PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

in Yaël Brinbaum, Laure Moguérou et Jean-Luc Primon :

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La réussite scolaire des enfants d’immigrés par rapport à celle de la population qui n’est ni immigrée ni issue de l’immigration est analysée à travers deux indicateurs : ne posséder aucun diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire d’une part, être titulaire du baccalauréat quelle que soit la série d’autre part. Au regard de ces deux critères, les parcours des enfants d’immigrés sont très différenciés selon le pays de naissance des parents. Ces différences par origine s’estompent lorsque l’on tient compte des caractéristiques sociodémographiques et familiales, mais elles ne disparaissent pas toutes. Les enfants d’immigrés venus de Turquie, d’Algérie, d’Espagne ou d’Italie sont surreprésentés parmi les non-diplômés du second cycle du secondaire, « toutes choses égales par ailleurs ». S’agissant de l’obtention du baccalauréat, trois faits stylisés se dégagent. Les fils et les filles de l’immigration turque sont en situation de sous-réussite, tandis que les fils et les filles de l’immigration du sud-est asiatique sont en situation de sur-réussite. Enfin, les filles de l’immigration marocaine ou tunisienne, et dans une moindre mesure celles de l’immigration sahélienne, obtiennent plus souvent un baccalauréat que les filles ni immigrées ni enfants d’immigrés, si l’on raisonne à caractéristiques sociales et familiales données.

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