PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Compte-rendu des acteurs éducatifs Argenteuillais du 19 Mai préparé par Prisme :

Accéder au site source de notre article.


Les acteurs locaux ont fortement pointé le découpage des temps des enfants et des jeunes, ne serait-ce que sur une même journée, rendant quelque peu caduque la cohérence globale des actions éducatives qui leur sont destinées, et par là même, la cohérence entre professionnels sur le sujet.

Le respect des temps de chacun (du rythme des enfants jugés trop fatigués au « saucissonnage » des journées des jeunes) doit pouvoir être pris en compte dans un projet éducatif fédérateur, permettant à tous de s’inscrire dans une démarche partagée, pour le bien-être de tous. Une continuité éducative des actions doit permettre de répondre aux contraintes liées à la multiplicité des lieux d’action et des protagonistes agissant sur la ville: parents, enseignants et équipes éducatives, centres de loisirs ou de jeunes, actions des services municipaux.

Sur quoi pourrait se baser cette volonté de continuité de l’action éducative sur le territoire, de sorte qu’elle intègre les temps des uns et des autres ? Quelles prérogatives doit-on poser dans ce sens ?

Le sujet a été abordé sous le prisme de plusieurs questionnements préalables :

– L’organisation de la gouvernance et les groupes de pilotage du PEL doivent-ils se faire à l’échelle des groupes scolaires, des établissements, des secteurs, à partir de quel territoire ?

– Les dispositifs après l’école sont-ils adaptés ? Aujourd’hui le système est illisible entre les CLAS, la réussite éducative, les accompagnements éducatifs. Cette multiplication des dispositifs est par ailleurs inégalitaire, certains sont payants, d’autres gratuits. Il y a nécessité de reposer des objectifs à chacun, de travailler leur sens et leur pertinence et de mieux réfléchir leurs articulations et les complémentarités possibles.

– Certains publics ne sont pas touchés par les dispositifs, les « non-captifs », comment les toucher et leur proposer des activités, des offres plus attrayantes ?

– L’utilisation des équipements scolaires pourrait être optimisée : ils sont fermés 4 mois dans l’année, quelles propositions d’utilisation peut-on avoir ?

– Certains temps pour les enfants sont très contraints avec le risque de l’hyperactivité, comment construire aussi le droit à l’ennui pour les enfants et les jeunes ?

– Veiller à prendre soin des personnes que l’on accueille dans les structures

– Étude, les ateliers, l’aide aux devoirs, le CLAS… : Tout ceci n’est pas encore très
clair, nous n’avons pas une bonne visibilité de ce que chacun fait.

Cette réflexion collective a donné lieu à des suggestions d’une part pour mieux respecter le rythme de l’enfant, d’autre part pour faciliter la mobilisation des acteurs et enfin pour améliorer et adapter en permanence les pratiques.

Un temps particulier : la pause méridienne

Le temps du midi devrait être dans le projet pédagogique du directeur pour être efficace. Une concertation entre animateurs et enseignants serait nécessaire, par exemple un point d’échange pendant la pause méridienne. Les animateurs du centre de loisirs sont les mêmes le midi et le soir dans certains endroits, ce qui facilite la cohérence. Intégrer les Centres de Loisirs dans les écoles serait une solution à envisager pour assurer plus de continuité et faciliter la prise en charge des enfants sur les temps périscolaires.

La nécessité de renforcer le décloisonnement et la mobilité

Les intervenants ont rappelé qu’il était essentiel de permettre à l’enfant de s’épanouir en dehors de la classe : salle d’arts plastiques, activités extérieures. Les sorties telles que la patinoire, la piscine…sont à renforcer. Les activités proposées dans le cadre du P.R.E vont également dans ce sens. Les associations de préventions dont l’Espace OVAL, les foyers socio-éducatifs ont aussi leur rôle à jouer. Le fait que les médecins et infirmières scolaires soient partagés entre les écoles maternelles et primaires est aussi un moyen d’ouvrir les différents espaces.
 

Le temps du soir

Ce temps périscolaire a suscité de nombreux débats. Les enseignants ont insisté sur le fait qu’ils n’ont pas le temps pour animer des activités et qu’il est nécessaire que d’autres acteurs se substituent. Des intervenants villes ou associatifs peuvent s’impliquer sur la musique, les arts, les jeux… Les inégalités d’accès aux services proposés ont également été évoquées. Le cas des études par exemple, qui sont payantes et pour lesquelles le quotient familial n’est pas pris en compte, tandis que les activités ludiques proposées par le P.R.E et l’Académie sont gratuites ainsi que les clubs Coup de Pouce.
Les acteurs locaux considèrent qu’il est primordial de revoir la politique des tarifs pour une prise en compte du Quotient Familial.
Ils insistent également sur la nécessité d’avoir un responsable unique pour donner du sens à ces différentes transitions (école, midi, centre de loisirs, mercredis) et de disposer d’une cartographie claire des dispositifs existants, des acteurs présents sur le territoire et de leur fonction, afin d’orienter au mieux les enfants en considération de leur besoin.

La mobilisation via la participation

Les acteurs locaux ont échangé sur le besoin réel de faciliter le vote aux élections (formation, rôle plus important), mettre en cohérence les actions de chacun (diffusion d’information, favoriser le lien, production collective de règlements ou chartes), mutualiser (moyens, lieux ressources) , multiplier les portes ouvertes (assister aux cours), permettre la reconnaissance de chacun (parent) et l’accessibilité (centre T, structure, formation, mobilité)

Communication, transfert d’expérience : « observatoire de l’éducation »

Les participants ont évoqué la mise en place d’une revue trimestrielle, répertoriant tous les acteurs éducatifs, d’un site Internet des établissements, de forum, d’actions de sensibilisation, de lieux ressources (centre de loisir, salle et différents public). Les participants sont également revenus à plusieurs reprises sur l’importance de trouver la « bonne langue », le meilleur mode de communication face aux citoyens.

Print Friendly

Répondre