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Le commissaire général à l’investissement a détaillé ses priorités pour la rallonge de 10 milliards d’euros annoncée par François Hollande pour les investissements d’avenir en 2016.

A quoi devra servir la nouvelle enveloppe de 10 milliards d’euros annoncée par le président de la République pour le programme des investissements d’avenir (PIA)? Les choix du gouvernement ne sont pas arrêtés, alors que ce  » PIA 3  » ne sera adopté qu’en 2016 par les parlementaires. Mais Louis Schweitzer, le commissaire général à l’investissement qui gère ce programme de 47 milliards d’euros a déjà une petite idée sur ses priorités. 

 » Il ne faut pas augmenter le nombre d’organismes et complexifier le paysage institutionnel déjà assez riche  » sur la recherche, plaide le commissaire. Pas question de recréer de nouvelles structures, comme les instituts de recherche technologiques (IRT) ou les universités d’excellence. Dans ce domaine, le successeur de Louis Gallois estime qu’  » on a ce qu’il faut « . Les nouveautés se réaliseront à la marge : une nouvelle société d’accélération et de transfert de technologie (SATT) ainsi qu’un ou deux instituts hospitalo-universitaires (IHU) sur de nouvelles spécialités médicales pourraient être créés.

Car pour le commissaire général à l’investissement, la nouvelle enveloppe de 10 milliards devra surtout « mettre un accent supplémentaire sur la formation et l’éducation « , en finançant la mise en place de formations innovantes ou d’écoles universitaires de recherche alliant recherche académique et enseignement.

Autre priorité : le numérique,  » qui est transversal « . Au niveau sectoriel, Louis Schweitzer propose de mettre l’accent dans le  » PIA 3  » sur l’industrie agroalimentaire et le tourisme,  » où le potentiel pour la France est fort et où il devrait y avoir davantage d’investissements d’excellence « . Des secteurs qui n’étaient jusqu’à présent pas pris en compte par les investissements d’avenir.

favoriser le financement des start-up

Enfin, pour aider les entreprises à grandir et éviter  » l’émigration des start-up vers les pays anglo-saxons porteurs pour faire une levée de fond « , le commissaire général à l’investissement plaide pour un renforcement de l’accompagnement financier des start-up en amorçage et après le premier et deuxième tour de table.
Sur les 10 milliards d’euros de la future enveloppe, 4 milliards d’euros pourraient ainsi être attribués sous forme d’avances remboursables et de subventions, le reste se répartirait entre des fonds propres pour des entreprises et des dotations décennales. Une enveloppe de 500 millions d’euros pourrait aussi être confiée aux régions à financer des projets.

Cette rallonge de 10 milliards d’euros ne devrait être mise en œuvre qu’à partir de mi-2017, lorsque les crédits actuels du programme des investissements d’avenir seront épuisés. Pour l’instant, sur les 47 milliards d’euros débloqués pour les PIA 1 et 2, 36 milliards d’euros ont été engagés et 31 milliards d’euros contractualisés. Avant d’arrêter les priorités du PIA 3, le gouvernement devrait attendre le résultat au printemps de l’évaluation lancée début octobre de l’efficacité du dispositif.

Sans attendre, le commissariat général à l’investissement s’est fixé un autre objectif : accélerer les procédures.  » Nous sommes encore trop lents et trop lourds « , estime Louis Schweitzer, qui entend réduire les délais à trois mois entre le dépôt du projet et la contractualisation.  » Entre 2011 et 2015, nous avons divisé par trois ou quatre le délai « , se félicite le commissaire, qui a déconcentré une partie des décisions d’investissement, sur de petits montants.Il est encore en moyenne de trois à quatre mois pour la décision pour 1 à 2 mois pour la contractualisation.

Solène Davesne 

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