PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Dans un dictionnaire classique, le territoire est défini comme « une étendue de surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain », mais également « une étendue de pays sur laquelle s’exerce une autorité, une juridiction ». On parle également de « zone, région précisément déterminée » ou encore de « zone qu’un animal se réserve et dont il interdit l’accès à ses congénères ». On constate qu’il est, dans tous ces cas, le produit d’une pratique de l’espace et d’une appropriation consécutive à une intention. De sa racine latine territorium qui définissait une étendue limitée de terre agricole, le territoire renvoie à la terre et à son appropriation par l’homme. Dans son acception première, le territoire est donc une portion de l’espace terrestre, cartographiable, au périmètre établi, sur lequel s’exerce une intention. Le territoire n’est donc pas préexistant ; il est un produit, celui de son concepteur qui l’imagine et le matérialise en lui fixant des limites. On parlera d’espaces de montagne ou de plaine, de zones de transitions entre ces différents espaces, d’aires de répartition de telle ou telle espèce végétale mais pas de territoire, car il n’existe pas d’intention. L’intention fait partie du vivant, et plus précisément de ce qui peut se mouvoir, de ce qui est mobile. Le territoire est un terme employé chez les naturalistes dès lors qu’il existe une intention chez un animal, qui a pour conséquence de produire des limites territoriales (territoire d’accouplement, d’alimentation, territoire hivernal, territoire collectif etc.). Cet usage effectif de l’espace renvoie à la notion de territorialité. En géographie, la territorialité peut être définie comme la structure latente de la quotidienneté, c’est-à-dire l’ensemble des relations entretenues par une société pour satisfaire ses besoins, dans la perspective d’acquérir la plus grande autonomie possible, compte-tenu des ressources du système. On s’approche là de la notion de territoire vécu, pratiqué par la population dans son quotidien, et dont les limites sont fixées à par tir des besoins à satisfaire. Cette acception du territoire est importante à prendre en compte, en complémentarité avec la notion plus classique de territoire administratif aux limites fixes.

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