PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Insee – Enseignement-Education :

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Si les parcours scolaires dans l’enseignement secondaire sont souvent pensés comme un long chemin rectiligne menant de la sixième au baccalauréat, seul un tiers des élèves entrant en 6e parvient effectivement à ce diplôme dans le temps initialement prévu. Les parcours sont en réalité marqués par des redoublements, des réorientations, ou des abandons qui interviennent tout au long de la scolarité. Cet article vise à étudier cette diversité de parcours en tirant parti du panel 1995 constitué par le ministère de l’Éducation nationale qui permet de suivre, jusqu’en 2006, 17 800 élèves entrés en 6e à la rentrée scolaire 1995. La construction d’une typologie de parcours scolaires à l’aide d’une méthode d’appariement optimal permet de mettre en évidence un phénomène qui découle de l’intégration de la hiérarchie des filières par les élèves et leurs familles : l’ « accrochage scolaire », c’est-à-dire le fait de s’attacher à rester dans une filière plus valorisée que ce que les acquis scolaires pourraient permettre, au prix de redoublements et, parfois, de réorientations. L’analyse des parcours fait également apparaître de fortes différences dans la façon d’investir la voie professionnelle : certains parcours se caractérisent par une absence de diplôme et d’autres à l’inverse par une accumulation de plusieurs diplômes professionnels. La répartition des élèves entre ces différents types de parcours reste socialement très marquée. L’accès au baccalauréat s’est généralisé mais il reste déterminé par le milieu d’origine et de nouvelles segmentations se sont créées au sein de la population des bacheliers : l’origine sociale affecte à la fois le type de baccalauréat obtenu par l’élève et la complexité de la trajectoire suivie pour y parvenir.

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