PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

La gestion éducative locale

Dans le contexte actuel, l’élu local, en particulier, se trouve placé devant une double interpellation car les besoins des enfants, des jeunes et des adultes s’expriment en termes d’enseignement mais aussi d’éducation et de plus en plus de formation permanente.

De ce fait, les interventions des collectivités locales dans le domaine éducatif sont multiples: (du restaurant scolaire à la restauration municipale ; de la maternelle au stage de promotion sociale ; de la PMI à la crèche et au club santé ; des centres de loisirs de quartiers aux centres de vacances ; des sorties aux classes transplantées et aux échanges linguistiques ; des activités artistiques dans les temps d’enseignement ou hors temps scolaire à l’atelier musical et au conservatoire ; du club lecture à la bibliothèque de quartier; de l’atelier informatique pour tous à la médiathèque ; de l’association de résidents au comité des fêtes ; du club de modélisme au tournoi sportif …).

Aujourd’hui, les projets d’école et d’établissement regroupés sur le territoire communal, peuvent d’autant mieux se développer que la collectivité territoriale de proximité sait se doter, elle-même, de son propre projet à vocation éducative, culturelle et de formation. Inéluctablement les projets d’établissement vont influer sur le dispositif communal et les services scolaires en particulier.

L’Ecole pourra s’appuyer sur le "PRODUCAL" si elle connaît les intentions et les moyens de la ville. Celle-ci répondra plus efficacement aux diverses sollicitations si elle exprime ses propres volontés dans ce secteur et ce, en liaison étroite avec les services académiques et les enseignants.

Afin de répondre aux objectifs généraux, il convient d’adopter, volontairement, la même démarche méthodologique que celle utilisée pour la mise en place des ZEP en l’élargissant à l’ensemble des territoires. C’est l’esprit du PRODUCAL, cadre favorisant les motivations individuelles et les dynamiques collectives.

L’action des élus en matière d’éducation se construit autour de quatre dimensions primordiales: gérer / équiper – aménager / animer / coordonner.

Les tâches de gestion

Elles relèvent des compétences directes des collectivités locales en matière de formation. On peut distinguer les obligations résultant des textes légaux (gestion d’une école dans les communes), des possibilités dans des cadres pré-déterminés (gestion d’une crèche, d’une PAJO …) ou même d’initiatives purement locales sans aucune obligation (Centre de loisirs ,Centre, d’éducation permanente …).

Les tâches d’équipement et d’aménagement

Elles découlent de la volonté énumérée précédemment et suppose une politique foncière pour la conception et la réalisation des équipements nécessaires (écoles, universités, maisons de Jeunes, centres de 100SlfS, MJC, stades …). Les questions de localisation, de planification dans le temps, d’intégration, avec les autres dimensions de l’aménagement et du développement local, sont essentielles.

Les tâches d’animation

C’est une des dimensions extrêmement importante de la vie locale et probablement la plus difficilement assumée par les élus locaux. Devant la diversité des institutions, la multiplicité des actions possibles, les élus peuvent en effet intervenir – fort des responsabilités de représentants de l’intérêt collectif – pour inciter, susciter, en direction de 1ensemble des responsables.

Les tâches de coordination

Elles sont liées à l’animation. Les élus ont un rôle important sur tout ce qui se passe, pour l’éducation, dans la commune. Ils agissent au mieux des intérêts des groupes constitués mais aussi et surtout des Jeunes dont ils ont la charge sur le mode de la participation active.

Gestion éducative et devenir social

Si les fonctions éducatives traditionnelles évoluent et s’amplifient (enseignement, restauration, habitat scolaire, loisirs …), de nouveaux domaines dont les contours sont moins bien définis voient le jour (vie étudiante, cultures européennes, communication … ). Par suite, la répartition des compétences mérite d’être assise sur des bases contractualisées permettant aux collectivités territoriales – notamment aux communes de choisir de s’impliquer selon leurs possibilités et leurs projets de développement éducatif local.

Pour donner sa véritable dimension au "liant des 80 % et le resituer dans le projet général de notre pays, il paraît opportun de redéfiriir les régles du contrat éducatif entre la Nation et son Ecole, dans le contexte social et économique de notre époque.

L’appropriation du "projet éducatif" par le plus grand nombre de partenaires – conscients des enjeux et des choix qui en découlent – peut faire évoluer le dispositif et aider les pouvoirs publics à formuler les réponses adaptées aux enjeux de chacun et de tous. Le fonctionnement du vecteur primordial dont la société s’est doté – l’Ecole et ses enseignants – s’en trouverait facilité.

A l’organisation centrale de définir une stratégie générale, à manifester les priorités par des dispositions d’accompagnement qui libèrent les échelons locaux. Ces derniers pourront, de la sorte prendre plus aisément des initiatives tendant à décupler les efforts nationaux et à mettre en synergie les ressources humaines au plus près des demandes d’éducation et / ou de formation.

Ainsi, peut se fabriquer le projet éducatif national "gigogne’:" dans lequel l’Education nationale reste la poutre maîtresse – l’architecture principale – avec des collectivités territoriales, partenaires / opérateurs complémentaires. D’où la nécessité  d’élaborer des projets éducatifs locaux, plans de références éducatives appropriés au tissu local, qui aident les élus à comprendre les intervenants et les institutions et à développer ainsi un large partenariat comme nous y invite la Loi d’orientation.

Le développement local repose, en grande partie, sur ce nouvel élan éducatif à partir du rassemblement avec et autour de l’Ecole des différents acteur de la vie locale.

Penser, proposer, produire "enfance – jeunesse" / "éducation – formation", voilà, des termes qui doivent être, en permanence, présents à l’esprit des élus locaux.

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