PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Apriles – le 6 janvier 2014 :

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Contact action : >> MARA Maudet : consulter sa fiche

Type d’action :

  • Emploi, Formation
  • Développement urbain, Vie des quartiers
  • Lutte contre l’exclusion sociale
  • Protection de l’enfance
  • Parentalité
  • Petite enfance, modes de garde

Région : Île-de-France

Sur le vif :
« Dans le parcours d’un individu, la pauvreté doit rester un épisode, ce n’est une fatalité. » La directrice générale de l’IEPC

Porteur(s) de l’action :
Institut d’Education et de Pratiques Citoyennes (IEPC – Association loi 1901).

Objectif(s) et bref descriptif :
Afin de permettre aux parents de jeunes enfants sans activité professionnelle d’accéder au monde du travail, l’association IEPC a créé un réseau de crèches en région Ile de France liant la garde des enfants et l’accompagnement professionnel. Il s’agit de permettre à des parents en grande difficulté sociale, le plus souvent des femmes seules, d’accéder à l’emploi tout en bénéficiant des solutions de garde de leurs jeunes enfants pendant leur formation, leurs stages ou leur travail. Pour faciliter cet accès à l’emploi, l’association propose un accompagnement spécialisé au sein des crèches pour aider les personnes et soutenir leurs démarches. Un professionnel suit très régulièrement les parents dans leur parcours d’insertion.

>>Consulter l’article du Journal de l’action sociale rédigé par Apriles 

Origine(s) :
Après avoir participé dans les années 80 à la création de la crèche Baby loup à Chanteloup-les-Vignes et s’être intéressée à la place des femmes dans la société brésilienne, la future directrice générale et fondatrice de l’IEPC fait le constat au tournant des années 2000 d’un écart entre les besoins des familles et l’offre de services.
En effet les parents peuvent trouver des modes de garde pour leurs jeunes enfants mais leur fonctionnement n’est pas toujours adapté à leurs horaires de travail. Pour ceux qui n’ont pas d’emploi, il s’avère par ailleurs impossible d’obtenir une place en crèche compte tenu de leur inactivité, ces dernières étant prioritairement réservées aux enfants dont les parents travaillent. Dès lors, comment chercher un emploi alors qu’on ne trouve que des solutions de dépannage pas toujours sécurisantes pour garder son bébé ? Comment concilier la garde d’un enfant et les horaires souvent décalés, en particulier dans le domaine de l’aide aux personnes ? L’association IEPC est créée en 2000 pour répondre dans un premier temps aux besoins repérés de formation dans les métiers d’aide à la personne avec un agrément permettant la délivrance du diplôme d’assistant de vie aux personnes (DEAVF). Elle fait alors le constat de la difficulté pour les adultes en formation, en majorité des femmes seules avec enfants, de trouver des solutions de garde adaptées et sécurisantes. Or, la création de crèches ouvertes 12 à 13 heures par jour est susceptible d’apporter une solution à la plupart des situations professionnelles. Une première crèche de ce type est ouverte à Bagneux en 2003, avant d’essaimer dans huit autres villes d’Ile de France, Antony, Sartrouville, Argenteuil, Bezons, Châtenay-Malabry, Poissy, Aubervilliers et Paris en 2014.

Description détaillée :
Au demeurant plutôt classiques, les crèches ouvertes par l’IEPC proposent des horaires d’ouverture larges pour permettre l’accès aux parents qui travaillent sur des horaires atypiques : dans ce cadre, l’accueil des enfants s’effectue de 6h30 à 19h30. Elles ont par ailleurs la particularité de réserver 50% de leurs places à des enfants de parents bénéficiaires du RSA ou des minimas sociaux motivés par la construction d’un projet professionnel. Même si l’engagement n’est que moral, la place accordée est conditionnée par leur obligation de s’investir dans des démarches d’insertion. Un premier contrat d’accueil d’une durée de trois mois est ainsi passé avec les familles. Renouvelable une fois, il est prolongé autant que nécessaire, le temps d’une formation ou d’un CDD, et revient à trois mois à l’issue de ces périodes. Le suivi porte plus particulièrement sur l’élaboration du C.V., les contacts avec les employeurs, les renouvellements de C.D.D., la recherche de nouvelles missions d’intérim… Si la personne n’est pas à l’issue de ces 6 mois en CDD, CDI, contrat aidé ou mission d’intérim, le ou les enfants ne sont plus gardés par la crèche qu’un jour par semaine. Lorsque le parent est prêt à entré à nouveau dans le processus, l’enfant peut être à nouveau gardé à temps plein par la crèche.
Les dossiers des parents sans emploi sont orientés par les services qui les suivent dans le cadre de leur parcours d’insertion : services du Conseil général, de la CAF, missions locales… L’admission est rapide mais nécessite un important travail en amont avec les partenaires afin que l’orientation soit adaptée et porte rapidement ses fruits. La priorité est donnée aux parents les plus en difficultés en particulier dans leurs conditions de vie et de logement pour lesquels l’accès à l’emploi est vital, accompagnés depuis longtemps avec un projet professionnel solide et la volonté de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Les personnes concernées sont le plus souvent des femmes seules, bénéficiaires du RSA.
Pour éviter les rechutes entre deux contrats et surmonter les échecs, l’IEPC travaille en parallèle sur le maintien dans l’emploi, par une prise en charge plus globale des personnes. Tous les freins professionnels potentiels sont appréhendés : relations conjugales ou familiales, conditions d’hébergement, hygiène et santé, droits et allocations… Pour les résoudre, l’équipe de chaque crèche n’hésite pas à mobiliser son réseau et à orienter les parents vers d’autres relais.
Cet accompagnement couplé à des règles apparemment strictes permettent de créer le cadre de la réussite. A l’issue de 10 ans de fonctionnement, la direction déclare que 90 % de résultats positifs (retour à l’emploi, investissement dans des démarches d’insertion). Pour les 10 % restant le constat est qu’il sera très difficile pour ceux-ci de trouver des solutions, les freins à l’emploi étant trop importants.

Impact(s) :
D’après la direction, l’engagement des parents sur une courte période et l’accompagnement intensif donnent lieu à 90 % de résultats positifs (retour à l’emploi, investissement dans des démarches d’insertion).

Partenaire(s) :
Financiers :
CAF au titre de la prestation de service, pour 40 à 45% du budget.
Communes pour 30 à 35%.
Conseils généraux pour les postes d’accompagnement à l’emploi.
Opérationnels :
L’ensemble des services sociaux en lien avec la petite enfance et l’insertion en fonction du lieu d’implantation des crèches.

Moyens :
Financiers :
Les crèches sont financées comme toutes les structures petite enfance par la CAF dans le cadre de la prestation de service unique (PSU) et les communes par le budget petite enfance, avec la participation des parents.
Les 3 postes temps complet d’accompagnement à l’emploi, pour les 9 crèches, sont financés par les Conseils généraux.

Humains :
Le personnel des crèches est constitué pour partie de personnes non diplômées précédemment chômeurs longue durée et en formation avec l’IEPC, en respect des règles concernant l’encadrement des jeunes enfants dans ce type de structure.

Matériels :

L’IEPC est propriétaire des murs de 6 crèches, avec des emprunts en cours garantis par les communes, et locataire d’un office HLM pour les 3 autres.

*Mention légale :
Le contenu de cette fiche rel?ve de la seule responsabilit? de l’Agence Apriles et ne peut en aucun cas ?tre consid?r? comme refl?tant la position des partenaires soutenant le projet Apriles.

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