PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

« Entre ceux qui comptent d’abord sur les « luttes » et ceux qui se situent plutôt dans une perspective gestionnaire, entre tenants et adversaires des réformes récentes, la gauche, sur l’éducation, continue de se déchirer…ou de confronter ses idées. L’heure est aux clubs de pensée, aux associations… »…

Des principes aux actes

Jean Roucou, inspecteur de l’éducation nationale, ancien membre de différents cabinets ministériels (Jospin, Lang…) anime l’association Prisme (Promotion des initiatives sociales en milieu éducatif), qui existe depuis plus de vingt ans et se relance actuellement. Comme Education et Devenir, un autre réseau d’inspiration plus pédagogique et rassemblant surtout des chefs d’établissement, Prisme a été fondée dans la foulée de l’action d’Alain Savary. La pratique de cette association, clairement située dans le giron du PS, est oecuménique. Elle compte aussi dans ses rangs des Verts, des membres du PC ou d’Attac. Jean Roucou se réjouit de la politisation des « jeunes » à la faveur des mouvements altermondialistes. « On a toujours besoin d’un aiguillon sur sa gauche », dit-il. En revanche, ses adversaires ne sont pas ceux de Samuel Johsua, et la ligne défensive, notamment contre la décentralisation, n’y est pas prioritaire. « Quand la gauche ne fait que se défendre, elle perd », dit-il. Pour lui aussi, les idées de gauche sont encore à reconstruire. Par exemple, le concept d’égalité des chances lui paraît contestable: « Ce qu’il faut c’est l’accès au savoir, c’est l’égalité des droits au savoir ». Mais la réflexion ne peut se limiter au cadre de l’école: Prisme travaille dans l’idée d’un espace éducatif concerté, rassemblant enseignants, parents, élus, collectivités locales, et dont les entreprises ne seraient nullement exclues sans pour autant être aux commandes.

Luc Cedelle
(extrait de l’article page 48/49)

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