PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Secrétariat à la jeunesse – 2013 :

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Le gouvernement entend intensifier la lutte contre le décrochage scolaire afin d’améliorer les chances de réussite des jeunes et, par le fait même, d’assurer l’essor du Québec. La lutte contre le décrochage scolaire dépasse les murs de l’école; elle est l’affaire non seulement des intervenants scolaires, mais également des jeunes, des parents, de la communauté dans son ensemble et du gouvernement. 

Tous les enfants ne font pas leur entrée à l’école avec les mêmes chances de réussite. Le succès d’une démarche de soutien à la persévérance scolaire et à la réussite éducative exige un accompagnement des jeunes à risque tout au long de leur développement. Puisque les facteurs de risque surgissent très tôt, parfois même dès la petite enfance, les efforts déployés doivent l’être dans une perspective de développement global de l’enfant.

Même si plusieurs caractéristiques sont communes aux décrocheurs, il ne peut exister un seul modèle d’intervention puisque plusieurs variantes s’inscrivent dans les différentes particularités locales. La mobilisation des acteurs régionaux et nationaux permettra d’apporter des réponses en concordance avec les besoins identifiés, propres à chaque région. Les expériences fructueuses en matière de réussite éducative sont souvent le fait d’une mobilisation régionale impliquant des acteurs de divers secteurs. Ces expériences peuvent inspirer d’autres régions ou communautés. Le gouvernement entend soutenir chacune des régions afin qu’elles soient en mesure de trouver les solutions appropriées à leur réalité. Ainsi, la conjugaison des efforts de chacun contribuera à la réussite de tous les jeunes Québécois et Québécoises.

Investissement : 1 626 746 644 $.

Quelques données

  • Le taux d’obtention d’un diplôme du secondaire était de 85,1 % en 2006-2007. Source : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Indicateurs de l’éducation, édition 2008.
  • Le taux d’obtention d’un diplôme du secondaire chez les jeunes de moins de 20 ans était estimé en 2007 à 69 %. Il était de 63,5 % chez les garçons et de 74,7 % chez les filles. Source : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Indicateurs de l’éducation, édition 2008.
  • Le taux des sans diplôme au Québec, en 2006,  s’élevait à 12 %. Source : Statistique Canada (EPA 2006). 
  • 27 % des jeunes qui se sont inscrits en formation professionnelle avaient interrompu leurs études durant un ou deux ans. Source : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, étude Des jeunes en chemin vers la formation professionnelle : parcours et motivations, 2007.

Les mesures

Mesure : Enrichir la préparation à l’entrée à l’école des moins de 5 ans

Certains enfants entrent à l’école mal préparés pour entreprendre leur scolarité. Des jeunes parents de moins de 20 ans ainsi que des familles vivant dans l’extrême pauvreté peuvent cumuler différents facteurs de risques compromettant le développement du plein potentiel de l’enfant. Plus l’intervention auprès de ces familles est précoce, plus les chances de favoriser la réussite de l’entrée à l’école et la poursuite des études sont importantes. La création du Fonds pour le développement des jeunes enfants et les Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance favorisent la mise en place de conditions propices à la persévérance scolaire.

Moyens d’action 

Actions Responsables ministériels Partenaires
Créer le Fonds pour le développement des jeunes enfants permettant d’investir dans des projets destinés aux enfants et à leurs parents vivant en situation de pauvreté. Ministère de la Famille et des Aînés. Fondation Lucie-et-André-Chagnon, ministère de la Santé et des Services sociaux, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministère des Affaires municipales,  des Régions et de l’Occupation du territoire.
Consolider les Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance afin de favoriser le développement optimal des enfants de moins de 5 ans se trouvant dans une situation qui les rend vulnérables. Ministère de la Santé et des Services sociaux. Agences de la santé et des services sociaux, centres de services de santé et de services sociaux, organismes communautaires et centres jeunesse.

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Mesure : Accompagner les jeunes pour augmenter leurs facteurs de réussite

Proposer un soutien adapté à chaque jeune contribuera à offrir à tous les mêmes chances de réussite. Il importe de réduire les répercussions des inégalités sociales ou d’un handicap sur la réussite et sur la qualification des jeunes. De l’école primaire à l’université, la réussite ou l’échec scolaire est l’aboutissement d’une trajectoire. Les jeunes en difficulté doivent pouvoir évoluer dans un environnement propice au dépassement de soi et à la valorisation du savoir, et être accompagnés pour trouver des solutions à leurs problèmes.

Parce que favoriser l’implantation d’un climat sain et sécuritaire pour tous les élèves et les acteurs du milieu scolaire contribue à accompagner les jeunes vers la réussite éducative, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de son plan d’action La violence à l’école : ça vaut le coup d’agir ensemble.

Pour donner suite à l’engagement du Pacte pour l’emploi, le gouvernement soutiendra des projets de conciliation travail-études (aménagement du temps de travail, accompagnement du jeune, congés en période d’examens, etc.). L’expérimentation de nouvelles pratiques permettra aux jeunes d’obtenir un premier diplôme professionnel ou technique, tout en subvenant à leurs besoins grâce à un emploi.

Une intervention continue et diversifiée, tout au long du parcours scolaire et tenant compte des difficultés de chacun contribuera à augmenter les facteurs de réussite.

Moyens d’action 

Actions Responsables ministériels Partenaires
Poursuivre l’appui et le soutien des écoles accueillant des élèves des milieux les plus défavorisés. Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Commissions scolaires.
Poursuivre Idéo 16-17 offrant un accompagnement personnalisé aux jeunes décrocheurs ou potentiellement décrocheurs. Secrétariat à la jeunesse. Carrefours jeunesse-emploi, ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport, Réseau des carrefours jeunesse-emploi,  ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale et organismes communautaires.
Mettre en œuvre des projets de conciliation travail-études afin de permettre aux jeunes d’obtenir un premier diplôme. Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport.
Mettre en œuvre le Plan d’action pour soutenir la réussite des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Directions régionales et commissions scolaires, Groupe de concertation en adaptation scolaire constitué entre autres des représentants des gestionnaires des commissions scolaires et des écoles, du personnel scolaire, des parents et de l’Office des personnes handicapées du Québec.
Poursuivre le soutien au projet Secondaire en spectacle, programme de développement culturel et artistique des jeunes axé sur l’expérimentation, l’apprentissage et la formation. Secrétariat à la jeunesse. Unités régionales de loisir et de sport, ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, écoles secondaires et  commissions scolaires.

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Mesure : Soutenir les régions pour combattre le décrochage scolaire

Dans sa volonté d’intensifier sa lutte contre le décrochage scolaire, le gouvernement concrétise une initiative conjointe avec la Fondation Lucie-et-André-Chagnon qui vise à soutenir des actions régionales en faveur de la persévérance et de la réussite éducative. Il n’existe pas de solution unique, chaque communauté possède sa propre solution. Le succès repose donc sur une approche adaptée aux besoins de chaque région par la mise à contribution de toute la collectivité. À cet égard, certaines expériences à l’échelle des écoles, des quartiers ou des communautés, par la mobilisation des forces vives du milieu, sont déjà parvenues à des résultats encourageants, et ce, pour une période aussi longue qu’une décennie. Le renforcement de cette concertation tant régionale que locale et sa mise en valeur à l’échelle du Québec feront en sorte que ces modèles de réussite qui inspirent d’autres communautés devraient se multiplier.

Cette collaboration constitue un des moyens permettant d’atteindre l’objectif d’accroître le taux de diplomation chez les moins de 20 ans. Le gouvernement du Québec et la Fondation Lucie-et-André-Chagnon contribueront conjointement pour un montant de 50 M$ étalé sur cinq ans.

Cette initiative conjointe permettra de :

  • Soutenir la mobilisation des régions et des communautés afin de favoriser le développement d’actions innovantes et durables qui auront un effet significatif sur la persévérance scolaire et le taux de diplomation des jeunes;
  • Soutenir des projets locaux innovants et complémentaires, bien ancrés dans les communautés défavorisées, en misant sur la mobilisation des acteurs clés qui accompagnent les jeunes dans le besoin;
  • Sensibiliser les employeurs, les parents, les jeunes et l’ensemble de la population à l’importance de la persévérance scolaire comme condition à la participation active de chaque jeune à la société;
  • Mettre l’accent, prioritairement dans les milieux défavorisés, sur la continuité et la cohérence des services offerts aux enfants de 0 à 17 ans, et plus particulièrement lors des étapes de transition permettant les passages des services de garde à l’école primaire et de celle-ci à l’école secondaire.   

À titre d’exemples, quelques actions concrètes :

  • Conciliation travail-études en partenariat avec le milieu des affaires
  • Parrainage des jeunes à risque de décrochage 
  • Production de trousses ou de guides de soutien aux parents dans l’accompagnement de leurs enfants de 0 à 17 ans
  • Services d’accompagnement lors d’une suspension par l’école
  • Soutien accru aux parents dans l’accompagnement de leurs enfants
  • Création d’activités propices à susciter le sentiment d’appartenance à l’école
  • Proposition d’activités pour renforcer la relation parents-enseignants

 

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