PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Le Journal de l’Animation – le 21 février 2014 :

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Le 19 février dernier, la mission commune d’information (MCI) du Sénat a reçu les représentants des syndicats de l’animation et de l’éducation pour avoir leur point de vue sur la réforme des rythmes éducatifs. Malgré une écoute attentive, le fossé semble encore grand entre le législateur et les animateurs sur le terrain.

Créée le 9 octobre 2013 à la demande du groupe UMP, la MCI sur les rythmes scolaires a pour objet d’étudier la mise en œuvre de la réforme décidée par le ministère de l’Éducation nationale. Après les élus, les représentants de parents, d’enseignants, la CNAF et les délégués interministériels à la jeunesse, mercredi dernier était un après-midi consacré aux auditions des professionnels de l’animation. Ont été reçus : Patrice Weisheimer, secrétaire général du Syndicat de l’éducation populaire (SEP-UNSA), Jérôme Henry, secrétaire national en charge de l’animation dans la fonction publique territoriale, Ahmed Hamadi et Bouziane Brini de l’Union des syndicats des personnels de l’animation, des organisations sociales, sportives et culturelles (USPAOC-CGT), Catherine Sergent, secrétaire générale adjointe en charge de l’animation et Béatrice Beth-Desmazières, du Syndicat national des artistes et des professionnels de l’animation, du sport et de la culture (SNAPAC-CFDT). Plusieurs sensibilités syndicales et branches du métier étaient donc représentées.

Encore du chemin pour se comprendre
Si la plupart des représentants de syndicats se félicitent d’avoir été entendus et associés aux débats de la MCI, ils s’estiment encore mal compris et parents pauvres de la réforme. Patrice Weisheimer, notamment insiste sur la reconnaissance des métiers de l’animation et la vraie professionnalisation des animateurs, au-delà des seules exigences actuelles sur les Bafa/Bafd. Le SEP-UNSA insiste pour la mise en place a minima du certificat de qualification professionnel (CQP) « Animateur périscolaire », et l’inscription dans un parcours de formation de niveau IV au minimum.
Le manque de moyens octroyés pour les heures confiées aux animateurs a également été unanimement dénoncé devant les sénateurs par les représentants syndicaux de l’animation, ainsi que les inégalités entre communes. L’Union des syndicats des personnels de l’animation, des organisations sociales, sportives et culturelles (USPAOC-Cgt) par la voix de Ahmed Hamadi souligne de son côté l’aberration des nouveaux taux d’encadrement. "Ce sont les enfants et l’animateur qui sont mis en danger", explique t-il. Le manque de connaissance des réalités du terrain et des métiers de l’animateur a conduit jusqu’ici le législateur à favoriser les mesures les plus consensuelles dans l’application de la réforme.

Évolutions et perspectives
Après une demi-année de mise en œuvre de la réforme dans les communes, les retours sont de plus en plus précis et illustrés de la part du terrain. Si la notion de coût est évoquée comme prioritaire par les communes, les animateurs ont rappelé à la MCI l’importance de maintenir une cohésion d’ensemble sur la politique éducative auprès des enfants, "la co-éducation et les partenariats" doivent être privilégiés et inscrits dans les PEDT par exemple. La commission poursuit ses auditions et rendra son rapport d’ici la fin de l’année scolaire.

Retrouvez les vidéos de ces auditions sur le site du Sénat.

Mélanie Martinez

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