PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Dei France – le 7 mars 2014 :

Accéder au site source de notre article.


DEI-France prend acte des annonces du Premier ministre suite au Comité interministériel à la Jeunesse qu’il a présidé ce mardi 4 mars. Elle salue la volonté réaffirmée de concevoir des politiques publiques non plus seulement pour mais aussi avec les jeunes, sur la base d’indicateurs chiffrés permettant un suivi objectif de l’évolution de leur situation. Elle apprécie aussi tout particulièrement la décision de mettre en place une « clause d’impact jeunesse » pour les lois votées au Parlement [1] ou de rendre effectif le droit d’association des jeunes.



Cependant, aucune politique en faveur de la jeunesse ne pourra réellement porter ses fruits si elle n’est pas précédée et partie prenante d’une politique globale, à la fois longitudinale et transversale, pensée dans l’intérêt des enfants, telle que DEI-France la demande, seule ou avec de nombreuses autres organisations depuis longtemps [2].



La jeunesse ne naît pas « hors sol » : son bien-être et sa place active dans la société dépendent étroitement du statut qui aura été ménagé et réellement appliqué aux enfants dès leur plus jeune âge dans notre pays. Certains jeunes relèvent d’ailleurs encore du statut d’enfant, tant qu’ils ont moins de 18 ans [3]. En tout état de cause, l’enfance est en quelque sorte le « tremplin de la jeunesse ».



DEI–France suggère donc, comme elle l’avait fait auprès du Haut-Commissaire à la jeunesse en 2009, que nos gouvernants élargissent leur champ de concertation et d’action et que, au lieu de se pencher dans une approche essentiellement « réactive » sur la seule résolution des problématiques propres aux jeunes à l’entrée dans le monde adulte, ils repensent notre société de façon « proactive », avec une approche bienveillante fondée sur le principe de l’intérêt supérieur, et donc du respect de l’ensemble des droits, de tous les enfants dans notre pays.



C’est dans ce sens que DEI-France adresse une [lettre ouverte au Président de la République->http://dei-france.org/IMG/pdf/lo_psdt_rep_jeunesse.pdf] [4] l’incitant à effectuer, dès maintenant, quelques choix cruciaux en direction des enfants et des jeunes pour tenir réellement sa promesse électorale de faire de la jeunesse la priorité de son quinquennat.

 


[1] DEI–France demande l’application d’une telle clause pour les enfants depuis de nombreuses années.

[2] Cf « [Pour une loi d’orientation pour le bien-être des enfants->http://old.dei-france.org/DEI-communiques-commentaires/2008/DEI_pour-une-loi-pour-l-enfance_31p.pdf] » (DEI, 2008), [Les Etats générEux pour l’enfance->http://etatsgenereuxpourlenfance.blogspot.fr/] (2010), [le collectif AEDE->http://dei-france.org/-Agir-Ensemble-pour-les-Droits-de-l-.html] (2013), [le collectif CEPE->http://cep-enfance.blogspot.fr/] (2014), etc.

[3] La notion de jeunesse est assez floue : pour le Comité interministériel à la jeunesse, ce sont les 16–25 ans, pour l’enquête « Génération quoi ? », ce sont les 18-34 ans. La Convention relative aux droits de l’enfant, dans son article 1, définit l’enfant comme tout être humain âgé de moins de 18 ans.

Print Friendly
Categories: 4.2 Société

Répondre