Laurent développe ainsi sa pensée : Il ne s’agit pas d’ « égaliser les chances » dans une école élitiste, comme si les derniers pouvaient, dans une compétition individuelle, gagner, tous ensemble, quelques rangs et laisser en queue de course un vide définitif que personne ne viendrait remplir. Il s’agit de réaliser la mission que Jules Ferry avait confié à l’école publique et dont les pauvres, éternels perdants, manquent cruellement : partager les savoirs en donnant à manger à tous et non aux « méritants ».

Il me semble que ce qui est dit là est capital, et que ces propos éclairent fortement le vide vertigineux des propos officiels sur la question.

Prétendre "égaliser les chances", c’est affirmer que l’inégalité observée ici correspondrait à un déficit, une infériorité, qu’il s’agirait de compenser, par des "rajouts", des "suppléments", du "soutien".
Erreur sur toute la ligne.