PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Vous Nous Ils – le 2 octobre 2013 :

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Le ministre de l’Education Vincent Peillon a défendu mer­credi le suc­cès de sa "bonne réforme incon­tes­tée" des rythmes sco­laires, admet­tant seule­ment que quelques "efforts" sont néces­saires face à la contes­ta­tion crois­sante des oppo­sants à sa réforme.

Sortant d’une réunion sur la ren­trée et la réforme contro­ver­sée des rythmes sco­laires dans la fou­lée du Conseil des ministres, M. Peillon s’est déclaré "d’une grande séré­nité parce qu’on est en train de mettre une réforme en place dans l’intérêt des enfants".

"Il y a un très grand suc­cès de cette réforme", a-t-il affirmé, alors qu’elle sus­cite l’ire de l’UMP et sou­lève des inter­ro­ga­tions parmi les com­munes ou les syn­di­cats enseignants.

Annoncée par le site inter­net de L’Express qui évoquait une "réunion de crise", mais pré­sen­tée par l’Elysée comme une simple "réunion de tra­vail", cette réunion avait pour but, selon le ministre, de "voir après trois semaines com­ment on va accom­pa­gner cette réforme".

Même son de cloche à l’Elysée, qui la qua­li­fiait après coup de "réunion d’étape sur la ren­trée et les rythmes sco­laires, trois semaines après la ren­trée", au cours de laquelle il y a eu "réaf­fir­ma­tion du bien-fondé de cette réforme entiè­re­ment dédiée à la réus­site des enfants et à leur bien-être".

Le ministre a concédé la néces­sité de faire quelques "efforts", "de recru­te­ments d’animateurs, des efforts sur l’encadrement, des efforts sur les locaux". "Il y a un temps d’adaptation", a-t-il souligné.

Alors que l’Association des maires de France (AMF) a demandé mer­credi "une remise à plat des moda­li­tés du finan­ce­ment de la réforme", M. Peillon a expli­qué: "Au niveau natio­nal, nous met­tons les moyens, c’est le pre­mier bud­get de l’Etat, et nous deman­dons aux col­lec­ti­vi­tés de faire des choix".

Il a rap­pelé que la réforme pré­voyait "150 euros par enfant dans les com­munes qui sont les plus pauvres". "C’est exac­te­ment ce que demande Jacques Pelissard qui est pré­sident de l’AMF", a-t-il spé­ci­fié, fus­ti­geant au pas­sage Jean-François Copé qui avait évoqué 50 euros seule­ment d’aide par enfant pour sa ville de Meaux (Seine-et-Marne).

Pour appli­quer les nou­veaux rythmes, l’Etat a mis à dis­po­si­tion des com­munes "un Fonds d’amorçage", doté de 250 mil­lions d’euros. Interrogé sur une éven­tuelle péren­ni­sa­tion de ce fond, le ministre n’a pas apporté de réponse.

Sur la mis­sion d’information du Sénat récla­mée par les séna­teurs UMP, le ministre a déclaré : "Je suis pour que tout le monde soit le mieux informé possible".

Sur le report de la réforme sou­haité par l’opposition, en revanche, M. Peillon a expli­qué qu’il ne l’envisageait "pas du tout". "On a laissé beau­coup de temps à la concer­ta­tion, c’est mon pré­dé­ces­seur UMP qui l’a mise en place", a-t-il rappelé.

"Il fau­dra du temps pour que (la réforme) rentre dans les faits le mieux pos­sible, donc il faut s’améliorer mais sur­tout pas renon­cer", a déclaré le ministre.

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