PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Lagazette.fr – le 22 mai 2014 :

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L’Association des maires de France continue la bataille contre le décret Peillon prévoyant le passage à la semaine de classe de 4 jours et demi, malgré les assouplissements annoncés par son successeur Benoît Hamon, le nouveau ministre de l’Education nationale.

Alors que certains maires UMP persistent à refuser d’appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014,et ont pris des délibérations en ce sens, malgré les assouplissements autorisés par le décret du 7 mai 2014, l’Association des maires de France, dans un communiqué du 22 mai, a réaffirmé ses inquiétudes. « La réponse de l’Etat sur les aides financières reste insuffisante alors que le coût annuel de la réforme a été estimé à environ un milliard d’euros par l’AMF et par la mission d’information sur les rythmes scolaires du Sénat », cette dernière ayant d’ailleurs vu son rapport rejeté par les sénateurs le 16 mai.

Benoît Hamon a en effet annoncé une prorogation pour l’année 2015 – 2016 du fonds d’amorçage, mais refuse pour le moment d’indiquer quelles seront les communes concernées par cette prolongation, dans la mesure où le cadrage de ce fonds dépendra des discussions budgétaires à venir, a t -il indiqué dans une interview à paraître dans la Gazette des communes du 2 juin prochain.

L’AMF évoque par ailleurs une consultation lancée auprès de 24 000 écoles, dont il ressort différents problèmes liés au passage à 4 jours et demi de classe, dont les problèmes de recrutement et de qualification des personnels d’encadrement, de taille des locaux, de la spécificité des écoles maternelles, de transports scolaires,…

L’association rappelle donc deux principes : « La compétence de l’Etat en matière d’organisation du temps scolaire justifierait qu’il assume totalement ses responsabilités, et donc les conséquences de ses décisions », notamment financières. « Les activités périscolaires sont une compétence non-obligatoire des communes. Il convient donc de laisser à celles-ci la plus grande liberté pour les organiser selon des modalités qu’elles définissent localement, en fonction des réalités du terrain ». Les assouplissements proposés, comme le fait de pouvoir regrouper les activités périscolaires le vendredi après – midi, ne semblent donc pas suffisants. 

Une manifestation réclamant la suppression de la réforme est organisée le 24 mai prochain à Paris par un collectif de maires, emmenés par le maire de la commune de Janvry, Christian Schoettl.

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