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L’accompagnement éducatif après l’école au service de l’égalité des chances

Après avoir été mis en place dans les collèges Ambition Réussite lors de l’année scolaire 2007-2008, le droit à l’accompagnement éducatif est étendu à tous les élèves des collèges ainsi qu’à ceux des écoles élémentaires Ambition Réussite depuis le 1er octobre 2008. Il constitue l’une des modalités de prise en charge des élèves sur le hors temps scolaire avec l’aide personnalisée de 2 heures dans le 1er degré, les stages de soutien scolaire et de remise à niveau pour les élèves de CM1 et CM2, les stages pour les élèves des 200 lycées inscrits dans le dispositif expérimental de réussite scolaire au lycée.

Pourquoi l’école s’intéresse-t-elle de plus en plus au hors temps scolaire ? Ces évolutions résultent d’une analyse de la situation de l’école en France et mettent en évidence une politique éducative nouvelle

Quelle est la situation de l’école en France ?
– Le budget de l’éducation nationale a très fortement augmenté au cours de ces 15 dernières années. L’éducation nationale est le 1er budget de la nation : l’État y
consacre 59 milliards d’euros et si l’on y ajoute les dépenses des collectivités, on
dépasse les 100 milliards d’euros.

– L’augmentation des moyens et des horaires d’enseignement a abouti à ce que les emplois du temps des élèves français sont beaucoup plus lourds que ceux de leurs camarades européens : + 101 heures en moyenne par an pour les enfants entre 7 et 11 ans ; + 122 heures pour les collégiens ; + 182 heures pour les lycéens.

– Dans le même temps, les résultats de nos élèves se sont dégradés :
– 15 % des élèves ne maîtrisent pas à la sortie de l’école les compétences de base (lire, écrire, compter) et sont en échec.
– 150 000 jeunes quittent chaque année l’école sans diplôme, ni qualification.
– Lorsque l’on fait faire aux petits français les mêmes exercices que leurs camarades européens, ils obtiennent des résultats insuffisants, inférieurs à la moyenne.
– L’échec dans l’enseignement supérieur atteint des niveaux très élevés : un étudiant sur trois n’obtient pas la licence.
– Le système français est très inégalitaire :
– Le taux de redoublement des enfants de professeurs est de 3 % ; celui des enfants d’inactifs de 40 %.
– Descendre de catégorie sociale revient à devoir faire 1,5 an de scolarité en plus.