PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In France TV Info – le 24 juin 2014 :

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Le ministre de l’Education, Benoît Hamon, a lancé mardi une conférence nationale sur l’évaluation des élèves. Objectif : élaborer des méthodes de notation "bienveillantes". En voici quatre, expérimentées en France et à l’étranger.

Les notes de 0 à 20 vont-elles disparaître ? Mardi 24 juin, le ministre de l’Education nationale, Benoit Hamon, a confié au Parisien son projet de réforme de la notation. L’objectif : élaborer une notation "bienveillante", "qui stimule au lieu de décourager". "La note doit être utilisée à bon escient. Elle est utile, mais quand elle paralyse, on doit lui substituer d’autres formes d’évaluation", estime le ministre.

Quelles sont les pistes pour changer le système ? Francetv info vous propose quatre alternatives aux notes traditionnelles.

Les pastilles dans le Gers

C’est l’expérience menée à Vic-Fezensac. Dans cette ville du Gers, les collégiens ne reçoivent plus de notes depuis septembre 2013, rapporte Sud Ouest. A la place, les élèves puis les professeurs inscrivent sur la copie des pastilles rouges et vertes pour chaque compétence travaillée : deux points verts si l’exercice est réussi, un seul s’il l’est partiellement, un ou deux points rouges s’il est raté. "Aujourd’hui, sur la copie, on pointe une par une les forces et les faiblesses de l’élève. Et il sait où il doit s’améliorer", explique le principal, Benjamin Paul.

Dans les colonnes du Parisien (article payant), Benjamin Paul constate que les bons élèves sont "poussés à être meilleurs" en voulant éviter la moindre pastille rouge sur leur copie et observe "moins de découragement chez les élèves en difficulté". Les parents d’élèves semblent satisfaits. "Certains parents ont trouvé cela perturbant au départ, explique au Parisien Claudine Ducos, présidente de l’Association vicoise des parents d’élèves. Mais les enfants ne se comparent plus entre eux, cela évite les rivalités."

Les couleurs et les lettres en Charente-Maritime

Dans le département, dix établissements se sont lancés en 2011 dans l’expérimentation de "classes sans notes". Comme le détaille dans cette présentation (PDF) l’un des établissements, le collège Albert-Camus de La Rochelle, chaque devoir est découpé en compétences, évaluées à l’aide d’un code couleur allant du vert (acquis) au rouge (non acquis) en passant par le orange (en voie d’acquisition).

Dans un autre établissement de la ville, le collège Beauregard, le principe est le même mais le code couleur est différent, comme l’explique Sud Ouest. Le bleu, pour excellent, complète la palette. Le collège Jean-Guiton, à Lagord, plus sobre, attribue des lettres – A (acquis), EA (en cours d’acquisition), NA (non acquis) –, rapporte le Journal du dimanche.

"On recueille beaucoup d’échos positifs des parents. Ils se rendent compte, notamment, que les enfants vivent la rentrée en sixième plus sereinement", souligne dans Sud Ouest Florence Lhuintre, professeur de français à Beauregard. "Il y a moins d’absences, moins de retards en classe, l’ambiance est plus sereine, observe son collègue Guy Brothier. Le plus important, c’est qu’il n’y a pas de décrochage."

Pas de notes en primaire en Finlande

Dans ce pays régulièrement bien classé au classement Pisa, les notes ne font leur apparition qu’à partir de la sixième année d’école, rappelle un rapport de l’Inspection générale de l’éducation nationale, l’Igen (PDF). Auparavant, il n’y a aucune note chiffrée dans les bulletins que recoivent les parents deux fois par an. 

Cette absence de notes est complétée par un accompagnement soutenu des élèves en difficulté. "Chaque professeur dispose d’au moins un assistant dédié à ces élèves plus ou moins en difficulté", expliquait en 2013 à L’Express Pasi Sahlberg, dirigeant du centre de mobilité et de coopération internationale du ministère de l’Education finlandais.

Deux évaluations en primaire au Québec

Dans la province francophone du Canada, l’enseignant a le droit de choisir comment il évalue les progrès de ses élèves, remarque le rapport de l’Igen. La loi se contente de fixer le cadre de cette évaluation.

Lors des six premières années d’école, les élèves ne sont notés qu’à deux reprises, en 4e et 6e années. Pour valider son passage au cycle supérieur, il faut obtenir 60% de réussite dans chaque matière.

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