PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Sommaire

Ordre du jour
Le dispositif de la concertation en infographie
Rapport de synthèse de la concertation nationale sur la réforme de la politique de la ville
Synthèse des cahiers d’acteurs « Habitants et associations »
Synthèse des cahiers d’acteurs « Élus et professionnels »
Contributions des partenaires nationaux de la concertation de la politique de la ville
Synthèse de la table ronde Île-de-France
Synthèse de la table ronde Outre-mer
Note de synthèse de la mission « Péréquation et politique de la ville »
Lettre de mission sur la participation des habitants à Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache

EXTRAIT
Quels sont, au regard de la connaissance que vous avez de la situation des quartiers, les deux ou trois enjeux majeurs ou émergents à traiter en matière de cohésion sociale et territoriale ?
Pour une grande majorité des élus et professionnels, l’enjeu principal que doivent relever les quartiers de la politique de la ville est constitué par l’accès à l’emploi durable de leurs habitants.
Il s’agit d’une condition essentielle à la résorption des situations de pauvreté, à une intégration réussie des populations et à la cohésion sociale et territoriale. En lien avec la problématique de l’emploi, certains mettent l’accent sur les questions de qualification et de formation professionnelle, mais également sur le maintien et le développement d’activités économiques dans les quartiers de la politique de la ville. Quelques contributions préconisent le développement des nouvelles formes d’économie locale (économie sociale et solidaire, économie verte, etc.)au service des quartiers et de leurs habitants.
Favoriser la réussite scolaire de l’ensemble des élèves des quartiers constitue, après l’emploi, l’enjeu qui revient de manière la plus récurrente dans les contributions. L’acquisition des savoirs de base et notamment la maîtrise de la langue française est présentée comme un prérequis à l’insertion sociale et professionnelle. Les répondants identifient fréquemment le rôle important des parents dans la réussite scolaire et soulignent ainsi la nécessité de conduire des actions pour renforcer les liens entre l’école et les familles et pour soutenir la fonction parentale. La lutte contre le décrochage scolaire ressort également fréquemment.
Les questions liées au logement et au cadre de vie, au désenclavement des quartiers, à la sécurité (notamment la lutte contre les économies parallèles) et à la santé sont également évoquées mais apparaissent plus en retrait.
Des enjeux transversaux sont également cités : la jeunesse et le développement du lien intergénérationnel, la prévention et la lutte contre les discriminations, le soutien au monde associatif, le développement de la mixité sociale, urbaine et fonctionnelle, la revalorisation de l’image des quartiers et l’ouverture de ceux-ci sur les autres territoires.
« La participation des habitants ne se décrète pas, elle se construit. » (ville de Bourges) « Des modifications du cadre urbain qui s’appuient sur les habitants, leurs connaissances et leurs savoirs-faire produisent des effets très positifs sur la pérennité et le respect des espaces restructurés même si cela complique la tâche des maîtres d’ouvrage, des services et des entreprises prestataires.
Cela prend aussi plus de temps pour plus de sens. » (communauté d’agglomération de La Rochelle) « Il faut dépasser le dialogue formel avec les habitants pour créer les conditions d’une coproduction collective des projets. En effet, une grande partie des réponses aux problèmes qu’affrontent les quartiers populaires réside dans la population elle-même. Sa jeunesse, sa diversité culturelle sont des atouts qui ne sont pas suffisamment exploités. Pour s’assurer que la contribution des habitants aille au-delà de la phase « diagnostic » des projets, il faut développer le pouvoir d’agir – ou la capacitation – de collectifs d’habitants. » (IREV et acteurs de la politique de la ville du Nord-Pas de-Calais)
« La mise en place d’une représentation des habitants des quartiers dans les instances consultatives nationales complèterait la «réforme participative» de la politique de la ville. » (Question de ville) « Le maintien et le développement d’activités sur le territoire favorisant l’emploi, en particulier des populations qui y vivent, sont prioritaires. Les structures d’insertion (plans locaux pour l’insertion et l’emploi, missions locales, etc.) doivent voir leurs capacités d’intervention démultipliées, afin de pouvoir accompagner les habitants dans leurs parcours d’accès à l’emploi, en lien avec les acteurs de terrain, notamment les centres sociaux. » (ville de Vitry-sur-Seine)
« Les thématiques de l’éducation et de l’emploi, incluant le développement économique, font l’objet d’un large consensus en termes de priorités d’intervention (…). L’image des territoires et l’ouverture du quartier sur la ville sont des objets de travail transversaux. » (observatoire régional de l’intégration et de la ville, Alsace)
« Le développement économique est un enjeu majeur de la cohésion sociale et territoriale. Il est regrettable que la question de la cohésion sociale ne soit jamais abordée en lien avec les aspects économiques (…) Le défi de l’emploi ne peut être relevé qu’en favorisant la création de richesse par le maintien et l’implantation d’activités économiques dans les quartiers. Les activités artisanales sont pourvoyeuses d’emplois de proximité, non délocalisables. Par l’apprentissage, elle contribue à offrir une formation et une éducation à des apprentis parfois mal adaptés au système scolaire général. L’artisanat est aujourd’hui l’un des rares secteurs à faire jouer l’ascenseur social, un chef d’entreprise artisanale sur deux est issu de l’apprentissage. L’accueil d’artisans, commerçants, cafés ou restaurants est un frein à la dégradation et à la désertification des quartiers. » (assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat)

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