PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

La réforme du collège est bien accueillie par le Réseau français des villes éducatrices, tout comme il avait bien accueilli en son temps la réforme des rythmes scolaires. Le nouveau sujet à polémique a tout de même bien moins d’implications pour les collectivités.

« Il était temps que la réforme du collège arrive. C’est une chance pour ce maillon essentiel de la chaîne éducative, pourtant trop souvent vécu comme une rupture et comme un temps de sélection définitive », affirme le Réseau français des villes éducatrices (RFVE, 140 communes et 6 intercommunalités adhérentes). Elles se disent prêtes « à concourir à l’ouverture des collèges sur leur territoire » et « à la mobilisation des acteurs pour faciliter la réussite éducative et la citoyenneté ».
« Au-delà de son volet pédagogique, la réforme du collège propose de s’attaquer enfin à des sujets que nous pointons depuis plusieurs années », se félicitent-elles. Et de citer : l’amélioration de la transition école-collège ; l’apprentissage à la citoyenneté ; la participation démocratique ; la valorisation de l’expérience individuelle et de l’activité collective ; plus de travail en équipe ; des liens plus forts avec les familles.

« Il y a désormais d’autres sujets que les rythmes »

Une occasion aussi de passer l’éponge sur la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui « fut complexe et a pu causer des mésententes entre élus, syndicats, associations et parents d’élèves », reconnaît Marc Sawicki, adjoint en charge de l’éducation à Brest, qui assure la présidence du RFVE depuis juillet 2014. Avec « la réforme du collège, la place des parents, ou encore l’éducation populaire, il y a désormais d’autres sujets que les rythmes », se félicite-t-il.
Réuni à Villeurbanne les 20, 21 et 22 mai en assemblée générale, pour réfléchir à la question de la laïcité dans les projets éducatifs territoriaux (PEDT), le RFVE a aussi approuvé un plan d’actions sur six thèmes de travail. Sur le thème de la petite enfance, les villes éducatives voudraient « travailler sur un service public de la petite enfance » et proposent d’ores et déjà un haut conseil de la petite enfance, « dans le même esprit que le haut conseil de la famille ».

300.000 animateurs à former

Sur le thème des PEDT et des rythmes éducatifs, « encore trop souvent vécus par de nombreux territoires comme des contraintes », le RFVE (favorable à la réforme des rythmes, rappelons-le) entend « jouer son rôle dans la nécessaire période d’évaluation ». Idem pour la réussite éducative qui constitue « un champ d’actions et d’expérimentations gigantesque » pour la prévention du décrochage scolaire, selon les villes éducatrices qui se sont d’ailleurs engagées dans l’évaluation et partage des actions, en particulier avec l’Anare. Le réseau entend également investir dans le sujet de la formation, rappelant que « selon les Francas il faudra former plus de 300.000 animateurs dans les années à venir » et « de nouveaux métiers vont apparaître ». « Pour nos collectivités l’enjeu est fondamental. C’est particulièrement en lien avec l’éducation populaire que nous pourrons mener à bien ce chantier », ajoute-t-il.
L’inévitable numérique sera aussi un sujet de travail pour réfléchir à « la formation, les projets numériques, la lutte contre la fracture numérique, etc. ». Non moins inévitable, le thème du développement durable sera abordé car c’est « une politique transversale et un enjeu incontournable des politiques éducatives, en particulier cette année alors que la France va accueillir la COP21 en novembre et décembre ». 

avec AEF

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