PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Mairie Conseils – le 17 mars 2014 :

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L’application de la réforme des rythmes scolaires pose plusieurs questions aux collectivités qui en assurent le pilotage, dont celle-ci : "comment se donner davantage de chance de fidéliser les animateurs en charge des temps d’activités périscolaires ?" Pour y répondre, la communauté de communes du Savès a imaginé divers moyens pour compléter leur temps de travail. Notamment grâce à la mutualisation d’emplois d’animateurs avec des associations. 

La communauté de communes du Savès (Gers, 32 communes, 9.324 habitants) gère les 12 écoles publiques (maternelles et élémentaires) réparties sur un tiers des communes de son territoire. 835 élèves y sont scolarisés cette année. Comme une majorité des collectivités du département du Gers, elle a choisi d’appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013.

Lever les freins d’un temps de travail trop fragmenté

Le président de la communauté de communes, Hervé Lefebvre, considère que l’un des facteurs de la réussite a été la mutualisation des temps partiels des animateurs recrutés pour les trois heures hebdomadaires de temps d’activité périscolaires (TAP) à la charge de la collectivité. Cette démarche a permis de lever l’une des difficultés communes aux territoires ruraux : trouver des animateurs qui puissent intervenir plusieurs jours par semaine, sur des temps de travail très courts. Or, comme le résume d’un trait d’humour Thierry Langlet, coordonnateur enfance jeunesse de la communauté de communes, "sur des territoires comme les nôtres, les animateurs ne poussent pas sur les arbres !".

Miser sur les complémentarités entre périscolaire, extrascolaire et TAP

Depuis plusieurs années, des activités périscolaires étaient proposées aux enfants dans le cadre de 12 structures dites accueil et de loisir associé à l’école : parmi ces Aele, 9 sont gérés par la communauté de communes. "Dans le cadre de ces 9 Aele, nous avions déjà quelques animateurs rémunérés par l’EPCI, et travaillant par ailleurs à la maison des jeunes et de la culture pour animer des activités extrascolaires les mercredis et durant les vacances scolaires, explique le coordonnateur enfance jeunesse. Nous savions que nous devions recruter de nouveaux animateurs pour encadrer les TAP durant 3 heures dans les 12 écoles. Nous avons donc anticipé dès le printemps 2013, en contactant la Maison des jeunes, et en rencontrant chaque association susceptible de proposer des activités dans le cadre des temps d’activité périscolaire, afin de voir s’il était possible de compléter les emplois du temps de nos nouveaux recrutés." Concrètement pour l’encadrement des TAP, la communauté de communes a recruté une douzaine d’animateurs supplémentaires en CDD, sur des temps partiels, en cherchant à compléter le contrat par des vacations exercées les mercredi après-midi ou pendant les vacances scolaires dans des associations. Au final plusieurs animateurs ont pu ainsi bénéficier d’un quasi temps-plein, et l’EPCI a signé des conventions avec deux associations pour fixer les modalités financières du remboursement des heures effectuées. Pour d’autres nouveaux recrutés, l’EPCI a complété le volume horaire des TAP, via des missions de surveillance de cantine par exemple. Le coordonnateur de la communauté de communes constate que cette complémentarité a joué également en faveur des associations : les TAP ont apporté à ces dernières un volume d’heures qui a pu leur faciliter l’embauche d’un éducateur sportif par exemple.

Puiser dans le vivier des Atsem et remplaçants

La communauté de communes s’est également appuyée sur les agents spécialisés en école maternelle (Atsem) et les remplaçants qui complétaient les effectifs des 9 Aele qu’elle gère : à chaque fois, elle a proposé aux agents concernés d’augmenter leurs temps de travail en leur proposant d’intervenir dans le cadre des TAP. "Cela a permis de rendre moins précaire certains emplois souligne le coordinateur, et globalement, cela nous donne plus de garantie de les fidéliser !" Un argument important pour la continuité du dispositif mis en place. D’autant que le territoire n’est qu’à 45 mn de Toulouse. Or, la concurrence pourrait devenir plus aiguë l’an prochain avec la généralisation de la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires.

Emmanuelle Stroesser / Agence Traverse pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info

Contacts

Communauté de communes du Savès

Avenue Lagailloue
32220 Lombez
tél. : 05.62.62.69 10
Nombre de communes : 32
Nombre d’habitants : 9 324
Nom de la commune la plus peuplée : Samatan (2 365 hab.)

  • Hervé Lefebvre
  • Président
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