PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

L’apparition des sciences cognitives est marquée par un contexte scientifique lié à la naissance de l’informatique, la cybernétique, mais aussi par des disciplines particulières comme la linguiste, la logique… Les textes fondateurs datent de 1943-1950, Pelissier, Tête, 1995. Il faudrait citer également les paternités philosophiques (Descartes, Leibniz, Hobbes, Hume,…) et les apports des philosophes, psychologues, physiologistes du siècle dernier.

On désigne par sciences cognitives, un regroupement des disciplines ayant un objet de recherche commun sans pour autant affirmer qu’il s’agisse d’une communauté scientifique homogène. Les principaux champs disciplinaires qui constituent les sciences de la cognition (la psychologie cognitive, l(intelligence artificielle, les neurosciences et la linguistique) ont pour objet de décrire, d’expliquer et le cas échéant de simuler les principales dispositions t capacités de l’esprit humain: langage, raisonnement, perception, coordination motrice, planification…Elles constituent un champ interdisciplinaire et prometteur par les « découvertes qui auront à terme une portée, peut-être considérable, sur la pédagogie (qu’il s’agisse de la formation des enfants et des jeunes gens, ou de la formation continue et du recyclage […].

Cependant, la plus grande prudence nous semble ici de mise […] parce que les théories dont nous disposons actuellement restent soit trop générales pour suggérer dès à présent des applications, soit trop arbitraire ou fragiles pour en inspirer de raisonnables. L’histoire est là pour nous rappeler que les théories de la cognition, appliquées trop hâtivement ou directement à la conduite des affaires et des âmes humaines, ont eu plus d’effets placebo et d’effets pervers que d’efficacité », Andler,D, 1193.

On désigne par « homme cognitif » celui qui « perçoit le monde pour en tirer des informations, un homme qui communique préférentiellement par le langage, un homme qui conserve des souvenirs, qui forme des connaissances, qui les utilise, qui raisonne, qui juge et qui résout des problèmes ». Les « cognisciences » tentent d’appréhender la cognition avec des approches compatibles avec les données physiques, biologiques et psychologiques. Mais la conception de l’esprit humain sous-jacente à cette nouvelle « science de l’esprit » est naturaliste (tendance à réinscrire l’esprit dans la matières, la pensée dans le corps) et mécaniste.

Ceci revient à dénier au psychisme un fonctionnement et une causalité propres et à faire l’impasse sur la construction des significations et leur partage dans les groupes humains. Enfin, les composantes affectives et culturelles de la connaissance ne sont pas prises réellement en compte, Weil-Barais,A 1993.

Quant au cognitivisme, il évoque « le mouvement de pensée auquel adhérent les partisans d’une science unitaire regroupant toutes les sciences traitant à divers titres de l’esprit : neurosciences, psychologie, linguistique, anthropologie, philosophie, intelligence artificielle… Il est de questions d’ordre cognitif qui ne relèvent pas des sciences cognitives, car elles ne recourent pas aux systèmes de traitement de l’information…

Les sciences cognitives ne sont pas unitaires. Certaines prétendent élucider le rôle des structure cérébrales dans les facultés supérieures de l’intelligence, comme la capacité à raisonner, à calculer, à mémoriser, à lire, à percevoir, à se déplacer, etc. d’autres abordent les manifestations linguistiques et sociales de nos capacités cognitives en élucidant les écrits, les échanges verbaux ou l’activité quotidienne des hommes ». (N.Witkowski, dir, 2001, Dictionnaire culturel des sciences).

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