PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Trop longtemps, le fossé n’a fait que se creuser entre les parents et l’école, plus particulièrement en milieu populaire. C’est un phénomène spécifique à la France, hérité de l’évolution de notre système éducatif et de ses rapports avec les familles. Aujourd’hui, nous sommes au seuil d’une nouvelle période placée sous le signe des parents coéducateurs.

Les pouvoirs publics tiennent de plus en plus compte de la volonté manifeste des parents d’être actifs dans la scolarité de leurs enfants.
« Le métier de parents est le plus difficile qui soit. Autant faire son deuil de l’idée de bien faire. Mais il est nécessaire de vouloir être le meilleur », Nouari, 1999.

Membres de la communauté éducative, les parents d’élèves ont non seulement la responsabilité de l’éducation de leurs enfants hors situation scolaire, mais aussi sont-ils associés de droit à l’orientation et à la mise en œuvre des actions d’éducation dans les établissements.

Les délégués des parents, élus à chaque début d’année scolaire au scrutin de liste, participent aux conseils de classe pour le secondaire.
Ils n’ont certes pas vocation à définir ou à contrôler les méthodes pédagogiques utilisées par les enseignants ; ils sont cependant fondés à veiller au respect des dispositions officielles, tant en matière de programme que d’orientation des études. Les parents d’élèves ont des droits reconnus.

Ainsi, avant la réforme de 1959, ce n’est pas l’école qui choisi l’orientation des élèves mais bien les parents en fonction de la filière qu’ils revendiquent pour leurs enfants, même si ce choix reste socialement conditionné.
Cependant, en 1963, la carte scolaire est organisée, les nouvelles modalités de l’orientation scolaire et professionnelle limitent la liberté en fonction de choix d’école.
En 1968, le conseil d’administration de l’établissement et les conseils de classe sont institués dans l’enseignement du second degré. Des représentants des parents d’élèves peuvent participer à ces conseils. Cette mesure sera étendue aux écoles à la suite de la loi de 1989 (conseil d’école). La loi de décentralisation de 1983 conduit à l’instauration, en 1985, de commissions académiques et départementales où siègent des membres des associations de parents.

Enfin la loi du 11 juillet 1975, (réforme Haby), définissant la communauté scolaire, y inclut les parents d’élèves, ce que confirme et amplifie la loi du 11 juillet 1989, (réforme Jospin) : ils sont membres de la communauté éducative et étroitement associés au projet d’établissement, des droits nouveaux leur sont accordés pour intervenir dans la procédure d’orientation de leurs enfants.

« Les temps sont durs pour les parents, l’école est compliquée à comprendre, la communication avec les enfants est difficile », le phénomène de recomposition familiale ne fait rien pour arranger les problèmes de statut et de légitimité rencontrés par les parents.

Faut-il parler de malentendu entre l’école et les familles ?
Tout se passe comme si la co-responsabilité éducative de l’école et des familles se traduisant le plus souvent par un rejet des responsabilités sur l’autre partie, que par une recherche commune de solutions, Gayet et alii, 1999.

L’efficacité des relations écoles-familles suppose que l’on puisse s’interroger sur la façon dont les adultes peuvent collaborer à la réussite des enfants.

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