PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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SOMMAIRE

Les interventions de l’Acsé

Éducation

Emploi et développement économique

Logement et cadre de vie

Santé et accès aux soins

Accès à la culture

Lien social et citoyenneté

Prévention des discriminations

Prévention de la délinquance

Enquête vie associative

L’Acsé et l’ANRU

Gouvernance et données financières

Le conseil d’administration de l’Acsé

L’animation des réseaux de la politique de la ville

L’attribution des subventions, le suivi et le contrôle

La démarche innovante de suivi des crédits

Données financières

EDUCATION

L’ÉDUCATION EST UNE PRIORITÉ POUR L’ACSÉ DEPUIS SA CRÉATION. POUR PROMOUVOIR L’ÉGALITÉ, L’AGENCE S’APPUIE PRINCIPALEMENT SUR UN PROGRAMME NATIONAL STRUCTURANT : LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE ET DES MESURES CONTRIBUANT À L’ÉGALITÉ DES CHANCES : CORDÉES DE LA RÉUSSITE, INTERNATS DE LA RÉUSSITE ET CLASSES PRÉPARATOIRES INTÉGRÉES. PARCE QUE LE SUCCÈS DE CES MESURES REPOSE AUSSI SUR L’IMPLICATION DES FAMILLES, L’ACSÉ DÉVELOPPE ÉGALEMENT UN PROGRAMME DE SOUTIEN À LA PARENTALITÉ.

promouvoir la réussite  pour tous

Principal programme national de L’Acsé, la réussite éducative a connu de nouveaux développements avec l’organisation d’une journée nationale de la réussite éducative qui donne une ampleur nouvelle à cette politique publique

LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE EN DÉBAT À LA SORBONNE

Créé en 2005, le programme de réussite éducative (PRE) concentre les deux tiers des financements  de l’Acsé pour l’éducation, soit 75,9 M€. Il repose sur une approche globale des problèmes d’enfants vulnérables (de 2 à 16 ans) repérés dans le cadre scolaire. Ils se voient proposer un suivi social et éducatif pour surmonter ou atténuer les obstacles sociaux, familiaux, psychologiques ou sanitaires qui s’opposent à leur réussite. 516 PRE labellisés sont actifs fin 2013 et 128 316 enfants sont bénéficiaires du programme de réussite éducative dont 79 126 dans le cadre d’un suivi individuel sur l’année scolaire 2012-2013. Le programme continue sa progression avec la création de nouvelles « équipes pluridisciplinaires de soutien » dans les PRE existants (2136 équipes fin 2013). Le nombre d’enfants suivis a progressé (de 114 000 à 128 000) tandis que l’individualisation s’est stabilisée : en 2013, comme en 2012, 62 % des bénéficiaires se sont vus proposer un parcours personnalisé. Concernant la contribution des équipes à l’élaboration et au suivi des parcours individualisés, le partenariat développé autour des PRE permet de totaliser un nombre de 4 902 postes (1 676 ETP) affectés à la mise en œuvre des projets et des accompagnements de parcours. À ces postes dédiés au PRE et financés dans ce cadre s’ajoutent près de 3 800 personnes mises à disposition par les partenaires locaux, notamment dans le cadre des équipes pluridisciplinaires de soutien, chargées d’analyser, puis de suivre la situation de chaque enfant bénéficiaire du programme. L’enquête annuelle pilotée par l’Acsé permet de suivre l’évolution du programme et des priorités, parmi lesquelles le  champ scolaire (n°1 pour 43 % des projets), le soutien aux parents (22 %) et la santé (11 %).

Principal programme national de L’Acsé, la réussite éducative a connu de nouveaux développements avec l’organisation d’une journée nationale de la réussite éducative qui donne une ampleur nouvelle à cette politique publique George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative et François Lamy, ministre délégué à la Ville, ont organisé le 15 mai, «la première journée nationale de la réussite éducative » à la Sorbonne. De nombreux acteurs de terrain étaient présents pour échanger sur cette politique, qui ne se limite pas à la seule réussite scolaire et vise avant tout un développement  harmonieux et global de l’enfant et de l’adolescent. La question de la complémentarité ou de la concurrence des différents modes d’intervention autour d’un enfant sur un même territoire a également été au centre des débats. S’agissant du rôle et du positionnement des familles, il a été question du projet d’une école à la fois hospitalière et transparente mais ne cédant pas aux intérêts particuliers. Les tables rondes et ateliers ont permis de confronter l’analyse de sociologues et le point de vue d’acteurs institutionnels et associatifs. Diverses initiatives, notamment autour des questions de santé et parentalité, ont été mises en avant et tout particulièrement le travail mené par ATD Quart Monde auprès des enseignants et des familles des écoles dans le quartier politique de la ville de Maurepas à Rennes. L’Acsé a pleinement participé à l’organisation de l’ensemble de cette manifestation.

L’accès à la réussite

L’Acsé a consacré plus de 7 M€ pour des programmes d’accès à la réussite, pour placer des jeunes motivés dans les meilleures conditions afin d’accéder aux études supérieures. Les cordées de la réussite Premier de ces programmes, les Cordées de la réussite consistent à mettre en réseau des établissements  d’enseignement supérieur (grandes écoles, universités, IUT) avec des lycées et collèges intégrés dans une ou plusieurs cordées, dont 46 % sont situés dans un quartier couvert par un Cucs. 341 cordées ont été  labellisées (+15 en 2013), pour près de 70 000 bénéficiaires. L’Acsé assure la plus grande partie du coût du programme (3,5 M€ en 2013) et renforce la part des jeunes issus des quartiers prioritaires : ils  représenteraient 55 % des bénéficiaires, avec un objectif de 60 % en 2014. En 2013, la troisième enquête annuelle de suivi a été menée pour ce programme en articulation avec les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Les internats de la réussite

Dans le même esprit d’égalité des chances, l’Acsé finance également, en complément du droit commun,  l’accompagnement des « internats de la réussite » qui accueillent des jeunes issus des quartiers prioritaires, l’ANRU pouvant prendre en charge des dépenses liées à l’investissement dans le cadre du programme  d’investissements d’avenir (PIA). 3 716 jeunes en ont bénéficié en 2012-2013, pour un financement total  de 2,9 M€, comprenant notamment la prise en charge de 50 éducateurs-coordonnateurs. Ces crédits permettent de couvrir certains surcoûts pour les familles induits par l’accueil en internat au titre du matériel scolaire, du trousseau et du transport. Si l’objectif d’une proportion de 50 % d’élèves issus des quartiers politique de la ville par internat de la réussite n’est pas encore atteint, il y a progression globale du niveau de l’ensemble des élèves issus des quartiers « politique de la ville » et leur taux de maintien pour l’année scolaire 2013-2014 est très encourageant. De plus, 59 % des internes ont vu leur niveau scolaire augmenter  durant leur année en internat.

SOUTIEN À LA PARENTALITÉ ET ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES

Depuis 2011, le soutien à la parentalité constitue un programme national à part entière, dans des  quartiers où se concentrent souvent des situations difficiles (parents maîtrisant mal la langue française,  mauvaise appréhension du système scolaire…). Avec un budget de 4,9 M€, l’Acsé a  contribué au financement de 934 actions locales concernant directement les parents : dispositifs  REAAP (réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents), écoles de parents, points info familles… Plus largement, comme l’a montré l’enquête annuelle de suivi menée en 2012, les actions de  soutien à la parentalité sont également financées indirectement au travers des 2 607 actions locales mettant en œuvre les dispositifs éducatifs à destination des enfants et associant parents et  enfants (actions Clas, école ouverte, accès à l’éducation).

ATHIS-MONS : UNE PLACE CENTRALE DONNÉE AUX FAMILLES

Le PRE d’Athis-Mons (Essonne) accueille des enfants de 3 à 16 ans – avec une majorité d’élèves des écoles élémentaires de trois quartiers prioritaires. 248 enfants sont suivis par le dispositif pour l’année  2013-2014 et font l’objet d’un suivi individuel par l’un des trois référents de parcours. « L’individualisation du suivi est la grande force du programme », note la coordinatrice Audrey Brichet,  qui souligne deux mots essentiels : la réactivité, avec une grande disponibilité pour les familles et  l’écoute bienveillante qui permet de proposer à chacun le parcours le plus adapté à sa situation – en  incluant toujours la dimension familiale. « Les parents doivent être partie prenante du parcours, insiste  Audrey Brichet. Tout doit se faire avec leur accord, quitte à passer du temps à les convaincre… ou à retravailler nos propositions. Nous jouons aussi souvent un rôle de médiateur entre les parents et l’institution scolaire, pour lever les incompréhensions des deux côtés ». Le PRE a mobilisé cette année une vingtaine de vacataires (professionnels des sciences de l’éducation ou du monde  artistique, psychologues…) et s’appuie sur un réseau de partenaires plutôt dense sur la commune.   L’équipe de référents bénéficie aussi d’un suivi d’analyse des pratiques, avec un psychologue d’une structure partenaire. Un regard extérieur souvent salutaire pour prendre du recul face à des situations parfois très difficiles

ÉCHANGES PHOCÉENS : UNE CORDÉE PIONNIÈRE

De toutes les Cordées, celle de Centrale Marseille a été la pionnière… Le fait que l’école soit située au cœur des quartiers nord de Marseille n’y est sans doute pas étrangère : l’idée de départ est née des étudiants eux-mêmes, qui passaient chaque jour devant les collèges du quartier, explique Guillaume Quiquerez, responsable du Labo Sociétal de l’école. Le programme « Échanges Phocéens » est né en 2005, et a été labellisé Cordée de la Réussite en 2009. « Le label institutionnalise le programme ; il dépasse les personnes et inscrit dans le temps nos relations avec les établissements secondaires ». La Cordée accueille actuellement 192 collégiens et lycéens issus de 15 établissements des quartiers nord de Marseille. Le programme est basé sur un tutorat important – au moins deux heures par  semaine – assuré par des élèves de Centrale. Il prévoit aussi des sorties, stages et visites d’entreprise, ainsi qu’un voyage de fin d’année. L’une des originalités de la Cordée réside dans son accompagnement dès la classe de 4e, et jusqu’à la Terminale. « Le passage du collège au lycée est une charnière pour les élèves, note Guillaume Quiquerez, qui insiste sur l’importance d’un travail dans la durée : la richesse réside dans l’échange et l’ouverture culturelle. Il s’agit d’échanger, d’informer, et surtout de lutter contre les autocensures, de développer la confiance en soi de ces jeunes. Dans un contexte comme les quartiers nord, il faut plusieurs centaines d’heures pour parvenir à développer un comportement actif face aux études – que des enfants de familles récemment immigrées, par exemple, intègrent l’idée qu’eux aussi peuvent réussir. Et cela rejaillit sur le rapport aux professeurs, à  l’établissement, au quartier…» D’année en année, « Échanges Phocéens » a grandi jusqu’à devenir la principale association de l’École. La Cordée s’est également professionnalisée. La coordination des établissements, les relations avec les parents ou l’organisation de taxis collectifs pour ramener les  lycéens chez eux en temps et en heure, tout cela ne peut être bénévole… « Mais le coût du programme reste négligeable en regard des milliers d’heures de bénévolat qu’il permet, dans un contexte où l’inégalité des chances  est criante ! » rappelle Guillaume Quiquerez.

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Categories: 4.2 Société

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