PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

 

Quelques éléments pour poser le sujet

Constatons tout d’abord, que LE numérique entre par capillarité dans les territoires construisant ainsi une société connectée à laquelle aucun des acteurs .. ;enfant, enseignant, élu, asso… ne peut échapper ! C’est un véritable ééo-système qui s’invite dans nos pratiques sociales ; celles relevant du champ éducatif – dont scolaire – en sont les premières « bénéficiaires ».

C’est pourquoi, tout d’abord, il conviendrait de se reporter voilà plus de deux ans lorsqu’à été fondée l’école républicaine, laquelle, grâce aux livres – tel un médiateur – a permis « aux hussards » de dispenser des savoirs dans notre pays selon un format identique sur tous les territoires.

Aujourd’hui le(s) numérique(s) recomposent totalement le rapport aux savoirs, à leur appropriation et ce dans un format économique et dans des espaces territorialisés, surdimensionnés et sur des bases administratives différentes.

 


Cette évolution (révolution) demande à la fois d’être appréhendée au plan sociétal, éducatif et pédagogique.

A l’ aune de la refondation de l’école, et de probables transformations des formats de gouvernance  il convient :

 

  • d’en mesurer les effets

  •  

    de s’approprier les nouveaux outils de transformation sociale

  •  

    d’appréhender les situations éducatives qui en découlent, les conditions de leurs appropriations, les constructions collaboratives construites par l’ensemble des acteurs éducatifs et des modifications  qui en résultent aux plans de:

 

-de nos pratiques de gouvernance et des nécessaires financements

-de nos espaces d’enseignements,

 

-des temps et espaces collectifs dans, avec et… pour la cité


Les questions qui se posent :

 

 

Comment, avec les outils et les ressources actuelles et à venir :

-construire  les projets éducatifs de territoires associant la formation initiale et permanente ?

 

 

-valider des parcours différenciés en collectif, à domicile  et à distance?

 

 

-reconnaître des acquis d’expériences tout au long de la vie ?

 

 

Bref re-construire la formation permanente et/ou l’éducation populaire du 21 ème siècle, à la fois ouverte à distance et en sites propres, alliant ainsi l’individu local et le citoyen du monde.


 

Tout cela conduisant à recomposer sur des bases nouvelles de constructions sociales

 

– les diagnostics des territoires et leurs stratégies de développement 

 

– les échelles territoriales et leurs horizons spatio-temporels

– les scénarios exploratoires et d’identification des enjeux majeurs

– l’examen des politiques alternatives de développement

– les représentations des territoires en dynamique, pour le défi de « l’intelligence territoriale  partagée, administrée différemment»

Les prochains schémas régionaux des formations pourraient constituer une séquence novatrice et prospective

Les effets démontrés des TICE sur l’apprentissage des élèves

 

– possibilité d’interactivité, de renforcement positif, de dédramatisation de l’erreur aboutissant à une augmentation de la motivation

 

– augmentation de l’envie d’apprendre

 

– plus grande concentration

 

– persévérance dans les efforts effectués

 

– augmentation de la confiance en soi

 

– augmentation de la participation en cours

 

– augmentation de la collaboration entre élèves

 

– compréhension plus importante et plus rapide

 

– meilleure mémorisation

 

– acquisition des savoirs en moins de temps

 

– amélioration des résultats scolaires


Les freins à l’utilisation des supports sont le plus souvent d’ordre culturel et relatifs à :

 

– la représentation du pouvoir de l’enseignant,

– l’absence de communication,

 

– l’organisation et à la relation avec la collectivité

– la dimension maintenance des supports,

 

– aux aspects juriridiques des usages des objets numériques à l’école y compris pour la notion de droit d’auteur voire d’éditeur des financeurs collectivités par exemple

 

Mais le plus souvent ce sont les difficultés liées au peu de travail en collaboratif qui constituent le frein le plus important. Il faut toutefois mesurer que les « enseignants innovants/collaboratifs » y compris par l’usage des supports libres son de plus en plus nombreux (les clionautes, le tour de France qui se déroule actuellement…)


 

 

Autres freins

 

-La modification de facto de la forme dite scolaire

 

-Le temps scolaire n’est qu’une partie du temps numérique de l’apprenant

 

-La validation des connaissances par une approche « parcours de l’élève » constitue encore une innovation
-Besoins importants de Recherche & Développement pour qualifier les supports porteurs de ressources à mettre en soutien

 

-Les espaces scolaires, leur ouverture constituent souvent des limites à des usages sociaux


 

 

Des questions

 

-Comment l’utilisation des objets numériques mobiles modifie-t-elle l’organisation, le temps et les espaces scolaires et par conséquent leurs usages dans leur dimension apprentissage ?

 

-En quoi les outils numériques construisent-ils de nouveaux liens entre l’intérieur et l’extérieur de la classe et de l’école ?

 

-Comment utiliser au mieux les objets numériques mobiles dans l’établissement scolaire : utilisations, questions et perspectives ?



 

 

Le cadre bâti

 

-Se dirige t’on vers une reconfiguration de l’espace de la classe ?

 

-Peut-onvisager sérieusement des établissements multi-apprenants/sachants devenant des centres culturels er sociaux . vers des lieux d’échanges réciproques de savoirs ?


 

Attention de ne pas confondre le format scolaire avec celui de loisir. Aujourd’hui la notion est moins ténue et les séquences moins formatées surtout lorsque l’on travaille à distance.

 

La FOAD prendra de plus en plus de place et l’espace scolaire deviendra un espace d’échanges


 

Le partage de recherches, de contenus donc de co-productions avec mise en réseaux va prendre le pas sur la « propriété intellectuelle d’un individu » se rapprochant de l’élaboration de projet d’action ou de produit sur la base d’une dynamique participative et de co-édition de contenus partagés


 

La logique de production de sens et de produits énoncés par l’usage des outils numériques recompose les rapports « utilisateurs-réalisateurs –concepteurs- producteurs » aux plans scolaire et social

 

La réflexion collective au plan du développement des territoires s’effectue davantage aujourd’hui sous la forme de rassemblement de compétences dispersées dont LE numérique permet de les réunir, de rassembler des personnes qui se mettent ainsi au service du développement du territoire.


 

Des formules de consultant associatif prennent le pas sur la réflexion administrative traditionnelle. Ils s’interrogent sue les formats d’éducation , de formation en marge du systême car ils ne trouvent pas suffisamment d’ écho dans l’institution.



 

 

Michel Durampart, professeur des universités – Université du Sud Toulon Var – Directeur du Laboratoire I3M

 

 


Il s’agit d’envisager comment ces outils sont ou peuvent être vecteurs d’une porosité entre une clôture et une ouverture de l’activité des pratiques pédagogiques relevant d’un processus endogène (une élaboration construite dans la classe) et exogène (un va et vient entre une démarche définie en classe mais qui se nourrit d’expériences, de pratiques, hors champ scolaire). Il est question d’envisager comment les outils numériques peuvent être facteurs d’une sociabilité intra et extra scolaire pour les élèves et quel bénéfice et contrôle peut s’exercer du côté des enseignants ?


 

 

Philippe Gauvin, Chef de la division des affaires juridiques – SCEREN CNDPP


 

 

Le cadre juridique régissant l’usage des outils numériques est identique à celui des autres moyens pédagogiques utilisés. Cependant, par la juxtaposition d’outil de natures différentes, et par la multiplication des usages possibles et la rapidité de leur mise en œuvre, les outils numériques mettent leurs utilisateurs face à des responsabilités multiples ne serait-ce que par l’ouverture sur le monde qu’ils permettent;il faut donc permettre l’innovation pédagogique liée à l’usage de ces outils dans des cadres sécurisés tant au sein des établissements que dans les sphères privées des enseignants, élèves et étudiants. C’est ce à quoi s’attachent les ministères chargés de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur qui ont mis en place des ressources pédagogique mais aussi des cadres juridiques permettant les innovations pédagogiques nécessaires à l’acculturation des élèves au monde du numérique.


 

 

Penser le centre de documentation et de ressources pour les élèves d’aujourd’hui et de demain relève à la fois d’une posture intellectuelle et d’une vision pratique qui se donne un but simple : adapter les lieux de travail et de vie aux besoins des élèves.


 

 

De nos jours Internet constitue une source sans fin d’informations de toutes sortes que les jeunes peuvent recevoir sur leurs Smartphones, tablettes et ordinateurs… l’essor récent des télévisions connectées amplifie encore ce phénomène. En créant un journal en ligne ou en participant à l’élaboration d’une émission de radio les élèves apprennent à la fois à maîtriser des outils numériques modernes tout en développant les bons comportements à adopter sur le Web. Les outils numériques disponibles de nos jours rendent la tâche de plus en plus facile et permettent surtout à l’élève de prolonger son travail à son domicile. Il devient alors acteur du Web 2.0 et acquiert ainsi de nombreuses compétences en matière de développement de l’autonomie ou de l’écriture. Comment monter un projet « journal en ligne » ou « web radio » ? Quels équipements ? Quelles précautions prendre ? Quels sont les apports pour les élèves ?


 

 

VINCENT PEILLON : Une ambition pour la refondation de l’Ecole – 14/12/2012


 

 

Plus spécifiquement, le numérique modifie profondément notre relation au savoir et à la connaissance et interroge, par la même, la place et le rôle de l’institution scolaire.


 

 

L’Ecole ne peut pas rester spectatrice de ces évolutions. Elle doit en devenir actrice


 

 

Le numérique offre une opportunité unique pour refonder l’Ecole.


 

 

Le numérique permet de développer des pratiques pédagogiques plus attractives et plus innovantes, mais surtout plus efficaces.


 

 

Le numérique doit permettre de réduire les fractures territoriales et sociales.


 

 

Que doit faire l’Ecole ? Elle doit permettre l’insertion dans la société et la vie professionnelle. Rares sont les métiers, qui, aujourd’hui, ne font pas appel, d’une manière ou d’une autre au numérique.


 

 

Que doit faire l’Ecole ? Elle doit mieux associer les parents à son projet éducatif.

 

 

Pour les parents, le numérique offre de nombreuses possibilités pour faciliter l’accès à la vie scolaire et le suivi des enseignements.


 

 

L’Ecole doit devenir actrice de la société numérique : il ne faut plus attendre. Nous n’avons plus de temps à perdre. Nous avons déjà perdu trop de temps.


 

 

Le numérique permet aussi d’autres modalités de formation.


 

 

Cette relation entre technologie et éducation est au cœur des enjeux de l’Ecole de demain.


 

 

Le développement des usages du numérique ne pourra se faire sans renforcer la relation partenariale avec les collectivités territoriales, avec notamment pour enjeu majeur de combler le retard de la France en matière d’équipement.


 

 

La clarification de la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales est indispensable dans le domaine du numérique. C’est un des éléments de la loi d’orientation et de programmation.


 

 

Cette clarification permettra notamment une meilleure prise en charge de la maintenance des équipements informatiques, une des principales causes de la réticence des enseignants à utiliser le numérique, craignant une panne ou un dysfonctionnement lors d’une séquence de cours.


 

 

Mais au-delà, il faut que l’éducation nationale partage avec les collectivités un objectif de développement des usages autour d’une vision commune et cohérente. Nous allons de notre côté faire un effort en matière de développement de services et de ressources et en matière de formation. Il doit y avoir une complémentarité des actions. C’est donc une nouvelle gouvernance – au niveau territorial – qui doit se mettre en place sur le numérique.


 

 

Je connais l’investissement des collectivités dans le domaine du numérique et leur souhait de poursuivre et renforcer leurs efforts pour équiper les établissements et déployer les environnements numériques de travail. Mais toutes n’ont pas les mêmes moyens. Il revient à l’Etat de favoriser la réduction des inégalités territoriales. Fleur Pellerin a en charge le cofinancement du déploiement du très haut débit dans les zones où son exploitation n’est pas rentable par les seuls investissements privés. La couverture des écoles, des collèges et des lycées est un enjeu majeur pour nous tous à l’heure du déploiement du très haut débit.


 

 

Le très haut débit sera bientôt une condition nécessaire pour le développement des usages dans les classes (visioconférences pour l’apprentissage des langues ou pour le soutien scolaire, manuels scolaires numériques, ressources culturelles et audiovisuelles, etc.). De plus, le THD participe de l’attractivité des territoires et assure un égal accès de tous les écoliers aux ressources pédagogiques.


 

 

Cette offre sera complétée à la fin de l’année 2013 par une proposition d’espace numérique de travail pour les écoles.


 

 

Tout d’abord, la place de l’enseignant reste au cœur de la pédagogie, sa médiation ne peut être substituée par des outils numériques.


Le numérique a des incidences sur les modes de travail des élèves. Ceux-ci doivent pouvoir utiliser les outils numériques en classe, mais aussi en dehors de la classe. Les lieux de travail méritent d’être repensés : il faut offrir des ressources variées, imprimées et numériques, au sein d’espaces de ressources dans des espaces où les élèves peuvent se cultiver, satisfaire et développer leur curiosité, effectuer leur travail scolaire, lire et écrire… Ce volet fait également l’objet d’une disposition dans la loi d’orientation et de programmation.

 

 

L’ultime priorité pour inscrire durablement l’Ecole dans l’ère du numérique est donc la création d’un véritable service public de l’enseignement numérique.


 

 

Les nouvelles technologies révolutionnent l’accès aux savoirs


 

 

Le projet éducatif du Département a donc pour axe prioritaire de généraliser l’usage des nouvelles technologies éducatives en équipant d’ici 2016 tous les collèges publics d’un accès Internet à très haut débit et chaque classe d’un vidéo projecteur intégrant un tableau numérique interactif.


 

 

Les usages ensuite relèvent de la sphère pédagogique ou de la relation établissement-famille. Ils sont démultipliés chaque jour par la créativité des uns et des autres, sans intervention du Département. Ainsi, dans certains collèges, un dialogue enseignant-élèves et enseignant-parents tout à fait nouveau, s’instaure y compris en dehors des heures scolaires grâce à l’ENT, contribuant ainsi à renforcer la réussite scolaire. Il me paraît évident que les TIC sont en train de bouleverser la pédagogie.


 

 

A partir des compétences, elle développe l’approche par parcours personnalisée et interactifs, notamment au travers d’une plateforme collaborative temps réel pour l’éducation et la culture 


 

 

Est-ce que l’idée de demain, il y ait une dizaine d’étudiants habitant la Brie et suivant les cours de la Standford University, se retrouvant localement dans un télécentre pour se rencontrer et collaborer entre eux, est incongrue ?


 

 

Des objectifs pour des projets éducatifs de territoires  portant une ambition numérique pour tous

  •  

    Développer le numérique pour « refonder » des politiques éducatives et sociales territoriales articulant les temps, les espaces, les opérateurs,

  •  

    Connaître le cadre d’intervention, les outils et supports numériques pour mener des politiques éducatives innovantes,

  •  

    Identifier les enjeux pédagogiques, financiers, techniques, administratifs et de formation des acteurs.


 

 

Des questions à ouvrir pour les PEL

Comment identifier les savoirs de base utiles dans le contexte informationnel exponentiel que nous vivons ?

Sur quels outils pouvons-nous nous appuyer ?

Comment pouvons-nous nous envisager des modes d’action et de formation différents ?

Quelles sont les approches territoriales ?

 

 

Les outils numériques peuvent constituer un point d’appui fort pour la laison Ecole/Collège notamment dans le cadre de l’aménagement de la semaine scolaire


 

Ce sont des questions fondamentales à l’heure de la refondation de l’Ecole, au moment où la formation des enseignants est en restructuration, où il s’agit de mutualiser, d’inventer d’autres modes collaboratifs, au moment où les collectivités vont vivre un volet de la Réforme Territoriale.


 

Equipements au niveau des infra structures, du matériel et des ressources, mise en place d’environnements numériques de travail, les préoccupations citoyennes, les contraintes, les engagements, la gouvernance sont exprimés dans cet atelier.


 

Sans doute une stratégie d’union et d’accord des territoires devant l’évolution numérique et ses secteurs d’avenir comme les énergies, l’éducation ou la santé, serait la bienvenue pour le bien de tous.


 

 

S’occuper des numériques, c’est faire de la politique au service de la citoyenneté en intégrant la complexité des techniques, les pratiques sociales, les réalités économiques et les enjeux de la démocratie. C’est tout à fait jouable !


 

 

Levier de continuité éducative et logistique


 

 

Le ministère dans son projet de loi sur la refondation de l’école exprime une ambition de continuité éducative à travers différentes mesures : création d’un cycle CM2-6ème, d’un service public numérique « pour prolonger l’offre des enseignements » et «  rapprocher les familles de l’école », développement « des activités périscolaires, prolongeant le service public de l’éducation ».


 

 

Dans le guide publié sur les nouveaux rythmes scolaires, publié par le ministère le 5 février dernier, le numérique y est également encouragé comme l’une des activités possibles, qu’il s’agisse d’activités dites « d’épanouissement » ou « d’activités pédagogiques complémentaires ».


 

 

Si le projet de loi suggère la mise en place pour les enseignants d’ « une plate forme d’échange et de mutualisation » ou la mise en place d’une plate forme de ressources collaboratives, soit un espace numérique d’échange, ne peut-on pas imaginer que ce type d’outil constitue un véritable trait d’union entre les projets d’écoles, les programmes pédagogiques des enseignants et le projet éducatif de la ville ?


 

 

« Le numérique un levier de continuité éducative entre le scolaire et le périscolaire, qui peut favoriser le flux des contenus et la coordination administrative. »


 

 

A Issy les Moulineaux par exemple, l’usage d’un espace numérique collaboratif partagé entre l’équipe enseignante et périscolaire a été expérimenté dans une école entre février et juin 2012, pour être étendu à plusieurs écoles depuis septembre 2012. Cet espace numérique d’échange intègre les partenaires associatifs naturels de la ville, qui oeuvrent dans le cadre des animations périscolaires : développement d’un serious game, atelier d’écriture, animation numérique suite à la visite d’un musée avec la classe grâce à l’usage d’une mallette de ballado-diffusion, etc.


 

 

A Angers, on mutualise également les équipements numériques entre le scolaire et le périscolaire. A l’école élémentaire Isoret, en particulier où a été maintenu le rythme des 4 jours ½ l’un des projets d’écoles était de suivre un coureur du Vendée Globe. Ce projet permettait entre autre dans le cadre des objectifs pédagogiques de faire travailler en groupe les enfants sur l’expression écrite et parlé : concevoir en équipe un message et savoir l’exprimer. En parallèle, afin d’animer ce projet, les enfants ont participé sur le temps périscolaire à la fabrication d’un bateau, conçu au départ avec les outils numériques de l’école.


 

 

Dans une autre école de la ville, certaines applications sur tablettes vont permettre, pendant les activités périscolaires, la création d’une pièce de théâtre.


 

 

« Ces exemples illustrent bien, selon Luc Belot, député de la 1ère circonscription du Maine-et-Loire, le trait d’union établit entre les activités scolaires et périscolaires et cristallise l’homogénéité et la cohérence du projet éducatif territorial. »


 

 

Des choix financiers nécessaires


 

 

Mais créer des ponts organisationnels entre les équipes enseignantes et périscolaires engendrent auprès de nombreux directeurs d’éducation des villes des interrogations sur les conditions de mutualisation des outils, de sécurisation et de maintenance de ces matériels, sans oublier la formation des animateurs, et, donc par voie de conséquence des investissements et des coûts de fonctionnements supplémentaires.


 

Développement de compétences : usages, impacts et évaluation des TIC


 

Les TIC sont éminemment transversales et qu’elles affectent de façon significative toutes les activités (économiques, sociales ou éducatives) des sociétés contemporaines. Dans notre contexte multiculturel, le rapport entre TIC et culture semble d’autant plus pertinent à étudier que la maîtrise des TIC représente une voie d’accès non négligeable à des services éducatifs.


 

Collaboration, coopération supposent la coprésence dans un temps commun. Notre conception institutionnelle (seulement?) en France de l’enseignant ne l’engage pas dans cette pratique, dans cette attitude. Sa propre formation s’est faite dans un bel individualisme (évaluation, sélection, concours) qui suppose peu de collaboration entre les participants à cette compétition. Les situations de travail sont pour l’essentiel des situations individuelles, un enseignant face à une classe. Et son temps de travail contraint est celui des heures de cours. Comment penser que la collaboration soit une activité « normale » de travail ? Les quelques communautés que l’on peut observer sont pour la plupart des communautés hors de la vie professionnelle. Ce sont les syndicats, les associations, la participation aux réseaux sociaux. Mais dans son établissement l’enseignant innovant reste isolé, entre une posture héroïque et marginale et va rentrer en réseau la plus part du temps hors de son établissement.


 

 

André Giordan, explique fort bien le développement exponentiel des savoirs de l’humanité et le problème de la place des disciplines scolaires classiques juxtaposés, dans cette immensité.

 

 

Pourtant changer le temps scolaire imposait logiquement un changement des contenus. Le second levier est le territoire.


 

 

On peut distinguer deux utilisations du numérique : améliorer ce qu’on estime imparfait à l’intérieur des dispositifs éducatifs dominants ou inventer des approches nouvelles. « Ce premier courant semble véritablement revitalisé par le numérique. »


 

 

Les collectivités et la valeur ajoutée de la numérisation Nous serons bientôt à nouveau à une croisée de chemins pour choisir la voie de l’école du futur.


 

 

Il s’agit d’affirmer haut et fort que le système actuel ne peut raisonnablement espérer survivre encore longtemps en l’état, en ajoutant des contenus sans en retirer et sans rechercher les transversalités qui donnent du sens. Il s’agit d’admettre cette évidence souvent rappelée par Philippe MEIRIEU, qu’il faut être très exigeant sur les finalités et la réalité de leur prise en compte, et plus souple sur les contenus, sur les programmes, ceux-là même dont on sait parfaitement que l’on ne parvient jamais à les « finir » et que si on les « finit », ce n’est que pour quelques uns.

 

Renouveler l’acte d’enseigner c’est guider les élèves au sein du réseau des ressources numériques qui fondent les savoirs vivants.


 

L’acte d’enseigner : ne peut plus se cantonner à la simple transmission de contenus (faussement et fugitivement actée au moment des évaluations et des examens). L’élève doit être mis dans une démarche de recherche, de questionnement, d’échange et être au contact – à chaque fois que l’enseignant le juge possible et souhaitable – de sources primaires, d’oeuvres dans leur intégrité et dans leur contexte, de travaux savants ou de débats scientifiques illustrant toute la richesse et la saveur d’un savoir vivant et remis au cœur de la cité.


 

La collectivité est contrainte de relier son capital humain et social à l’immatériel.


 

Le numérique assigne un rôle aux collectivités locales et aux nouveaux environnements territoriaux qui y joueront demain leur attractivité et leur compétitivité : un des grands enjeux sera bien celui des nouveaux rapports entre les entreprises et les territoires où les uns et les autres auront à oeuvrer ensemble pour créer des marchés, mais aussi, donner à connaître ou a comprendre.


 

 

Un autre enjeu est celui de l’éducation.

 

Un dispositif d’accompagnement au changement se doit être pluriel et à plusieurs niveaux.

 

Le numérique met donc en chantier, totalement, l’accès aux ressources et aux informations, les contenus des programmes, les espaces et les temps, les formations et les relations entre tous les acteurs des territoires.


 

La place des Technologies de l’Information et de la Communication dans les territoires : quel rôle doivent-elles jouer ? Quelle influence ont-elles sur notre avenir ?


 

 

Technologies nommées numériques.

 

L’intelligence collective est potentiellement disponible pour tous.

 

Les « territoires des numériques » sont dématérialisés, transversaux, rapides et d’une fluidité difficile à déjouer. Ils sont sans frontières. Il n’est donc pas facile, pour les décideurs publics et privés des « territoires géographiques », délimités par des démarcations administratives ou historiques de s’adapter à cette virtualité. Mais cela est néanmoins primordial.


 

Les outils numériques sont en effet aujourd’hui reconnus pour permettre aux enseignants de les soutenir et de leur permettre de démultiplier leur pédagogie différenciée, ainsi qu’aux élèves d’acquérir autonomie et confiance et de maximiser leur chance de réussite.

 

Il est probable que l’ère de l’enseignant en tant que « nécessaire intermédiaire » entre l’apprenant et les sources du savoir, s’achève.


 

Avec internet et l’accélération de la production de « savoirs », l’enseignant et l’élève sont confrontés aux mêmes sources, et à une démultiplication de celles-ci.


 

D’une pédagogie frontale nous devrons évoluer vers une pédagogie du côte à côte supposant une collaboration entre les différents acteurs :

 

– entre enseignants, entre apprenants, mais également entre enseignants et apprenants.



 

 

Mais « cette collaboration » ne va pas de soi. Elle est l’objet de questions que Michelle LAURISSERGUES avait formulées ainsi :

 

 

– comment développer des pratiques de veilles et de communication ?

 

 

– Comment faciliter la création collective des communautés en ligne ?

 

 

– Jusqu’où aller dans la communauté de veille avec les apprenants ?


 

 

Cette égalisation du rapport au savoir peut être très mal ressenti, et être source d’angoisse chez l’enseignant. Elle tend vers l’annulation de la dissymétrie qui fondait la relation pédagogique classique.

 

 

Mais il y a également sans doute un danger ressenti par l’apprenant qui risque de se retrouver seul en position de producteur de son savoir, avec toute la responsabilité personnelle qui en résulte.


 

 

Dans ces deux cas, aussi bien pour l’enseignant que pour l’apprenant, la participation, l’appartenance à une communauté peut être une protection, un support, un étayage.

Jean-Marc Merriaux, directeur national du CNDP, et d’autres au cours de la journée ont utilisé le terme de médiateur pour désigner la nouvelle posture de l’enseignant, transmetteur étant sans doute l’ancienne posture. La discussion aurait sans doute intéressante.


 

 

Je pense en effet que l’explosion de l’accessibilité « directe » des sources d’information remet en question l’enseignant comme seul légitime intermédiaire. C’est sans doute ce que ressentent de plus en plus les élèves, et les apprenants d’une manière générale. Pourquoi avoir besoin d’un intermédiaire.


C’est pourquoi je parle d’une pédagogie du côte à côte et non pas d’une pédagogie latérale. Au fond la pédagogie du côte à côte suppose que l’enseignant comme le soi-disant enseigné s’affrontent ensemble aux mêmes difficultés techniques et de compréhension.


 

Comprendre comment l’Ecole, et à travers elle, la collectivité en charge de définir son projet éducatif territorial,  peut-elle donner aux jeunes les moyens d’être des consommateurs responsables des produits et services qui leurs sont proposées, des usagers avertis de la culture transmise par le numérique ?


 

 

Quand ressources culturelles numériques riment avec continuité éducative territoriale

 

La question est donc alors de savoir comment l’ensemble des ressources numériques proposées, permet de tendre vers une culture du numérique réfléchie, et par là, vers des usages numériques efficients : comment les collectivités territoriales, traditionnellement en charge des équipements et des infrastructures, interviennent également de concert au côté de l’Education Nationale, sur les contenus mis à disposition de la communauté éducative pour un objectif commun de réussite éducative ?


Sommes-nous loin des débats habituels soulevés sur les usages citoyens du numérique ?


 

 

Les enjeux sont les mêmes :

 

– réorganiser le travail partagé dans les organisations publiques grâce aux outils collaboratifs,

 

– simplifier la communication dans la communauté éducative comprenant la famille et la collectivité,

 

– compenser la distance avec des objets connectés : se rapprocher des sources de la connaissance, évaluer les informations, produire des contributions sur la base de ces compétences et son libre arbitre, maitriser son temps personnel en respectant celui des autres et en laissant la place à l’imprévu aux sollicitations sociales

 

– découvrir l’autonomie en découvrant largement le monde à portée de mains,

 

– renforcer les valeurs démocratiques du service public pour tous.


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