PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Vive l’école grande du numérique ! Elle est agile, orientée utilisateurs (élèves et entreprises), prête à accepter le changement, c’est exactement cette école, que nous professionnels, militants du numérique et de l’éducation, attendions.

Un objectif, plusieurs chemins pour y parvenir

Une école dont nous avons besoin pour accompagner la révolution du numérique, qui est en train de pénétrer toutes les pores de la société. Une école qui doit permettre à la jeunesse diplômée ou pas d’espérer un emploi avec une formation solide et en phase avec les besoins industriels du secteur.

Il faut donc saluer l’orientation donnée par le gouvernement pour la création d' »une école grande du numérique », selon l’expression très juste d’Axelle Lemaire.

Il s’agit de s’appuyer sur les initiatives existantes, de leur donner un cadre labellisé, une reconnaissance par le diplôme, et des moyens pour se déployer sur tout le territoire français. Et surtout, ce qui est le plus intéressant, c’est d’affirmer qu’il y a plusieurs modèles d’accès à cette école.

Développeur, intégrateurs, des métiers qui emploient

Nous avons déjà de très bonnes écoles d’ingénieurs, nous avons aussi des formations accompagnant avec succès les étudiants qui suivent un parcours sans embûche. Assurément nous n’en avons pas assez et le nombre d’étudiants qui en sortent ne suffit pas à répondre aux besoins de l’industrie du numérique.

Il est donc nécessaire d’encourager les initiatives qui attirent et forment de nombreux autres candidats. 19% d’augmentation des offres d’emploi pour les métiers de développeur/intégrateur, si l’on compare les derniers trimestres de 2013 et 2014, selon le baromètre CapDigital. Cela ressemble à une progression exponentielle alors que déjà en 2014, 18.000 postes étaient non pourvus sur ces métiers de développeur/intégrateur.

Il faudra donc aller chercher tous ceux qui sont susceptibles d’accéder à ces métiers. Car le numérique est en train de s’introduire dans toutes les strates de l’industrie, de la TPE (Très petite entreprise) à la grande entreprise en passant par le tissu très nombreux de nos PME. Il est dans l’administration. Il concerne tous les métiers, tous les types d’industries.

Un énorme enjeu de communication

Dans ce secteur, nous avons des ingénieurs, il nous faut aussi des techniciens supérieurs et des travailleurs du numérique. C’est ce besoin que ressentent déjà les PME du web. Souvent, elles recrutent et forment elles-même des autodidactes, ces jeunes ou moins jeunes qui ont décroché de l’université ou se reconvertissent en s’auto-formant sur internet.

Pourquoi ne pas aller chercher ceux qui sont susceptibles de suivre ce chemin à condition qu’on leur dise et qu’on leur montre que c’est possible. Si nous n’avons pas suffisamment de candidats sur ces postes, est-ce parce que ces métiers ne sont pas attractifs ? Après un éclairage médiatique, l’école WebForce3 a enregistré une inscription toutes les 10 minutes.

Ces métiers sont à l’évidence parmi ceux qui attirent. Encore faut-il dire qu’ils sont accessibles et non réservés à quelques génies !

Un emploi valorisant dans un secteur en développement

Notre pays a emmené 77,3% d’une classe d’âge au bac en 2014. Et malgré l’action récente, volontariste et forte, du ministère de l’Éducation nationale, la formation au numérique des élèves est encore très inégale selon les territoires.

Cette acculturation au numérique de nos enfants est aussi une urgence citoyenne et sociale. Nous le savons, un étudiant sur deux arrête ses études après la première année de faculté. Parmi eux, nombreux sont issus des quartiers en difficultés. Souvent pour des raisons sociales ou familiales, ils ont besoin de travailler tout de suite.

La meilleure façon de recréer de l’espoir dans les quartiers, c’est que ceux qui ont accédé au bac, ou juste au lycée, trouvent un emploi dans un secteur en développement, valorisant et plein d’avenir. Cette école du numérique pour tous devra ouvrir la porte aux dispositifs de l’économie sociale et solidaire car il est urgent créer des espaces de formation et d’emploi dans les quartiers prioritaires, les nouveaux contrats de ville nous le permettent, à nous de nous en saisir !

L’objectif de l’accès à l’emploi pour tous

L’objectif, quel que soit le public, c’est l’accès à l’emploi. Ces jeunes en ont besoin, la France de la transformation numérique a besoin d’eux. Nous, acteurs de l’insertion, de la formation et élus des territoires d’urgence sociale, sommes prêts pour faire de cette grande école du numérique une réalité et un outil durable. 

Tribune co-signée par Anna Angeli, adjointe au maire du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) chargée du projet éducatif, de la politique de la ville et du numérique. Conseillère communautaire Est Ensemble – Alain Assouline, président et fondateur de l’école WebForce3 – Claude Sicart, président du PoleS de Villeneuve-la-Garenne (92), structure d’insertion par l’économique au cœur de la cité la Caravelle.

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