PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Institut de la Statistique Québec – le 18 juin 2013 :

Accéder au site source de notre article.


Montréal, le 18 juin 2013 – Une étude diffusée aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec révèle que les pratiques de discipline non violentes, telles que la communication ou le retrait de privilèges, sont les plus courantes puisque les parents de la quasi-totalité (98 %) des enfants québécois âgés entre 6 mois et 17 ans y ont eu recours au cours d’une période de 12 mois. Cependant, l’enquête La violence familiale dans la vie des enfants du Québec 2012 montre que 35 % des enfants ont aussi reçu, au moins une fois au cours d’une année, des punitions corporelles comme des tapes à mains nues sur les fesses, la main, le bras ou la jambe (violence physique mineure) et 11 % vivent ces gestes de façon répétée (trois fois ou plus au cours d’une année). Soulignons cependant que la violence physique mineure ou la punition corporelle est en nette régression depuis 1999 (48 % en 1999, 43 % en 2004 et 35 % en 2012).

L’enquête La violence familiale dans la vie des enfants du Québec 2012 révèle également que 49 % des enfants ont vécu trois épisodes ou plus d’agression psychologique durant la période étudiée. Ces incidents incluent, entre autres, crier ou hurler après l’enfant, le traiter de divers noms (stupide, paresseux, etc.) et le menacer d’une fessée ou de le frapper sans passer à l’acte. L’agression psychologique répétée a aussi diminué entre 2004 et 2012, passant de 52 % à 49 %.

Autre signe encourageant, moins de mères et de pères jugent acceptable de taper un enfant s’il est désobéissant en 2012 qu’en 2004 (10 % et 15 % respectivement en 2012 comparativement à 20 % et 25 % en 2004). Paradoxalement, une forte proportion de mères et de pères croient encore que les parents du Québec sont trop mous avec leurs enfants (81 % des mères et 79 % des pères).

Les situations les plus graves en matière de violence envers les enfants tendent à persister

La violence physique sévère, c’est-à-dire les conduites telles que frapper un enfant sur les fesses ou ailleurs avec un objet dur ou lui donner un coup de poing ou un coup de pied ou bien secouer un enfant de moins de 2 ans, concerne 6 % des enfants québécois. Pour 0,9 %, ces gestes se sont produits à trois reprises ou plus au cours d’une année. Ces taux sont demeurés sensiblement les mêmes depuis 13 ans. Qui plus est, les enfants subissant de la violence sévère sont presque tous aussi victimes d’autres formes de violence au sein de leur famille, sans compter que leurs conditions de vie sont beaucoup plus difficiles. Par ailleurs, le stress parental engendré par le tempérament de l’enfant, la consommation d’alcool et de drogues et la présence de symptômes de dépression chez les parents sont autant de facteurs liés à la violence sévère envers les enfants.

Les enfants vivant dans des familles plus favorisées ne sont pas épargnés

Lorsque les parents ont un faible niveau de soutien social, se considèrent comme pauvres ou très pauvres ou font partie d’un ménage à faible revenu, la proportion d’enfants touchés par des conduites à caractère violent est plus élevée. Cependant, l’étude révèle que la prévalence de l’agression psychologique répétée envers les enfants est plus importante au sein des ménages vivant dans un milieu jugé très favorisé selon l’indice de défavorisation matérielle et sociale.

Une mesure novatrice portant sur la négligence et sur l’exposition des enfants à la violence entre parents

Ce sont de 19 % à 32 % des enfants, selon leur groupe d’âge, qui ont fait l’objet d’au moins une conduite à caractère négligent; il pouvait s’agir d’un manque de surveillance, de soins physiques, de marques d’affection données à l’enfant ou d’intérêt porté à ses activités.

Par ailleurs, environ 25 % des enfants ont été témoins ou ont eu connaissance au moins une fois durant la période étudiée de paroles insultantes, ridiculisantes ou humiliantes entre leurs parents (violence verbale). Quant à l’exposition de l’enfant à la violence psychologique entre conjoints (détruire quelque chose, lancer un objet, frapper dans un mur ou menacer sérieusement de blesser l’autre parent), elle concerne 6 % des enfants, tandis que l’exposition à la violence physique (pousser, bousculer, frapper ou gifler l’autre parent ou encore donner un coup de pied, serrer la gorge ou battre l’autre parent) touche 1,7 % des enfants.

L’étude

Les résultats sont tirés de l’enquête La violence familiale dans la vie des enfants du Québec 2012, qui a été menée à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux et du Secrétariat à la condition féminine par l’Institut. Au total, 4 029 mères et 1 342 pères, qui vivent au moins 40 % du temps avec un enfant âgé de 6 mois à 17 ans, ont répondu à un questionnaire téléphonique.

 


L’Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le coordonnateur statistique pour le Québec et la pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour les décideurs et tous ceux qui désirent en connaître davantage sur le Québec.

Sources :

  • Sylvain Carrier
    Conseiller en communication
    Cellulaire : 418 655-2411

  • Centre d’information et de documentation (ISQ)
    Tél. : 418 691-2401
    ou 1 800 463-4090 (sans frais d’appel au Canada et aux États-Unis)
  • Compte Twitter : http://twitter.com/statquebec
Print Friendly

Répondre