PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

L’animation des réseaux franciliens en charge de l’orientation, de la
formation, de l’emploi et de l’insertion devient la priorité du CARIF
(Centre d’animation et de ressources de l’information sur la formation)
ÃŽle-de-France. Son délégué général, Jean-Louis Reboul, en fonction
depuis cinq mois, impulse une nouvelle organisation du CARIF avec cet
objectif premier assigné par le conseil d’administration: être
rapidement opérationnel vis-à-vis des réseaux, qu’il s’agisse des
partenaires traditionnels du CARIF (les missions locales, les acteurs de
la lutte contre l’illettrisme et les antennes VAE/validation des acquis
de l’expérience) ou des nouveaux réseaux, en particulier les maisons de
l’emploi et de la formation.

Jean-Louis Reboul cumule une double expérience professionnelle dans le
public (dix années au ministère du Travail, services centraux et
déconcentrés) et dans le privé. Il a exercé une activité de consultant
pendant une douzaine d’années au sein de cabinets tels que Quaternaire
et Bernard Brunhes Consultants.

L’AEF: Dans le cadre du CPER (contrat de projets état-Région) 2007-2013,
le GIP (groupement d’intérêt public) CARIF ÃŽle-de-France a été
reconduit, avec une dotation globale de 38,5 millions d’euros (dont 26,4
millions de crédits régionaux). Quelles sont les missions du CARIF?

Jean-Louis Reboul: Depuis que le CARIF est passé du statut d’association
à celui de GIP, ses missions traditionnelles d’information sur la
formation se sont élargies à l’ensemble de la chaîne
« orientation/formation/emploi/insertion », en associant au GIP l’ensemble
des partenaires concernés.

Le CARIF est aujourd’hui structuré autour de trois grandes missions: le
diagnostic socio-économique des territoires, la réalisation et la mise à
disposition des acteurs d’outils d’information, et la mission
d’animation des réseaux (service public de l’emploi, missions locales,
etc.). La mission de diagnostic est portée par l’OREF (Observatoire
régional emploi/formation) qui, tout en faisant pleinement partie du
CARIF, est une entité originale dont la mission dépasse très largement
la production d’études. Le CPER 2007-2013 invite le CARIF à renforcer la
mission de l’OREF en matière d’anticipation des mutations économiques.

Les outils d’information produits par le CARIF sont, pour l’essentiel,
de type informatique via les sites internet (www.carif-idf.org
, www.oref-idf.org ,
www.lesmetiers.net/ ,
www.emploisjeunes-idf.org …).
L’information délivrée par le CARIF sur son portail, qu’il s’agisse des
formations disponibles en ÃŽle-de-France ou des ressources documentaires
par exemple, est de loin la mieux identifiée depuis l’extérieur.

L’AEF: Le rôle d’animation des réseaux arrive désormais en tête des
missions du CARIF. Pouvez-vous préciser?

Jean-Louis Reboul: Jusqu’en 2006, cette mission renvoyait
essentiellement à l’animation du réseau des 82 missions locales
franciliennes, des acteurs de la lutte contre l’illettrisme – le CARIF
héberge le correspondant régional de l’ANLCI (Agence nationale de lutte
contre l’illettrisme) et contribue donc à l’élaboration du plan régional
de lutte contre l’illettrisme -, et des antennes VAE.

Le conseil d’administration du CARIF lui a clairement demandé de faire
de cette action d’animation sa priorité à partir de 2007 selon deux
axes. Il s’agit en premier lieu d’intensifier l’intervention en
direction de ses réseaux « traditionnels » cités plus haut, notamment par
une meilleure mise à disposition de la palette des outils d’information
disponibles et par un renforcement de la professionnalisation des
différents intervenants. Il s’agit également de s’ouvrir à d’autres
réseaux, en particulier celui des maisons de l’emploi et de la formation.

L’AEF: Cette mission d’animation est également bien visible dans
l’organigramme du CARIF…

Jean-Louis Reboul: Nous devons consacrer une grande part de nos moyens à
cette fonction d’animation qui devient prioritaire. Or les effectifs du
CARIF ne sont pas appelés à croître à court terme de manière
significative. L’efficience passera donc par une meilleure organisation
et une meilleure affectation des ressources.

Ainsi, jusqu’au début de cette année, le CARIF comptait deux
départements distincts: le département « IIC » (ingénierie de
l’information et de la communication) qui fabriquait les sites internet,
et le département « ARX » (animation des réseaux des missions locales,
lutte contre l’illettrisme et VAE). Ces deux départements n’en forment
désormais plus qu’un: le département « animation ». L’ensemble des équipes
y travaillent à la mise à disposition d’outils pour les réseaux.

Nous avons également réorienté, autant que faire se peut, certains
personnels vers cette mission d’animation. Par exemple, deux
documentalistes ont quitté le service « documentation » pour rejoindre le
département « animation » afin d’exercer une fonction documentaire dédiée
aux réseaux.

L’AEF: La création des maisons de l’emploi ne présente-t-elle pas une
menace pour l’avenir du CARIF?

Jean-Louis Reboul: Non. Au contraire, je pense que les maisons de
l’emploi et de la formation sont l’avenir du CARIF. Les maisons de
l’emploi sont des lieux qui permettent de mettre en cohérence les
actions des différents acteurs qui les composent (ANPE, Assédic,
missions locales, etc.). Nous pouvons mettre à leur disposition notre
mission d’animation et nos différentes ressources et bases de données.
Sur la mission « observation » par exemple, chacun a son espace propre.
Les maisons de l’emploi ont une finalité d’observation plus localisée
très complémentaire de la nôtre, plus régionale. Actuellement, le
CARIF/OREF réalise une étude régionale sur les métiers en tension qui
pourrait éventuellement être déclinée par des maisons de l’emploi et de
la formation au niveau de certains territoires.

Non seulement les maisons de l’emploi ne viennent pas concurrencer les
CARIF, mais elles donnent au contraire une légitimité à la mission
d’animation renforcée du CARIF. Je pense que le CARIF doit avoir un vrai
rôle de régulation au niveau régional. On peut également imaginer qu’à
moyen terme les maisons de l’emploi et de la formation deviennent pour
le CARIF de véritables relais de mise à disposition de l’information.

L’AEF: Il est question que le CARIF change de nom. Pouvez-vous nous en
dire plus?

Jean-Louis Reboul: En effet, la notion d’information sur la formation
est un peu réductrice. Nous allons rechercher un nom et un logo qui
symbolisent mieux tous les champs d’intervention du CARIF. L’idéal
serait d’avoir trouvé cette nouvelle appellation pour la fin de cette
année. Dans le même ordre d’idée, la refonte du site du CARIF est un
autre chantier prioritaire pour 2007. L’objectif est de mieux décrire
notre offre de services.

Contact: GIP CARIF ÃŽle-de-France, Michelle Bourdier, responsable du
service communication, 01 56 53 32 37, m.bourdier@carif-idf.org
m.bourdier@carif-idf.org]>

Lire aussi:
– CPER ÃŽle-de-France: 127,5 millions d’euros pour l’emploi et la
formation (CARIF, AFPA…) (L’AEF du 16/02/2007, 75301
)
– Schéma régional de développement économique: l’ÃŽle-de-France veut se
doter d’un « fonds régional pour l’emploi et la formation » (L’AEF du
29/09/206, 69193
)

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