PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Ludo Mag – le 1er Octobre 2013 :

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Marjorie Andrieux et Tania Mayer sont toutes deux professeurs-documentalistes, la première au collège du Val de Seille à Nomeny en Meurthe et Moselle et la seconde, au collège Jean d’Allamont de Montmedy dans la Meuse. Elles témoignent d’un grand enthousiasme pour l’ENT «PLACE» dont elles se servent au quotidien pour entretenir la dynamique de toute la communauté éducative.

Au démarrage de l’ENT (en 2008 pour ces deux collèges), la période de découverte de l’outil et l’exploration des différents usages prennent beaucoup de temps aux deux jeunes femmes. Puis, ayant jaugé « la bête » et constatant les possibilités qui leur étaient offertes, elles décident de mettre en place des formations pour former tous les documentalistes de l’académie.

« La particularité de l’ENT PLACE, c’est que toute l’académie utilise le même outil, ce qui a été voulu par l’ensemble des collectivités territoriales en partenariat avec la mission TICE de l’académie. L’objectif est que l’élève, de la 6ème jusqu’au BTS, ait le même Environnement Numérique ».

Marjorie insiste précisément sur ce point, car pour elle, c’est LE plus important, constatant que dans d’autres académies où ce n’est pas le cas,  il n’y a pas « la cohésion et la cohérence de l’outil ».

ENT et documentalistes font-ils bon ménage ?

Il est vrai que les documentalistes ont toujours été plus « en avance » en matière d’utilisation des outils informatiques. Comme l’explique Marjorie, « il y a eu « deux avants », avant l’informatique et après l’informatique et, avant l’ENT et après l’ENT ».

L’ENT a apporté son lot de changements, plutôt tous positifs, pour ce métier.

Il a notamment permis, d’une manière générale, d’instaurer une interactivité avec le corps enseignant comme la mise en place de partenariats avec les professeurs de disciplines.

L’ENT a également modifié les relations qu’elles entretiennent avec les élèves.

« Ce qu’il faut souligner, c’est que l’ENT permet la poursuite d’un travail au-delà du CDI », précise Marjorie.

Elle donne l’exemple d’un travail dans le cadre de la semaine de la presse. Les élèves travaillent sur l’image ; ils peuvent tout enregistrer sur l’ENT et continuer leur travail le soir et le week-end à la maison pour le rendre le lundi. S’ils ne peuvent pas l’imprimer chez eux, ils peuvent le faire en arrivant au collège.

Quel regard sur le documentaliste qui utilise l’ENT ?

« L’ENT a valorisé le travail du documentaliste et ses missions », souligne Marjorie.

Elle prend comme exemple le fait que désormais, elle peut partager et diffuser son travail très facilement avec toute la communauté éducative et notamment les enseignants.

Non pas que ce travail n’était pas valorisé avant l’ENT, mais, comme le décrit Marjorie, « ça expose le travail réalisé sur comme sur un piédestal ; l’ENT est la vitrine du CDI ».

« L’ENT n’a pas tellement changé la vision que les autres enseignants avaient de moi mais il a permis de mettre à jour le travail quotidien que je réalise », ajoute Tania.

C’est d’autant plus vrai dans l’académie de Nancy-Metz où le choix s’est volontairement porté sur la mise en avant des actualités du CDI en page d’accueil de l’ENT, « une volonté de Pascal Faure, Délégué Académique au Numérique, pour que le CDI soit le cœur de l’établissement », souligne Marjorie.

Tous les établissements de l’académie ont donc les actualités du CDI en page d’accueil, ce qui donne une vraie visibilité du travail des documentalistes.

Quels rôles le « prof doc » doit-il tenir dans l’ENT ?

Au programme : organisation des ressources numériques

Il est essentiel, pour ne pas dire capital, que l’enseignant documentaliste s’approprie l’ENT. En effet, les ressources pédagogiques que contient l’ENT en font sa richesse ; et même si tout le contenu ne repose pas uniquement sur les épaules du documentaliste, le travail de gestion documentaire est primordial.

« Il y a, en effet, à gérer plusieurs ressources, celles des élèves et des enseignants, les liens statiques c’est à dire les liens externes que je vais récupérer sur internet et que j’ai sélectionnés au travers d’une veille quotidienne et enfin, les abonnements annuels », explique Marjorie.

« Nous déposons également des informations sur l’ouverture culturelle, comme par exemple, le cinéma, qui est un partenaire important de notre collège », ajoute Tania.

Le documentaliste a en charge d’organiser l’ensemble de ces ressources numériques et, selon Marjorie, « c’est une mission de plus en plus importante de notre métier ».

Quand ENT rime avec dynamique d’établissement !

Le professeur documentaliste a aussi une mission d’animation, comme le décrit Tania au travers des concours qu’elle organise sur des thématiques variées : patrimoine local, histoire des arts etc.

« Ces concours me permettent de créer une dynamique autour de l’ENT ; un élève qui va participer à un quizz via la page d’actualité, ira nécessairement se balader dans les autres rubriques de l’ENT, consultera son cahier de textes ou sa messagerie ».

L’idée « d’appâter » l’élève au travers du quizz va le faire naviguer indirectement dans l’ENT, et alors, le tour est joué !

Alimenter la page d’accueil d’actualités régulièrement renouvelées est donc le rôle des documentalistes ; une mission qui tient à cœur Tania et Marjorie, qui veulent rendre l’outil « vivant » : la condition, d’après elles, pour qu’il soit utilisé de manière optimum.

Elles peuvent également, grâce à l’ENT, pratiquer une forme de « push » d’informations, c’est à dire envoyer via la messagerie telle ou telle info qui concernerait un groupe d’enseignants d’une discipline, par exemple.

« Par rapport à avant où tout était sur support papier, je ressens vraiment l’apparition d’une dynamique avec l’ENT ; j’ai des élèves qui viennent consulter et même me reprocher d’avoir oublié de mettre en ligne dans les temps le concours de la semaine. Je n’avais pas ces retours-là auparavant », conclut Tania.

Et Marjorie ajoute « c’est vrai que l’ENT demande beaucoup de temps mais nous connaissons aussi le déplacement ou l’annulation de certaines tâches, c’est une évolution de notre métier qu’il faut prendre en compte ».

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