PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Pour le dixième anniversaire de l’Observatoire national de la petite enfance, la Cnaf revient sur les progrès réalisés dans le domaine en une décennie. Face à des besoins croissants, le taux de couverture en solutions d’accueil des enfants de moins de trois ans a lui aussi nettement progressé, passant de 47,6 places pour 100 enfants en 2006 à 55,1 en 2014.

Comme chaque année depuis dix ans, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) publie le rapport de son Observatoire national de la petite enfance, devenu la référence incontestée en la matière. Sur 80 pages, le document – assorti de nombreux tableaux, graphiques et cartes départementales – présente de façon claire et synthétique les chiffres des modes de garde et de leur environnement.

Croissance démographique et double activité

Le premier enseignement – toujours fort d’enjeux politiques et sociétaux – porte évidemment sur l’évolution des capacités d’accueil de la petite enfance. Cette nouvelle édition du rapport – qui restitue les résultats de 2014 – profite donc du dixième anniversaire de l’Observatoire pour procéder à un retour sur la décennie écoulée. Et les chiffres sont éloquents sur l’effort accompli par la France – Etat, organismes de protection sociale, collectivités, entreprises… – pour développer sa capacité d’accueil.
Cet effort est d’autant plus nécessaire que les effectifs de la petite enfance n’ont cessé de croître depuis dix ans : +100.000 enfants de moins de six ans (4,8 millions au 1er janvier 2015, hors Mayotte) et +40.000 enfants de moins de trois ans (2,3 millions). Une progression qui recouvre toutefois de fortes disparités géographiques (5% d’enfants de moins de six ans dans la Creuse et 13,6% en Guyane). Autre élément qui pousse à la poursuite de l’effort sur les modes de garde : les deux tiers des ménages avec au moins un enfant sont des couples avec les deux parents actifs ou des familles monoparentales dont le parent est actif.

En dix ans, +90.000 places en Eaje et +75.000 chez les assistantes maternelles

Face à ces besoins, le taux de couverture en solutions d’accueil des enfants de moins de trois ans atteint désormais 55,1 places pour 100 enfants, contre 47,6 en 2006. La capacité totale théorique est de 1.342.900 places (chiffre 2013). Les assistantes maternelles employées directement par les parents prédominent très nettement, avec une capacité théorique de 800.700 places, soit 60% de l’offre totale. Les 326.000 assistantes maternelles en exercice offrent, sur la base de leur agrément, un potentiel de 996.000 places pour les enfants de moins de six ans.
Viennent ensuite les établissements d’accueil du jeune enfant (Eaje) – crèches collectives, familiales et parentales, micro crèches… – qui offrent une capacité théorique de 403.700 places, l’école maternelle (96.900 enfants de moins de trois ans) et l’emploi de salariées à domicile (41.700 « places »). Ici aussi, les écarts entre départements sont conséquents, puisque le taux de couverture des moins de trois ans varie de 10% en Guyane à 88% en Haute-Loire, avec une nette prédominance de l’ouest de la France.
Au cours des dix dernières années, les principaux modes de garde ont vu s’accroître leurs capacités : +90.000 places en Eaje et +75.000 chez les assistantes maternelles. L’école maternelle a connu une évolution plus contrastée sur la période. Sa capacité d’accueil des moins de trois ans s’est réduite entre 2010 et 2013, passant de 111.700 à 96.900 places, avant de reprendre en 2013 (+6.000 places), puis de se stabiliser en 2014.
Enfin – signe que l’offre crée la demande en la matière – le taux de recours aux solutions d’accueil de la petite enfance s’est sensiblement accru depuis dix ans. Aujourd’hui, seuls 61% des enfants de moins de trois ans sont gardés principalement par leurs parents, contre 70% il y a dix ans.

Jean-Noël Escudié / PCA

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