PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

 

AFFECTATION : Terme d’origine militaire qui n’apparaît en français qu’en 1928.

L’affectation est une procédure administrative consistant à répartir les élèves, selon certains critères, au sein des établissements d’enseignement en fonction des places disponibles ; procédure qu’on appelle encore « l’allocation des places ». En anglais, on parle de streaming pour désigner un processus de régulation des courants qui correspond à la fonction institutionnelle de l’orientation dédiée à l’organisation de la circulation des personnes au sein de l’appareil de formation et qui mobilise sur le plan technique des logiciels du type KIVAOU, AFFELNET ou « Affectation post-bac » (APB).

L’affectation appartient au vocabulaire de « la machine-école » dont les rouages ont été bien écrits par P. Meirieu et S. Le Bars, 2001.

Dans le langage de l’administration de l’Education nationale, l’affectation des élèves désigne une procédure de régulation des flux qui se fait sous la responsabilité de l’inspecteur d’académie assisté d’une commission, et qui est prononcée en fonction des décisions d’orientation et des choix offerts par la carte scolaire. L’organisation de la commission d’affectation à l’échelon académique ou du district a pour objet d’offrir aux élèves des possibilités égales et de permettre une meilleure utilisation des places disponibles, en particulier dans les établissements d’enseignement technologique et professionnel.

La confusion est fréquente entre le processus d’orientation, comme démarche d’accompagnement pédagogique du projet de l’élève qui aboutit notamment à une délibération en conseil de classe, après une phase de dialogue avec la famille, et une procédure à caractère administratif qui a pour effet de valider en quelque sorte, les décisions d’orientation prises au sein des établissements d’enseignement, en fonction des capacités d’accueil de la carte des formations. L’orientation scolaire et professionnelle est prise en tension contradictoire entre une démarche individuelle et interindividuelle d’un côté, et une gestion collective des moyens et des places allouées d’autre part.

L’affectation des élèves aux formations professionnelles de l’Education nationale est réalisée en fonction des décisions d’orientation, des choix des parents d’élèves ou des élèves majeurs, mais aussi en fonction des structures d’accueil, c’est-à-dire des places disponibles. La demande de poursuite d’études et le traitement de cette demande sont les deux composantes du processus d’affectation, étant l’une et l’autre générées par deux facteurs distincts : le comportement des élèves/familles qui débouche sur l’expression de la demande d’une part, l’application de critères de sélection (ou plutôt de classement) et les limites matérielles des structures d’accueil, d’autre part.

De quels indices dispose-t-on pour évaluer l’attractivité et l’accessibilité des formations ? L’indice le plus souvent utilisé pour rendre compte du processus de l’affectation des élèves pour une formation donnée est « le taux de pression ». Il est calculé de la manière suivante : Taux de pression d’une formation= Nombre de vœux exprimés pour une formation/Nombre de places disponibles pour cette formation.

Le taux calculé donne un nombre moyen de candidatures déposées pour une seule place à prendre. Par exemple, un taux de 2 signale que pour une place disponible, deux candidatures ont été déposées. L’évaluation de l’attractivité des formations dépend donc du comportement des candidats et du comportement des « sélectionneurs » ou du fonctionnement de la procédure automatique mise en œuvre (J.Capon, CIO de Roubaix, 2008).

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