PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Les tragiques évènements du mois de janvier ont révélé la gravité des fractures qui fissurent notre société. Si le pays est en guerre, il l’est surtout avec lui même, du fait des ségrégations multiples qu’il génère depuis des décennies, ce sont deux France qui s’éloignent ostensiblement l’une de l’autre.
Cette fracture territoriale et sociale se double d’une crise identitaire douloureuse, car existentielle, concernant en premier lieu ceux se sentant rejetés et exclus de la communauté nationale.
Les jeunes issus de l’immigration ont toujours autant de difficulté à trouver une place dans la société, et à intégrer les valeurs d’une République qui n’est égalitaire qu’en apparence et discriminatoire au quotidien.
Le non respect de la minute de silence qui a tant fait débattre, bien évidemment condamnable, n’est que la conséquence de cette réalité sociale trop longtemps ignorée.
La laïcité, hier considérée comme ringarde par beaucoup, a pris une autre dimension depuis le 7 janvier ; encore ne devons nous pas la réduire à un concept fourre tout, vide de contenu et entretenir une ambigüité qui ne satisfait plus personne. Pour certains elle constitue une forteresse destinée à nous « protéger» de l’Islam, pour d’autres transmettre les valeurs républicaines est inutile.
Rappelons à toutes fins utiles que la laïcité constitue toujours une quasi «anomalie» en Europe, le mot n’existe ni en anglais, ni en allemand, et suscite à l’étranger beaucoup d’incompréhension.
 
Valeurs à partager
 
Comment exiger des enseignants qu’ils soient des « passeurs de valeurs » pour remplir une mission que la société a désertée depuis des lustres, pour laquelle ils n’ont pas été formés et dont les contours changent à chaque nouveau Ministre de l’Education ?
 
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Categories: Laïcité