PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Le café :

Accéder au site source de notre article.


" On entend parfois que la trop grande irruption des parents (et plus généralement de l’extérieur dans l’école) pouvait mettre en danger l’institution-école par trop de porosité, de confusion d’espace ou de normes. Vous retrouvez-vous dans ces inquiétudes ?

Si l’école peut être un lieu d’émancipation, c’est parce qu’elle permet de sortir de chez soi, d’élargir son expérience, sa connaissance du monde, sa vision partielle/partiale du réel. Depuis les Lumières, elle a pour vocation de parler à tous, école débarrassée de l’excessive emprise des pouvoirs locaux et des particularismes familiaux permettant d’échapper aux superstitions et aux fanatismes grâce à des savoirs universels et à l’exercice de la raison.

Si l’époque a changé, une école trop ouverte aux influences locales ferait vite la part belle aux intérêts d’une partie de la population, probablement celle qui a toujours su faire fructifier ses intérêts dans le système scolaire. Une école au service du public ne serait plus un service public.

L’école doit donc préserver une certaine clôture symbolique pour jouer son rôle émancipateur. Toutefois, cela ne doit pas signifier clôture sociale. Bien des moyens peuvent être mis en œuvre pour conjuguer les deux : reconnaître la place irréductible des parents dans l’éducation, dévoiler les attendus scolaires de façon lisible et accessible, valoriser le potentiel éducatif des parents. Tout en sachant que leur présence à l’école compte moins que leur présence à la scolarité, que l’incitation est parfois préférable à l’intervention, notamment quand celle-ci penche vers à la surenchère technique et le contrôle tatillon…"

Print Friendly
Categories: 4.4 Départements

Répondre