PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In La Gazette.fr – le 13 février 2014 :

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Gilles Braun, conseiller ministériel en charge du numérique éducatif et Catherine Becchetti-Bizot, directrice de projet stratégie numérique au ministère de l’Education Nationale présentaient le 7 février dernier, les premières actions pour la mise en œuvre d’un service public du numérique éducatif. Tout juste nommés, les délégués académiques numériques (DNA) seront les chevilles ouvrières de cette nouvelle politique dans les territoires.

« Ce n’est pas un N ième plan d’équipement des classes. Le numérique sera un levier pour relever les défis qui se posent à l’école» reprennent à l’unisson Gilles Braun et Catherine Becchetti-Bizot, le binôme chargé de « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique » selon le slogan de Vincent Peillon le ministre de l’Education Nationale.

Le premier porte la politique du ministre auprès des acteurs publics et privés, la seconde est chargée de l’orchestrer dans son administration.

La création d’un service public du numérique éducatif est inscrite dans la loi de refondation de l’Ecole de la République du 8 juillet 2013, une nouvelle gouvernance est donc en cours d’élaboration.

L’objectif est d’instaurer un point d’entrée unique pour mobiliser les compétences disséminées dans toutes les strates de cette grande institution et de simplifier la relation avec les collectivités.

« Cette organisation transversale est une vraie révolution dans notre ministère » confie Catherine Becchetti-Bizot. « Nous ouvrons un nouveau mode de concertation et de coopération avec les collectivités qui sont nos partenaires à part entière »complète Gilles Braun. Et de souligner leur participation à la « journée du numérique à l’école » organisée le 5 décembre dernier à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon à l’initiative de sept associations d’élus. (voir PDF joint).

Des délégués académiques numériques à temps complet – Le réseau des 32 délégués académiques numériques, les « DNA » qui vient d’être constitué va coordonner sur le terrain la mise en place de la stratégie numérique nationale. La plupart de ces personnes cumulaient plusieurs responsabilités parmi lesquelles une missions TICE ou de conseiller TICE auprès du recteur. Leur fonction est donc professionnalisées, exercée à temps complet et bénéficie d’un statut créé spécifiquement par arrêté ministériel. Ils dépendront de la direction de l’enseignement scolaire (DGESCO)

Ils sont attendus notamment pour accompagner le chantier de mise en place des Espace Numérique de Travail dans les écoles primaires. « C’est un projet structurant pour les écoles et les communes. Il faut donc réfléchir très en amont pour que les solutions choisies puissent être les plus interopérables possibles et étendues sur plusieurs communes dans les zones rurales » relève Catherine Becchetti-Bizot. Et de citer l’exemple de Somme Numérique, syndicat mixte mis en place par le conseil général de la Somme qui propose en regroupement de commandes aux communes adhérentes une solution d’ENT pour l’école primaire.

Ils suivront aussi dans les départements concernés, le projet « collèges connectés » dans lequel sont engagés 23 établissements depuis la rentrée 2013. Un dispositif qui implique aussi d’autres partenaires comme la Caisse des dépôts et le SGMAP. Ces collèges qui auront un usage « massif » du numérique deviendront des centres de ressources pour leur territoire.

Financements – Quant au partage du financement pour Gilles Braun, les frontières se sont clarifiées «La philosophie de la loi est qu’au-delà du bâtiment, la collectivité finance l’accueil de l’immatériel, donc les contenus pédagogiques qui relève de l’Etat. Cela concerne donc les équipements, les réseaux, les logiciels types ENT » précise-t-il. Concédant néanmoins que certains points restent encore à préciser par voie de décret pour dissocier, entre autres pour les frais de maintenance, ce qui relève de la pédagogie et de l’administratif dans les établissements du secondaire.

Plan d’urgence pour connecter 16 000 écoles primaires au « bon débit »

Connecter les établissements scolaires au réseau fibre optique est une priorité du plan France Très Haut Débit. Mais certains d’entre eux devront attendre au mieux 2022. D’ici là, impossible de faire « entrer l’école dans l’ère numérique » avec une connexion inférieure à 512kbits ! Pour pallier au « mauvais débit » de 16 000 écoles identifiées sur tout le territoire, Fleur Pellerin, ministre de l’économie numérique en concertation avec Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale, a décidé d’ouvrir un guichet de subventions de 5Millions d’euros issus du Fonds pour la Société Numérique qui vient en soutien aux projets Très Haut Débits lancés par les départements.

Internet par satellite dès septembre 2014 – Cette enveloppe financera une connexion disponible dès la rentrée de septembre 2014. Dans un délai aussi court, la solution privilégiée sera donc la connexion par satellite. Celle-ci a été testées avec succès dans le cadre de l’opération « Connect Ecole » menée par le groupe Orange avec la participation de l’Association des Maires Ruraux

Les écoles qui ont participé à ce test ont pu bénéficier de débits de 20 Mbps en réception et 6 Mbps en émission, via le satellite KA-SAT opéré par Eutelsat.

Avec l’aide supplémentaire de 30 Millions d’euros que l’Etat vient d’accorder au Centre National d’Etude Spatial pour un projet «très haut débit par satellite », les perspectives de débits pourront être multipliées par 20, et donc donner accès à un véritable « très haut débit » qui se situera entre de 30 à 50 Megabit seconde.

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