PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Ludomag – le 16 septembre 2013 :

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François Guité, éducateur, enseignant et désormais en fonction au Ministère de l’Education du Québec aborde l’ampleur des changements qu’il constate au travers de ses rencontres, de ses lectures et de ses observations. Cette communication veut faire le point sur les multiples révolutions du numérique qui, par ricochet, impactent sur l’éducation, de manière à cerner l’ampleur du changement et les enjeux à venir.

Il s’attarde en premier lieu sur la révolution physique et matérielle, celle du « génie informatique »

« En 10 ans nous sommes passés d’un ordinateur de bureau fixe à un ordinateur mobile (le premier Smartphone) qui est deux fois plus puissant, qui coûte trois fois moins cher et qui a sensiblement la même résolution d’écran ».

Il dresse un parallèle de ce temps-là, ces 10 ans de révolution technologique, avec le temps passé par un élève de la petite section de maternelle à la sortie du lycée et pose la question :

« Comment adapter notre enseignement sachant que les compétences dont vous disposez les élèves à la sortie de leurs études ne sont plus les mêmes que celles que nous devons leur inculquer au départ » ?

Il enchaîne ensuite sur un autre phénomène : la puissance computationnelle des microprocesseurs.

« Si l’on suit la courbe de l’évolution de la loi de Moore, on peut prévoir qu’en 2025, notre ordinateur sera doté d’une puissance computationnelle équivalente au cerveau humain ».

Il s’interroge alors sur notre capacité à prévoir aujourd’hui l’utilité, les usages et l’adaptation que nous ferons d’une telle puissance.

Se faire implanter un microprocesseur dans le cerveau ? Des chercheurs canadiens y travaillent…

François Guité a interrogé ses élèves sur l’éventualité de se voir implanter cet outil dans leur cerveau et aucun d’eux n’y a semblé favorable. Pourtant, en admettant qu’un d’entre eux réalise cette opération et devienne alors plus performant,  pourront-ils rester à l’écart de cette technologie ? Ce questionnement les a fait douter…

Un exemple peut-être un peu poussé (quoique ?) mais sur lequel François Guité s’appuie pour arriver à la conclusion qu’aujourd’hui, les enseignants sont dans le même cas : ils ne pourront plus très longtemps reculer face aux technologies s’ils ne veulent pas se retrouver « déphasés » par rapport à leurs élèves. 

Il poursuit son exposé en évoquant la robotique, « l’infobèsité », la notion de propriété et termine par l’inter-connectivité et le maillage qui existent entre toutes les informations qui sont à notre disposition.

S’il aborde tous ces sujets, c’est justement pour mesurer la puissance de tous ces phénomènes pour l’enseignement et l’éducation…

Aurélie JULIEN

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