PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

La réforme des rythmes sco­laires « n’est pas com­prise et elle ne convainc pas », a déclaré mardi Valérie Marty, la pré­si­dente de la Peep, deuxième fédé­ra­tion de parents d’élèves, en s’appuyant sur les résul­tats d’une étude menée auprès de ses adhérents.

Selon cette étude de la Peep, fédé­ra­tion clas­sée à droite, 8% seule­ment des parents inter­ro­gés estiment que la réforme des rythmes, qui a réta­bli la semaine de quatre jours et demi de classe, « per­met­tra aux élèves de mieux réus­sir à l’école », son objec­tif pre­mier. 67% pensent le contraire et 24% ne se pro­noncent pas.

« Ce qui fait réus­sir les enfants c’est ce qui se passe dans la classe. Il faut chan­ger le pro­gramme, l’apprentissage. Ce n’est pas un pro­blème d’emploi du temps. Cette réforme est désas­treuse et très démo­ti­vante, elle a du mal à pas­ser », a estimé Valérie Marty lors d’une confé­rence de presse.

Selon l’étude, 47% des parents pensent que les acti­vi­tés péri­sco­laires mises en place dans le cadre de la réforme ne pré­sentent pas « d’intérêt péda­go­gique ». Seuls 17% pensent qu’elles ont un tel intérêt.

Pour 64% des parents inter­ro­gés, la réforme des rythmes n’est en outre pas « adap­tée aux élèves de mater­nelle » et pour 40% cette orga­ni­sa­tion « fatigue davan­tage les enfants ».

La FCPE, prin­ci­pale fédé­ra­tion de parents d’élèves, sou­tient elle la réforme des rythmes.

Une grande majo­rité (82%) des parents inter­ro­gés dans l’étude de la Peep estiment par ailleurs que la ren­trée « s’est dérou­lée de manière satis­fai­sante », mais 15% notent qu’il manque « un ensei­gnant dans l’équipe péda­go­gique » de leur enfant.

L’étude montre aussi que 51% des adhé­rents de la Peep pensent qu’il faut des « ensei­gnants spé­cia­li­sés en infor­ma­tique pour ensei­gner le codage » aux élèves. 32% pensent le contraire.

Pour une majo­rité de parents (56%), « la ques­tion de l’égalité filles/garçons doit être trai­tée aussi à l’école ». « C’est pareil que l’année der­nière », remarque la pré­si­dente de la Peep, pour qui les polé­miques entou­rant l’expérimentation des « ABCD de l’égalité » auraient pu lais­ser des traces.

Si cette ques­tion doit être trai­tée, c’est « pour faire recu­ler les pré­ju­gés et le sexisme » pour 44% des interrogés.

Cette étude s’appuie sur les résul­tats d’un ques­tion­naire adressé par la Peep à tous ses adhé­rents et res­pon­sables sur le ter­rain. 4.484 réponses ont été recueillies.

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