PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Sommaire

Établissements et réussite scolaires .

 Élèves scolarisés et enseignants des établissements publics

Les effectifs scolaires des établissements du secondaire en Zus (en particulier des collèges) continuent de diminuer pour atteindre en début d’année 2009-2010, 381 103 élèves scolarisés dans un collège ou lycée en Zus. Contrairement aux établissements en Zus, les effectifs scolaires des établissements du secondaire en dehors des Zus augmentent. La diminution constatée dans les collèges en Zus s’accompagne d’une baisse des effectifs d’enseignants au collège en Zus alors qu’a contrario, en dehors des Zus là également, ces effectifs augmentent. Pour autant, le nombre moyen d’élèves par professeur au collège reste inférieur en Zus (13,2 contre 14,7 en dehors des Zus). Les efforts en matière d’éducation prioritaire en collèges, dont le périmètre englobe une large majorité des collèges en Zus, perdurent en 2009-2010 avec une dotation horaire supérieure et un nombre d’élèves par structure pédagogique inférieur à ce que l’on observe dans les établissements en dehors des Zus. Ces efforts sont justifiés par une population scolaire en début de collège très majoritairement issue en Zus de classes sociales défavorisées (62,9 %).

 

 

 Orientation et réussite scolaires dans le secondaire public 

Les orientations scolaires au cours du lycée selon que les élèves proviennent d’un collège en Zus ou non diffèrent, en moyenne, de manière assez significative. Les lycéens, issus de collèges en Zus, s’orientent beaucoup moins vers une filière générale en 1re (24,1 %) que ceux issus de collèges en dehors des Zus (36,7 %). C’est notamment sur la filière scientifique, a priori la plus sélective, que se trouvent les plus grands écarts d’orientation (12 points). À l’inverse, la filière professionnelle est

beaucoup plus suivie par les lycéens issus d’un collège en Zus (26,7 %) que ceux d’un collège hors Zus (19,9 %). La réussite au diplôme national du brevet (DNB) des collèges progresse encore en Zus et en dehors des Zus lors de la session 2010 avec près de trois élèves d’un collège en Zus sur quatre qui obtiennent leur DNB. Les filles ont toujours des résultats très supérieurs à ceux des garçons mais la marge de progression de ces derniers est de fait plus élevée. L’écart avec les collèges en dehors des Zus reste stable (autour de 11 points). La baisse constatée, en ce qui concerne les taux de réussite au bac dans les filières générales au niveau national, se vérifie dans les établissements en Zus. Les taux de réussite aux filières technologiques ou professionnelles au contraire des filières générales, se maintiennent ou progressent dans les lycées en Zus. Quel que soit le bac préparé, les établissements en Zus ont des résultats inférieurs à ceux de la moyenne nationale. Toutefois, en prenant en compte les caractéristiques sociales des populations scolaires préparant le bac dans ces lycées en Zus, les taux bruts de réussite sont plus faiblement inférieurs à ceux attendus compte tenu de ces caractéristiques, qu’à ceux obtenus de manière brute en moyenne nationale.

 

 La politique éducative

L’éducation constituant un facteur majeur d’intégration et de lutte contre l’exclusion, la réussite éducative a été retenue comme l’un des cinq champs prioritaires de l’action de l’État dans le cadre des contrats urbains de cohésion sociale (Cucs). Elle inclut la réussite scolaire qui en est une condition essentielle. De nombreuses autres actions organisées hors de l’école, parfois en collaboration avec elle, y contribuent également. Il est donc nécessaire de rechercher une continuité et une complémentarité de l’action éducative entre les temps familiaux, scolaires et de loisirs.

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville se caractérisent par des écarts importants tant par rapport à la moyenne nationale que par rapport à celle de leur propre agglomération. C’est particulièrement vrai en matière de réussite scolaire et d’encadrement hors temps scolaire des élèves originaires de ces territoires, et ce malgré des évolutions positives dans l’ensemble. On constate également une faible mixité sociale des élèves au sein même des établissements (article Élèves scolarisés et enseignants des établissements publics).

 

Le programme de réussite éducative

Instauré par la loi de programmation du 18 janvier 2005 pour la cohésion sociale, le programme de réussite éducative (PRE) repose sur l’approche globale des difficultés rencontrées par les enfants repérés dans le cadre scolaire par une équipe pluridisciplinaire de soutien. La construction de parcours individualisés d’accompagnement social et éducatif pour les enfants (2 à 16 ans), avec leur famille, vise à surmonter ou atténuer les obstacles sociaux, familiaux, psychologiques ou sanitaires qui s’opposent à la réussite scolaire et éducative des jeunes concernés. Le CIV de février 2011 a acté la nécessité de pérenniser ce programme.

Les PRE concentrent leur action sur les quartiers de priorité 1 et centrent leur intervention dans trois domaines :

 la santé, en particulier le diagnostic et la prise en charge des difficultés liées à la santé physique (vue, audition, dyslexie, etc.) et mentale des écoliers et des collégiens ;

 la prévention de l’absentéisme et du décrochage scolaire (accompagnement des élèves potentiellement absentéistes repérés par les établissements scolaires et de leur famille par un travail autour de l’estime de soi et de la motivation scolaire, en lien avec l’ensemble des acteurs) ;

 le soutien à la parentalité pour améliorer la relation« parents/école ».

 

 

Synthèse :

 

Éducation : un rapport du nombre d’élèves par enseignant toujours plus favorable dans les établissements en Zus qu’ailleurs

 

En cinq ans, le nombre d’établissements situés en Zus (688 collèges ou lycées) a reculé de 2,8 %, celui d’élèves scolarisés dans un établissement du secondaire en Zus (381 103 en début d’année 2009- 2010) est en recul de 12,2 %. La plus nette baisse concerne le nombre de collégiens en Zus (221 684) qui voient leur nombre baisser de 15,3 % en cinq ans. Les effectifs en lycées professionnels (41 279) et surtout en lycées généraux ou technologiques (118 140) subissent une baisse en cinq ans moins importante (respectivement – 11,4 % et – 6,1 %). De fait, le nombre d’enseignants au collège décroît également en Zus et de manière continue (- 12,3 % en cinq ans à 16 758 enseignants). Dans le même temps, les effectifs scolaires en dehors des Zus, après une diminution entre 2003 et 2007, amorcent une augmentation à partir de la rentrée scolaire 2008-2009. Les effectifs enseignants, en répercussion, augmentent un an plus tard. C’est en particulier le cas en collèges. Pour autant, la baisse du nombre d’élèves sur cinq ans est, en Zus, relativement plus importante que celles des enseignants, ce qui n’est pas le cas en dehors des Zus. Le nombre d’élèves par enseignant tend, en conséquence, à diminuer dans les collèges en Zus depuis cinq ans alors qu’en dehors des Zus, hormis l’année scolaire 2009-2010, il n’a cessé d’augmenter. Il reste ainsi plus bas dans les collèges en Zus (13,2) qu’en dehors des Zus (14,7). Ces différences illustrent les moyens supplémentaires alloués aux collèges en Zus (dotation horaire supérieure, nombre d’élèves par structure pédagogique inférieur) dans le cadre de l’éducation prioritaire (réseau ECLAIR), la population scolaire à l’entrée du collège étant en moyenne plus souvent issue de classes sociales défavorisées qu’en dehors de ces quartiers.

 

En Zus, des élèves plus souvent orientés vers des filières technologiques ou professionnelles qu’en dehors de ces quartiers

Les élèves issus d’un collège en Zus, sont deux ans plus tard, nettement plus souvent dans une filière professionnelle que s’ils proviennent d’un collège en dehors de ces quartiers (26,7 % contre 19,9 %). A contrario, l’orientation vers une filière générale (1re L, ES ou S) est, pour les lycéens originaires d’un collège en Zus beaucoup moins fréquente (24,1 % contre 36,7 %), en particulier pour la filière scientifique

 

En termes de réussite scolaire, la proportion d’élèves issus d’un collège en Zus obtenant leur diplôme national du brevet augmente lors de la session 2010 : le taux brut de réussite atteint 74,1 %, soit un écart de 11 points avec les collèges en dehors des Zus. La réussite aux bacs généraux, dans la lignée des résultats nationaux, diminue en 2010 en Zus. En revanche, les taux de réussite aux filières technologiques ou professionnelles se maintiennent ou progressent. Les écarts avec la moyenne nationale ont ainsi tendance à augmenter dans les filières générales et à diminuer dans les filières professionnelles.

Dans les filières technologiques, les évolutions sont plus contrastées d’un bac à l’autre.

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