PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

L’association PRISME (promotion des initiatives sociales en milieu éducatif) débattait hier 11 février des conditions de mise en oeuvre d’un projet éducatif de territoire qui soit global. Elle se donne d’ailleurs pour objectif de définir d’ici à la prochaine année scolaire les conditions de développement sur un territoire « d’une politique locale et globale concertée et évaluée en faveur des enfants et des jeunes ». Au cours de cette « journée d’étude », Myriam Sénécal, directrice de la gestion administrative de l’Education aux Mureaux a dit combien il serait nécessaire de disposer de lieux d’expertise, où l’on puisse rêver, et où « l’on n’aurait pas peur de dire les choses », une préoccupation reprise par le sociologue Sébastien Bouteix pour qui l’intercommunalité est sans doute le bon échelon; il souligne que de tels projets territoriaux sont nécessairement des compromis issus de « rapports de force ». Jean-Louis Auduc (ancien directeur adjoint de l’IUFM de Créteil) estime d’ailleurs que l’Ecole, qui est « le lieu de l’intérêt général », ne doit pas « caresser dans le sens du poil » les intérêts particuliers que peuvent défendre les familles, mais que celles-ci doivent avoir la garantie que l’Ecole ne prétend pas leur imposer des croyances ou des modes de vie.

Alain Bollon, expert auprès de l’UNESCO, met toutefois en garde, le pilotage pédagogique des PEDT est inexistant, faute d’une vision claire de ce qu’est un projet, un mot qui n’a de sens que si les jeunes sont impliqués dans sa construction. Martine Fourier (association CERISE à Nanterre) s’inquiète pour sa part de la « désintégration » sociale à laquelle nous assistons. Contrairement à leurs grands parents, les jeunes issus de l’immigration maghrébine parlent arabe à la maison, et se définissent comme « Tunisiens, Marocains, Algériens », alors qu’ils sont Français.

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 12 février 2015.
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