PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Ministère de l’Education Nationale – Finances – Redressement productif – Juillet 2013 :

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SYNTHÈSE

Le gouvernement a mandaté une mission pluridisciplinaire 1pour préparer le volet industriel de la stratégie numérique présentée par le ministre de l’éducation nationale le 13 décembre 2013.

Au-delà des enjeux pédagogiques qui motivent cette stratégie, les enjeux industriels et économiques sont en effet considérables  :

Tout d’abord, le développement d’une filière industriel le du numérique éducatif performante est un élément clef pour permettre à la France de rattraper son retard en matière de passage de l’école au numérique. S’agissant de l’éducation numérique, dans le dernier cycle d’études PISA 2 de 2009, la France se situait au 10e rang sur les 16 pays de l’OCDE 3 étudiés pour le niveau de compréhension de l’écrit électronique chez les élèves. Une étude récente de la Commission européenne montre qu’elle se situe seulement dans la moyenne en termes d’usage du numérique dans l’éducation, souvent loin derrière les pays les plus avancés 4.

C’est de plus un véritable enjeu politique pour la mise en œuvre de la politique éducative française que de savoir si, dans le monde de l’école numérique tel qu’il se dessine, les producteurs de ressources éducatives seront, comme c’est largement le cas aujourd’hui pour les manuels scolaires, des acteurs dont les centres de décision sont en France, ou si, comme on l’a vu dans d’autres secteurs, le basculement vers le numérique se traduira par la domination de grands acteurs globaux souvent américains.

Enfin, en termes de politique industrielle, le secteur du numérique est une industrie à forte valeur ajoutée et créatrice d’emplois qualifiés, qui correspond pleinement au positionnement d’un pays comme le notre : selon McKinsey, la valeur ajoutée de la filière numérique en France représentait 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 (60 Mds €) et en représenterait de l’ordre de 5,5 % en 2015 (soit 130 Mds €). Le Web aurait contribué pour un quart à la croissance du PIB national en 2010 et représenterait d’ores et déjà 1,15 million d’emplois.

Mais des marges de progression importantes existent, car la France n’est pas, en effet, en tête des classements mondiaux pour l’économie numérique. La France, qui ne se situe qu’au 17e rang sur 34 selon l’OCDE en termes de développement de la société de l’information, doit donc se mettre en situation de tirer tous les bénéfices du passage de l’école au numérique, en créant les conditions d’une structuration de cette filière sur son territoire. Les grands acteurs globaux du numérique et des médias investissent de façon croissante dans le secteur éducatif, identifié par certains d’entre eux comme un grand marché potentiel et il serait dommage que la France reste à l’écart de ce mouvement.

1 Inspection générale des finances (IGF), Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET), Inspection générale de l’éducation nationale (IGEN) et Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR).

2 Program for International Student Assessment, de l’OCDE.

3 Organisation de coopération et de développement économique.

4 Par exemple, 41 % seulement des élèves de 4ème déclarent utiliser un ordinateur à l’école au moins une fois par semaine en 2011, contre 53 % dans l’UE en moyenne, soit le 4e plus bas niveau selon l’étude European Schoolnet (Commission européenne, Survey of schools : ICT in education – Benchmarking access, use and attitudes to technology in European schools, Luxembourg, 2013). cf. données en annexe.

SOMMAIRE

INTRODUCTION

1. LE NUMÉRIQUE ÉDUCATIF, QUI RECOUVRE UNE GRANDE DIVERSITÉ DE COMPOSANTES, EST INSUFFISAMMENT DÉVELOPPÉ EN FRANCE

1.1. La ressource pédagogique numérique : une très grande diversité

1.1.1. Une composition hybride, le plus souvent assurée par les enseignants eux-mêmes

1.1.2. Le rôle particulier des produits, ressources et services « libres »

1.2. Les enjeux de l’entrée de l’école dans l’ère du numérique sont bien identifiés et commencent à être partagés

1.2.1. L’impact sur les contenus, les savoirs enseignés et les compétences à acquérir

1.2.2. Une nouvelle approche des apprentissages

1.2.3. La conduite de l’enseignement 

1.2.4. La reconfiguration des temps et des espaces

1.3. Les pouvoirs publics ont déjà engagé plusieurs initiatives et actionné des outils pour développer le numérique éducatif

1.3.1. Les initiatives engagées par la France en faveur du numérique éducatif

1.3.2. Les outils et leviers actionnés pour structurer la filière 

1.4. Pourtant, la France est globalement en retard dans l’équipement et l’usage du numérique éducatif

1.4.1. La situation de la France en matière d’équipements

1.4.2. La situation de la France en matière de connexion Internet

1.4.3. La situation de la France s’agissant des usages du numérique éducatif

2. DE NOMBREUX OBSTACLES ONT FREINÉ JUSQU’À PRÉSENT LA CONSTITUTION D’UNE FILIÈRE INDUSTRIELLE FRANÇAISE ET, AINSI, LA DIFFUSION DU NUMÉRIQUE DANS LES CLASSES 

2.1. Une offre disposant du potentiel de satisfaire la demande de numérique éducatif existe déjà en France

2.1.1. Une offre nationale multiple se développe

2.1.2. … dans un environnement mondial qui est toutefois en pleine recomposition

2.2. De nombreux obstacles et incertitudes ont cependant empêché les entreprises de proposer une offre de numérique éducatif à grande échelle et les usages de se développer

2.2.1. Les obstacles organisationnels

2.2.2. Les obstacles pédagogiques

2.2.3. Les obstacles économiques

2.2.4. Les obstacles juridiques

2.2.5. Les obstacles liés à l’absence d’harmonisation des standards

3. LA MISSION FORMULE DIX RECOMMANDATIONS POUR FAVORISER LA STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE INDUSTRIELLE

DU NUMÉRIQUE ÉDUCATIF

3.1. Les propositions retenues par la mission

3.1.1. Instaurer une gouvernance efficace au sein de l’État et entre les différents financeurs afin de structurer l’achat public et d’envoyer au marché un signal clair sur la demande

3.1.2. Faciliter la constitution de partenariats territoriaux structurés au niveau local et généraliser les logiques d’achats groupés .

3.1.3. Mettre en place une plateforme numérique nationale permettant de donner de la visibilité à l’offre

3.1.4. Faire bénéficier les acteurs du numérique éducatif de l’appui du Comité stratégique de la filière numérique (CSF Num) par la création en son sein d’un groupe de travail consacré au numérique éducatif

3.1.5. Sensibiliser et former les décideurs et les utilisateurs

3.1.6. Poursuivre l’équipement des établissements en infrastructures performantes

3.1.7. Clarifier le cadre économique et le régime de concurrence applicable aux acteurs du numérique éducatif

3.1.8. Clarifier et stabiliser le cadre juridique applicable au numérique éducatif

3.1.9. Installer la recherche et développement relative au numérique éducatif dans la durée

3.1.10. Élaborer une stratégie en matière de standards et normes applicables à la filière

3.2. Les différents scénarios de généralisation du numérique à l’école

3.2.1. La poursuite de la démarche à dominante locale qui a prévalu jusqu’à présent

3.2.2. Une généralisation du numérique volontariste et organisée par les pouvoirs publics

3.2.3. Une généralisation du numérique marquée par le libre jeu des acteurs

CONCLUSION

LISTE DES PROPOSITIONS

http://cache.media.education.gouv.fr/file/2013/46/2/2013-073_Numerique_educatif_Annexes_271462.pdf

ANNEXES

ANNEXE I LETTRE DE MISSION

ANNEXE II LISTE DES ACRONYMES

ANNEXE III LISTE DES PERSONNES RENCONTREES

ANNEXE IV LA TYPOLOGIE DES RESSOURCES DU NUMERIQUE EDUCATIF

ANNEXE V L’ECONOMIE DU LIVRE SCOLAIRE DANS LES RESSOURCES EDUCATIVES

ANNEXE VI LA CARTOGRAPHIE DES ENTREPRISES DU NUMERIQUE EDUCATIF

ANNEXE VII LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

ANNEXE VIII LES STANDARDS ET NORMES DANS LE NUMERIQUE EDUCATIF

ANNEXE IX LES RESSOURCES LIBRES

ANNEXE X LE MANUEL NUMÉRIQUE ET LES ENT

ANNEXE XI LES OUTILS ORGANISATIONNELS DE STRUCTURATION DE LA FILIERE

ANNEXE XII LE BUDGET SYSTEME D’INFORMATION DU MEN (INVESTISSEMENT, FONCTIONNEMENT, MASSE SALARIALE)

ANNEXE XIII LA VALORISATION DES MOYENS CONSACRES AU NUMERIQUE (HORS CNDP/CNED)

ANNEXE XIV LES RESULTATS DU BENCHMARK INTERNATIONAL SUR LE NUMERIQUE EDUCATIF

PJ 1 – ALLEMAGNE

PJ 2 – AUTRICHE

PJ 3 – CORÉE DU SUD

PJ 4 – DANEMARK

PJ 5 – ESTONIE

PJ 6 – ETATS-UNIS

PJ 7 – FINLANDE

PJ 8 – ITALIE

PJ 9 – PAYS-BAS

PJ 10 – SUEDE

PJ 11 – EUROPEAN SCHOOLNET

 

 

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