, outre un ministre déjà fragilisé, c’est l’enfant. 

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La grogne montante autour de la réforme Peillon dénote d’une forme d’amnésie de la part de l’UMP, de certains syndicats et des fédérations de parents. Décryptage. 
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Rythmes scolaires: hypocrisie et amnésie, de l'UMP aux syndicats

 

Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon fait face à une vague de protestations pour sa réforme des rythmes scolaires, une réforme promise par la droite, réclamée par les syndicats, et concrétisée par la gauche.

 

afp.com/Bertrand Guay

C’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. La réforme des rythmes scolaires n’en finit pas d’alimenter le "mécontentement" de l’opinion et d’embarrasser ce pauvre Vincent Peillon, qui pour sa première rentrée, se faisait plutôt discret. "Ce n’est pas le bon rythme! Les enfants sont fatigués" titre ce matin Le Parisien. Jean-François Copé, dont la connaissance des questions scolaires est très relative, se prend d’intérêt pour les rythmes biologiques des enfants, et réclame un report de la réforme. Les syndicats, épaulés par la FCPE, font le coup de la menace, à grand renfort de communiqués alarmistes. "Pagaille", "catastrophe annoncée", "sécurité des enfants mise en cause".  

Ces procédés tiennent en partie de la manipulation de l’opinion, sous couvert, encore une fois, de "l’intérêt des enfants". Rappelons simplement quelques faits. Les élections municipales se tiendront dans six mois. La droite a donc beau jeu d’essayer de faire du report d’une réforme, qu’elle a elle même initiée, un thème de campagne. Qui a commandé dès 2011 un rapport d’expert sur les rythmes scolaires, concluant à la nécessité retour à la semaine de 4 jours et demi? La droite, en la personne du ministre Luc Chatel, bras droit de… Jean-François Copé. Qui a installé une conférence nationale des rythmes scolaires, plaidant pour un rééquilibrage de la semaine en primaire, unaniment salué par les syndicats? Encore Luc Chatel. 

Est-il utile de citer les travaux des chronobiologistes ou ce rapport de 2010 de l’Académie de médecine qui pointe "le rôle néfaste de la semaine de quatre jours sur la vigilance et les performances des enfants", et recommande "4,5 à 5 jours de classe par semaine"? 

Syndicats frappés d’amnésie

Les syndicats ne sont pas moins hypocrites ou amnésiques dans cette affaire. Retour en 2007. Lorsque Xavier Darcos décide subitement, le 28 septembre, de supprimer le samedi matin à l’école dès la rentrée 2008, il le fait avec la bénédiction du Snuipp-FSU. Cela n’empêche pourtant pas le même Snuipp de dénoncer, cinq ans durant, "le bouleversement du rythmes des enfants" et des apprentissages, des semaines coupées le mercredi, des enseignants épuisés par la demi-heure d’accompagnement ou de soutien qu’ils accomplissent sur le temps du déjeuner. Selon un sondage du 31 janvier 2008 réalisé par le Snuipp, 62% des enseignants sont pour la suppression du samedi matin, mais refusent de rattraper les heures sur la semaine. 

"Les observations des enseignants des écoles, les conclusions de l’Académie de médecine comme l’avis de nombreux spécialistes mettent en avant le décalage entre les rythmes de l’enfant et l’organisation de la journée, de la semaine ou de l’année scolaire", écrivait encore le Snuipp dans un communiqué du 7 juin 2010, pour l’installation de la conférence nationale sur les rythmes scolaires. De son côté, la FCPE, exigeait le même jour "un maximum de cinq heures de classe par jour dans le premier degré". Une recommandation que Vincent Peillon a suivie à la lettre. Le mouvement de "résistance pédagogique", qui agrégeait des enseignants de Sud-Education notamment, réclamait pour sa part l’abollition de la semaine de quatre jours, une journée scolaire "absolument inférieure à six heures par jour, et qui ne doit pas se prolonger par du travail à la maison". La réforme Peillon ne dit pas autre chose.  

Il faut croire que les temps ont changé. La perspective des élections de parents d’élèves le 12 octobre prochain, pourrait sans doute expliquer ce revirement de la première fédération de parents? Les élections professionnelles de 2014 contraindraient-elles certaines organisations syndicales à montrer les muscles, au mépris de la constance et de la cohérence de leurs positions? Cela commence à se voir. Le grand perdant de ces grandes manoeuvres, outre un ministre déjà fragilisé, c’est l’enfant. 

 

Commentaires (18)


– 29/09/2013 14:26:46

Il est très abusif de parler d’un "revirement" de la FCPE. Elle se contente de critiquer les communes qui ont mis en place une réforme en contradiction avec les besoins réels des enfants, comme du travail scolaire entre 14 h et 15 h ou des heures "d’ateliers coloriage, découpages" ou tout simplement de garderies excessives.

– 28/09/2013 09:31:38

@citoyen13 : Comme tous les enseignants du primaire, si les salariés à 35 heures effectives avaient – au bas mot – la moitié de leur temps de travail à effectuer en sus à la maison, à la suite de leurs journées d’activité, les week-ends et une bonne partie de leur vacances, ils auraient peut-être moins le temps de critiquer sans connaître les réalités du métier d’enseignant…

– 28/09/2013 09:26:51

@poste8 : Je pense que vous n’aimez pas les instituteurs. Du coup, vous critiquez systématiquement leur travail et leurs opinions sans les connaître. En tant que professeur des écoles, je me levait déjà le mercredi matin (vers 8h) pour travailler (préparations, corrections) jusqu’aux environs de 15h. Maintenant je me lève à 7h, je finis la classe à 12h15… Ce qui ne m’empêche de travailler après ! Effectivement, je suis plus fatigué cette année : fatigue nerveuse, avant tout. Mais je suis adulte, je peux gérer cette fatigue. Pour les enfants c’est un tout autre problème : le lundi après, très souvent, s’être couchés tard le vendredi et le samedi, il faut un temps de rentrée dans les apprentissages et le "être élève" plus long qu’à l’époque du samedi matin. Le vendredi, après la journée de mercredi qui ne leur sert plus de coupure, les enfants sont exténués (j’ai actuellement une classe de CE2-CM1, pas les plus jeunes pourtant) et beaucoup moins réceptifs à l’enseignement. Tout cela n’empêchant pas le coup de barre du mardi (après deux jours, certains fatiguent déjà) ou du jeudi… Quant à critiquer le travail des animateurs, je ne m’y avancerai pas : avec le changement du taux d’encadrement opéré pour alléger le coup pour les mairies et la façon dont la réforme a été mise en place dans ma ville, ils ont des circonstances atténuantes (même si je pense qu’activité "avion en papier dans la cour" ou "football géré par les enfants" sont loin de l’intérêt pédagogique complémentaire vanté par le ministre au lancement de la réforme). Conclusion : 4,5j par semaine : oui, mais le samedi matin (où, soit-dit en passant, je me lève aussi pour travailler…).

– 28/09/2013 09:12:36

@Fenasse : Les petits Français ne sont pas ceux qui ont le moins de jours d’école en moyenne par an en Europe, ce nombre étant dans le milieu du tableau. Mais par contre ils font bien partie de ceux qui ont le plus d’heures d’enseignement… http://www.education.gouv.fr/archives/2012/refondonslecole/wp-content/uploads/2012/07/fiche_thematique_depp_n_10_rythmes_scolaires_comparaisons_internationales_20121.pdf

– 27/09/2013 16:08:59

@Fenasse : Entièrement d’accord avec vous !

– 27/09/2013 15:42:47

@171943 : Personnellement ,j’ai toujours été à l’école le mercredi ET samedi matin!Une génération après,mes filles(bac + 3 et + 5 ) ont toujours été à l’école le mercredi matin + école de musique pour 1 et sport (équitation) pour l’autre ,elles continuent toujours ces activités a plus de 30 ans!Encore 1 génération plus tard,mes 2 petits garçons vont toujours à l’école le mercredi matin(nous sommes dans 1 région où ce système a été conservé),piano pour le grand le mercredi après midi et ping pong lundi soir,le petit est encore trop jeune pour des activités extra scolaires!Ma conclusion est simple,si les enfants ont 1 bonne hygiène de vie,ils ne sont jamais fatigués!Ce n’est pas en les mettant dans 1 cocon qu’ils apprendront la vie,surtout que celle ci est de plus en plus difficile à affronter…je parle de la vie professionnelle bien sur!Armons nos enfants,c’est la meilleure chose que nous,grands mères,puissions faire !

– 27/09/2013 15:14:15

@djesfr : En effet ! Il est clair que ce dispositif ne réduit en rien le temps d’attention réclamé aux enfants sur la journée, à moins que les animations ne soit un grand défouloir, ce que je ne crois pas. Encore que… comme les nouveaux animateurs embauchés sont payés 11 euros de l’heure (à Paris en tous cas), ils n’auront peut-être pas envie longtemps de se battre pour construire quelque chose. Une fois de plus, une réforme essentiellement idéologique, ou du moins sans vraie réflexion préalable sur le terrain, un peu comme l’apprentissage des langues à l’école élémentaire il y a une dizaine d’années. La réforme pour la réforme. Peillon est pourtant un type intelligent, il avait un discours très équilibré et prometteur lorsqu’il parlait avant l’élection présidentielle. Mais on ne doit pas être un bon ministre si on ne donne pas son nom à une réforme(tte).

– 27/09/2013 15:11:21

@PetitPoucet : Et quand le PS, reprend en partie une réforme avortée de la droite, c’est du pipeau ?

– 27/09/2013 15:09:10

@Fenasse : J’ai 5 petits enfants que j’ai toujours gardés et conduit à l’école, donc pas de problème. Mais quand je vois certains parents, dès 7h30 le matin déposer leurs enfants en garderie, cantine à midi, et le soir après les cours, garderie jusqu’à 18h30 voir 19h. Et le mercredi, même horaire chez la nounou. Pouvez-vous me dire dans quel état est un enfant de maternelle après 11h de classe pendant 5 jours ? Et l’on nous dit, les enfants, le soir, sont intenables, fatigués etc……… Que les parents les ensignants, avant leur bien-être pensent à leurs enfants, mais ça, c’est une autre histoire! Il me semble que 4 h en plus parsemaine pour un enfant, donc 28 h par semaine, un enfant le supportera, un enseignement, j’en doute!!!!!!!!!!!!!!!!

– 27/09/2013 14:54:13

@djesfr : C est fait.Dans le petit village où résident mes enfants,la réforme est appliquée,et hier à la sortie de l école .Parents soucieux et enfants déjà fatigués…J ignorais ce sujet que je découvre.

 

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 Travailler à ce que l’école soit un lieu habité, traversé par un esprit de respect mutuel :

           L’institution scolaire a, dans un premier temps, à définir clairement les finalités qu’elle poursuit et, dans un deuxième temps, à le faire savoir, j’allais dire solennellement, aux parents et aux élèves. N’est-ce pas souvent un déficit de communication qui est à I’origine des malentendus ? Rappelons donc très fort, oralement et par écrit, que l’école est un lieu pour apprendre et pour grandir avec les autres , dans le sentiment de sa propre valeur et du respect pour autrui, que c’est un lieu de développement intellectuel, affectif et social, à la fois individuel et collectif; dans ce lieu de construction humaine et de transmission intergénérationnelle, les jeunes sont appelés à conquérir autonomie et responsabilité, avec l’aide d’adultes s’engageant à faire oeuvre d’éducation autant que d’enseignement parce qu’ils se savent des relais dans la chaîne des générations.

           Faire connaître cette visée éthique, se positionner clairement en tant qu’équipe éducative et en appeler à la collaboration des familles pour que tous aillent dans la même direction, c’est le rôle dés responsables de l’école qui a’a élaborer le projet d’établissement. Ce projet ne doit pas seulement être cohérent mais volontariste , sous-tendu par une pédagogie fondée sur le respect, notamment des plus démunis et le désir de les aider à dépasser le sentiment qu’ils ont de leur non-valeur . La confiance en le développement possible de chacun, malgré les handicaps de toutes sortes dont il peut souffrir, la conscience de la valeur de la parole donnée me paraissent être le vecteur essentiel d’une pédagogie qui pose que tout être humain a besoin de la considération d’autrui, a besoin d’être regardé comme valable pour développer sa propre estime de soi et pouvoir grandir.

           Tout établissement ne devrait-il pas être ressenti, vécu par les élèves comme un lieu de sécurité , un lieu de protection laïque, où chacun serait assuré – parce que le règlement intérieur élaboré collectivement, le dit sans ambiguïté – de ne pas être méprisé, raillé, voire laissé de côté par les adultes qui se seraient engagés à respecter les personnes des élèves et bien évidemment les personnes des parents ? Je pense ici à un incident grave rapporté par Patrice Huerre dans L’Fcole des parents de mars 2002 et que reprend J.-L. Auduc dans les Cahiers pédagogiques ( No 411) de février 2003 : Des garçons prépubères de 6 ème ayant été agressés par des filles de 4eme s’en étaient plaints auprès du CPE qui s’est moqué d’eux et a eu des propos plutôt grivois à leur égard. Comme les provocations des filles continuaient, les garçons ont décidé de les agresser à leur tour, elles sont allées se plaindre au Principal, qui a prévenu le Procureur de la République , les garçons ont été arrêtés et remis à la Brigade des mineurs. Quel gâchis ! Quelle absence regrettable de concertation et surtout d’une parole d’adulte mature dans une situation de violence subie par des enfants ! Cet incident met aussi en lumière la judiciarisation excessive de certains faits, le recours systématique à la justice qui amènent à discréditer l’acte éducatif et de médiation .

           On le voit, la notion de respect mutuel n’est pas évidente pour tous au sein de l’établissement , au niveau des adultes d’abord, il est nécessaire d’y revenir sans cesse , au sein de l’équipe éducative et dans des groupes de réflexion . Seuls des adultes habités par la conviction de la dignité de tout être humain peuvent amener les jeunes et leurs familles à prendre conscience de la nécessité de faire vivre ce postulat et les inviter à y réfléchir, dans les heures de vie de classe ou sous la forme d’ateliers de philosophie ou de psychologie. C’est là que jouent grandement l’importance de la parole et de sa circulation dans l’établissement, et hors de l’établissement, l’importance aussi du temps que l’on décide de consacrer à des espaces de dialogue avec chacune des classes et avec l’ensemble des élèves, avec les parents, en début d’année et périodiquement, pour faire le point, sur ce que j’appellerais « l’esprit de la maison ». 

Introduire et faire connaître des rites d’accueil

           Peut-être faudrait-il réfléchir à nouveau ensemble à l’image de la maison d’école, lieu d’apprentissage et de vie qui prend le relais de la maison familiale et où des règles de vie commune sont nécessaires pour sauvegarder le bien-être de chacun. Dans ce domaine , il ne peut être que bénéfique , pour développer un sentiment d’appartenance au collège ou au lycée, un sentiment de fierté aussi, – et donc pour lutter contre la dissolution des liens sociaux et , à l’opposé, la constitution de bandes – d’introduire des rites qui ponctuent l’année scolaire Des rites d’entrée et de sortie, des rites d’accueil contribuent à donner à chaque élève le sentiment qu’il a sa place au collège, une place à occuper dignement, ils contribuent aussi à redonner à l’espace scolaire le caractère sacralisé qu’il a perdu. La célébration chaque année du personnage qui a donné son nom à l’établissement , la présentation de pièces de théâtre et d’expositions autour d’un thème commun, des concours de lectures à haute voix, des randonnées en début d’année pour aider à la constitution du groupe-classe, une fête de clôture avec les parents, sans parler de parrainages 6eme 3 ème par exemple , sont autant d’occasions de se sentir membre actif et reconnu d’une communauté. Car la communauté joue un rôle de contenant et de transition entre le groupe familial qui ne cultive souvent plus aucun rite, et la société où chacun aura à s’inscrire et qu’il nous faut essayer de reconstruire avec un peu plus d’humanité.

           Travailler sur les transitions, les seuils, par le biais de rites qui en facilitent le franchissement, parler de relais, c’est évoquer des passages dont nous savons tous qu’ils ne sont pas faciles à vivre, même s’ils ont été minutieusement préparés. Sur le fond du passage progressif et périlleux de l’enfance à l’adolescence et dont j’ai évoqué les difficultés au cours des années du collège, il y a les passages ponctuels d’un groupe social à l’autre, d’une classe à l’autre, d’une année à l’autre, sans compter les obstacles personnels ou familiaux que bien des jeunes ont à franchir dans une relative solitude ; d’où l’importance de l’accueil lors de chacun de ces passages, – pourquoi le limiter à l’entrée en sixième ?- , l’importance du groupe où chacun peut jouer au jeu des identifications qui soutiennent la construction de la personnalité, l’importance d’un « parler clair » en direction des parents pour les inviter à s’associer au projet éducatif de l’établissement , pour restaurer leur responsabilité, les inviter à soutenir leurs enfants, à se positionner en tant qu’adultes, leur dire combien on sait qu’ils font ce qu’ils peuvent dans ce domaine où l’on n’est jamais sûr de réussir. Les encourager aussi à transmettre la mémoire familiale tandis que l’école doit continuer de transmettre les oeuvres du passé Quoi qu’il en soit, les responsables de l’école , tout comme les parents, ont besoin de considération et de confiance réciproques pour pouvoir travailler en partenariat et en référence au projet d’établissement dont l’école a l’initiative. 

Se rencontrer pour mieux se comprendre , faire alliance en vue d’actions collectives de prévention :

           Au-delà du projet éducatif général qui se doit d’être rassembleur, et dont l’initiative revient aux personnels de l’établissement, il est des domaines où les enseignants, l’équipe éducative et les parents peuvent collaborer de manière concrète, où ils peuvent faire alliance en vue d’actions collectives visant une prévention, ou plutôt une sensibilisation des classes aux conduites à risques, en particulier les risques tournante autour de la sexualité et de la toxicomanie ( drogue, alcool, tabac). Bien que ces actions aient leurs limites à cause des écarts énormes sur le plan du développement et des références culturelles des élèves, elles valent la peine d’être mises en place, elles le sont d’ailleurs dans différents établissements dont parlent le numéro hors série de l »Ecole des parents de mars 2003 (« Quand l’adolescent appelle ») et le No 411 des Cahiers pédagogiques de février 2003 (« Quand les élèves se mettent en danger »),

           La première des actions communes est sans doute de faire connaître aux jeunes et aux familles l’existence de lieux d’écoute, le besoin d’être écouté étant très fort chez les ados dont on sait combien il est symbolisé par le ‘doudou’ qu’est devenu le téléphone portable. La Direction Générale de la Santé a différents services téléphoniques relevant de sa compétence: Fil Santé Jeunes, depuis 1995, service anonyme et gratuit avec deux missions : l’écoute, le soutien, le conseil et l’information sur des questions de santé et d’autre part, être l’observatoire des difficultés des jeunes dans le domaine de la santé ; Sida Info Service et ses différentes lignes ; Drogues Alcool, Tabac, Info Service de la Mission Interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies) .

           Le réseau de L Ecole des parents et des éducateurs propose dans 17 départements ou régions des Espaces Ecoute Jeunes pour les 12-25 ans, avec une entrée toujours généraliste et une orientation vers des lieux plus spécialisés. En février 2000, un No vert 0800 20 22 23 a été créé, c’est Jeunes Violences Sante qui est un pôle important de prévention. Un article de L ‘Ecole des parents de mars 2003 témoigne de l’amélioration très nette du climat d’un collège après que le règlement intérieur ait été clairement énoncé et qu’ait été présenté, en présence de tout le personnel, le dispositif de prévention. Je le rappelais précédemment, les adultes ont à se montrer, et à se déclarer, ensemble, porteurs d’un projet ambitieux qui ne peut qu’honorer les jeunes et leurs familles et les inscrire comme membres de la communauté éducative. 

           Pour aborder la question de la sexualité avec les collégiens et les lycéens, mieux vaut sans doute avoir bénéficié d’une formation. Cette formation peut amener un partenariat fructueux résultant de la rencontre de gens n’ayant pas l’habitude de travailler ensemble : des professionnels de l’Education Nationale, de la Santé et de lycées agricoles et des éducateurs des structures d’écoute des quartiers ont fait preuve, parfois, d’une alliance professionnelle et pédagogique porteuse d’avenir. Cette action de formation s’inscrit dans un changement profond des mentalités et des pratiques car il ne s’agit plus de faire de la prévention des MST, de la toxicomanie, du suicide , mais de s’inscrire dans un processus, à long terme, d’éducation à la sexualité dans une éducation à la santé, puis dans une éducation à la vie et à la citoyenneté qui prend elle-même sens dans une éducation globale d’humains , comme le prévoient les circulaires ministérielles de l’EN de 1998 ». 

           Ainsi s’imposent de plus en plus la nécessité de réfléchir ensemble et d’instaurer des espaces d’échanges et de rencontres avec les jeunes dans les établissements – pour lutter contre l’absentéisme, prévenir les conduites à risques -mais aussi, hors des établissements, pour créer du lien dans les quartiers : Les actions de prévention, comme les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté, sont nombreuses dans les collèges et les lycées, Jean-Louis Auduc en fait un relevé dans les CP de février 2003, et Nelly Nesselbaum, de l’INRP, souligne dans ce même numéro, la nécessité « d’inventer un nouveau partage de la responsabilité éducative, en acceptant qu’interviennent dans l’éducation des jeunes, plusieurs espaces qui ne se recoupent pas totalement, mais au sein desquels l’école garde ses missions essentielles et prioritaires dans sa tâche médiatrice »

           Une association culturelle de Rumilly, en Haute-Savoie, a créé un outil, l’Arche de la Défonce, qui, lors de 32 étapes d’octobre 2001 à juin 2002, a touché 12000 jeunes et adultes C’est un espace de sensibilisation, de rencontre et de discussion, pour aider les jeunes, leurs enseignants et leurs parents et dont la vraie richesse réside dans la volonté de transversalité qui a permis à la variété des acteurs de réfléchir et d’agir ensemble. « Pas de prêchi-prêcha, de l’écoute, de l’info et l’affirmation au final que chacune et chacun doit être maître de ses choix de vie » écrit Théo Lekler. On ne soulignera jamais assez les bénéfices pour les établissements scolaires, du travail en interdisciplinarité et en partenariat avec l’extérieur, pour soutenir les adolescents dans la construction de leur personnalité, surtout ceux qui sont en deshérence, sans affiliation à une histoire familiale, sans liens à un terroir.

           Dans un lycée de la banlieue de Pans, l’équipe dont l’infirmière, a fait intervenir une troupe de théâtre spécialisée « Entrées de jeux » ( 35 villa d’Alésia, 75014 Paris) sur le thème Abus d’excès . Elle a fait intervenir le Planning familial pour parler des relations amoureuses, des MST et de la contraception. La cassette « Un vrai combat »de la Ligue contre le cancer sensibilise aux dangers de l’usage du tabac, « Les coeurs parlent »( 39 rue des Tournelles, 77500 Chelles) aux dangers de l’alcool

           Toutes ces actions ponctuelles s’inscrivent dans un souci de protection des jeunes, elles requièrent la présence d’adultes déterminés et pouvant compter les uns sur les autres , pouvant disposer de temps aussi et osant franchir les barrières que sont les représentations figées qui séparent encore trop souvent les personnels enseignants et les parents. Les infirmières, les CPE sont à l’interface mais ils se plaignent du manque de temps pour suivre les classes sur toute l’année, pour travailler davantage avec les familles , pour coopérer avec les collèges du secteur. Peut-être est-ce dans ce domaine qu’il faut faire preuve d’inventivité en pariant sur la durée, en faisant davantage appel aux parents et aux responsables d’associations de quartiers pour aller au-devant des jeunes et réfléchir avec eux sur les problèmes qui les taraudent . Dans certains établissements, des professeurs s’impliquent dans l’organisation de cycles de discussions et d’échanges â l’intention des parents pour réfléchir aux problèmes des adolescents ( à Ferrette, dans le Haut- Rhin) A Asnières, de triste réputation il y a peu de temps encore, l’administration a décidé de soutenir le corps enseignant et d’encadrer les élèves pour les structurer , les nombreux jeunes enseignants ne craignent pas de s’impliquer, en participant par exemple à des dîners avec des parents d’élèves, à des rencontres avec des associations du quartier, en organisant des réunions avec d’anciens élèves ayant une situation honorable et donc capables, par leur discours, d’enrayer la victimisation systématique dans laquelle versent les élèves, comme l’écrit A. Penaud dans Télérarna du 11 juin 2003. L’atmosphère du collège en a profondément changé . « L’incroyable, avec les établissements scolaires, c’est leur capacité à renverser les réputations. à contredire les statistiques, à combattre le destin, grâce à quelques individus, simples profs, de passage au gré des mutations ou ancrés sur le terrain", écrit le journaliste.

           Il ne s’agit pas seulement de quelques professeurs, ce qui compte, c’est ce que j’appelais ` l’esprit de la maison `, la volonté collective d’agir en faveur des jeunes, c’est la foi en l’éducation qui se traduit en actes, dans les établissements et dans les quartiers. Ainsi, à Strasbourg, dans une ZEP,un collège très délabré a pu retrouver calme et sérénité grâce à une véritable mise en cohérence et à un travail d’équipe qui s’est prolongé par un travail en réseau au niveau du quartier et par l’élaboration d’une charte d’engagement de tous les adultes du quartier vis-à-vis des enfants et des adolescents.

           A Longjumeau, dans l’Essonne, a été créée en 1997 la Maison Robinson avec des animations éducatives pour aider la population locale à lutter contre la solitude des enfants, contre la marginalisation, contre les phénomènes d’acculturation et contre le désengagement généralisé des parents ; il a fallu attendre deux ans cependant pour que des parents s’y intéressent et s’investissent . 

           C’est dire combien il ne nous faut pas désespérer mais compter avec le temps, comme toujours dans les domaines de l’éducation et de la formation. D’où la nécessité d’être soutenu, en équipe, par des groupes de paroles où l’on puise l’énergie néessaire pour lutter contre la résignation qui guette si l’on est seuls l’école et les familles ont à restaurer une confiance réciproque au travers de rencontres, d’échanges , de dialogués ouverts, d’actions communes qui permettent aux jeunes de se sentir appartenir à une communauté éducative et citoyenne où ils auront à prendre à leur tour une part active;il nous faut en même temps savoir les limites de notre action , savoir qu’il est illusoire de vouloir résoudre tous les problèmes des adolescents. Nous avons essentiellement à les accompagner sur le chemin de la vie et les aider à lutter contre l’exclusion sociale, les aider à se tenir debout, ce qui est originairement le rôle de l’institution, même si, comme au temps de Shakespeare déjà, « le temps est hors de ses gonds ».

Voir: L’école et les familles face aux problèmes des jeunes par Jeanne Moll

Rythmes scolaires: hypocrisie et amnésie, de l'UMP aux syndicats

 

Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon fait face à une vague de protestations pour sa réforme des rythmes scolaires, une réforme promise par la droite, réclamée par les syndicats, et concrétisée par la gauche.

 

afp.com/Bertrand Guay

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/rythmes-scolaires-hypocrisie-et-amnesie-de-l-ump-aux-syndicats_1285858.html#WeMkjiGU8iXuJMwo.99
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