PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Rapport ASSEMBLÉE NATIONALE N° 2446 Extrait

 

Des programmes personnalisés de réussite éducative en perdition ?

Prévus par l’article 16 de la loi du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE), doivent être distingués des autres dispositifs de lutte contre l’échec scolaire puisqu’ils sont spécialement conçus en liaison avec le socle commun, afin d’aider, à tout moment de la scolarité obligatoire, l’élève « qui risque de ne pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d’un cycle » (article L. 311-3-1 du code de l’éducation).

Les programmes sont formalisés dans le cadre d’un document qui précise les objectifs, les ressources et les moyens que l’on met en œuvre, à partir d’un diagnostic des difficultés de l’élève, pour améliorer des compétences de base ciblées. Selon le ministère de l’éducation nationale, en 2006-2007, les élèves de collège ayant bénéficié d’un programme représentent 4,5 % du total hors éducation prioritaire et 9,05 % en éducation prioritaire. En 2007-2008, ces taux étaient de respectivement 6,50 % et 10,70 %.

Si l’on compare ces pourcentages avec les quelques 15 % d’élèves ne maîtrisant pas la langue française en fin de collège, on ne peut pas parler de réelle montée en puissance des programmes. En outre, leur efficacité reste encore à prouver. En effet, selon M. Jacques Moret, le directeur de l’Institut national de recherche pédagogique, ceux-ci sont condamnés à échouer dès lors qu’ils se contentent, ce qui est fréquent, de reprendre des actions de remédiation déjà mises en œuvre .

 À l’occasion de leur rapport annuel, les inspections générales en charge de l’éducation nationale ont énuméré les raisons qui expliquent, pour l’heure, le faible impact des programmes : insuffisance du diagnostic, manque d’explicitation du lien entre ces programmes et le cours dispensé en classe, manque de réflexion pédagogique et didactique, etc.

On ne peut que déplorer ce constat. En effet, dans l’esprit du législateur, les programmes se doivent de briser le moule du collège uniforme par une individualisation des apprentissages et la restauration d’une réelle proximité pédagogique entre l’élève en difficulté et les professeurs.

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