PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Le Quotidien du Médecin – le 5 mars 2013 :

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Un peu plus d’un mois après la publication au « Journal Officiel » du décret sur les rythmes scolaires, entérinant la semaine de 4,5 jours en primaire dès la rentrée de septembre 2013, la réforme se heurte encore à des revendications diverses qui placent finalement l’intérêt des adultes avant le souci de la santé de l’enfant, déplore l’Académie nationale de médecine. Censée constituer un « élément majeur de l’épanouissement de l’enfant », la vie scolaire se révèle surtout aujourd’hui « un facteur déterminant de la fatigue exprimée par l’enfant, source de difficultés de concentration et d’apprentissage, d’irritabilité, voire d’échec scolaire pouvant amener l’enfant à une dangereuse autodépréciation », souligne l’Académie.

Dans un communiqué, elle appelle tous les acteurs concernés – enseignants, parents, pouvoirs publics – à « dépasser la polémique autour de la seule semaine de quatre jours » afin de respecter avant tout « les rythmes biologiques » de l’enfant. Dans la lignée de son rapport sur la question publié en 2010, l’académie de médecine recommande notamment de raccourcir la période des grandes vacances estivales afin de « mieux réguler les journées et les semaines de classe dans l’intérêt de la santé des enfants ».

Attention aussi au sommeil

Tandis que le décret de janvier dernier fixe à 5 h 30 la durée maximale d’une journée de classe, l’Académie préconise de « réduire le temps de travail quotidien à l’école à 4 h 30/5 heures, en fonction de l’âge de l’enfant » en prenant soin de « faciliter les apprentissages en fonction des moments favorables » à sa concentration. Le présent décret du ministère de l’Éducation nationale offre aux communes la possibilité de dérogations pour le choix du samedi matin et pour un report de l’application des nouvelles mesures à la rentrée 2014. L’Académie milite pour sa part en faveur du samedi matin plutôt que le mercredi afin d’« éviter la désynchronisation inévitable de l’enfant en début de semaine ». Soulignant l’insuffisance du temps de sommeil des jeunes, hypothéquant leurs facultés physiques et intellectuelles, l’Académie demande enfin aux parents d’être « plus attentifs à la durée et à la qualité du sommeil, indispensables à la réussite de leurs enfants ».

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