PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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On ne trouvera pas d’argument erroné aussi répandu, dans l’histoire des politiques éducatives en France, que celui qui se rapporte à l’évaluation des retards scolaires – dus aux redoublements – dans les écoles élémentaires des années soixante. Dans ces années où se généralisait la scolarisation de tous les élèves jusqu’à 16 ans s’inscrivant l’enseignement secondaire dans la continuité fonctionnelle de l’enseignement primaire, il était naturel que l’on s’interrogeât sur les difficultés scolaires des élèves qui allaient désormais prolonger leur scolarité au collège. Or on ne disposait alors pas d’informations précises, couvrant l’ensemble des classes élémentaires, sur les redoublements. De grandes enquêtes ont pourtant été menées, au cours des années 1950s et 1960s. Mais à l’exception de l’une d’entre elles, sur laquelle on reviendra, ces enquêtes indiquent essentiellement l’âge des élèves et non le nombre des redoublements à l’école élémentaire. Les analystes étaient donc amenés à élaborer des évaluations aventureuses,  ou à se contenter de l’information relative aux effectifs par âge des élèves dans les différentes classes. Quelles que soient les méthodes adoptées, cette dernière information est celle qui sert de cadre à toutes les analyses menées au sujet des retards scolaires, qu’elles s’appuient sur des enquêtes particulières, ou sur les données exhaustives publiées par le Ministère de l’éducation nationale dès le début des années soixante. L’observation de l’âge des élèves en CM2 conduisait tous les analystes à la conclusion suivant laquelle plus d’un élève sur deux dans les années soixante avait redoublé au moins une classe au cours de sa scolarité primaire.

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