PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Haut Conseil de l’Education :

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Conclusion
Le récent débat sur la Refondation de l’École a montré à la fois les progrès de la prise de conscience intervenus dans ce domaine sept ans après la grande loi de 2005 sur l’avenir de l’École et le chemin qui reste à parcourir, notamment par rapport à l’objectif d’élever, grâce au socle commun de connaissances et des compétences, le niveau de toute une classe d’âge. Au moment où l’Éducation nationale bénéficie d’une priorité budgétaire sans équivalent dans les autres secteurs de l’action publique, les choix qui seront faits vont engager l’avenir pour de nombreuses années. En se situant délibérément dans une perspective internationale et européenne, il paraît essentiel :
– de clarifier une fois pour toutes, pour les enseignants comme pour les familles, la notion de socle commun et de le faire appliquer par tous les acteurs, en veillant à la bonne articulation entre le primaire et le collège d’une part, le collège et la poursuite d’études d’autre part ;
– de concentrer les moyens humains supplémentaires là où ils sont le plus nécessaires, principalement à l’école maternelle et à l’école élémentaire ;
– de traduire en un objectif précis, et volontariste, l’obligation de réduction de l’échec scolaire et des sorties sans diplôme ;
– de rebâtir, en étroite concertation avec les universités, un parcours de formation initiale des enseignants qui soit véritablement en alternance et permette une entrée progressive dans le métier, cette réforme devant constituer en toute logique un préalable à une politique de recrutement ambitieuse ;
– d’accroître de manière très significative la marge de liberté dont peuvent bénéficier les établissements et les équipes pédagogiques, moyennant une contractualisation des objectifs et l’évaluation des expérimentations ;
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– de développer la recherche en éducation, notamment avec les universités, et d’en diffuser les résultats, afin que les enseignants puissent en tirer profit dans leur pratique ;
– de lancer une réflexion plus ambitieuse sur l’impact, dès le stade de la formation initiale des enseignants, des nouvelles technologies dans le domaine de l’éducation, pour que les professeurs et les élèves puissent en exploiter tout le potentiel, dans les utilisations tant individuelles que collectives, et que se développent les supports numériques à usage scolaire ;
– de confier l’évaluation des résultats de notre système éducatif à une autorité indépendante de plein exercice, afin de créer dans notre pays les conditions d’un plus large consensus sur l’éducation.

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