PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Un tournant professionnel – déjà engagé quoique en disent les détracteurs de l’École – est à approfondir, à élargir, rejoignant ainsi d’autres pays européens plus efficients sur ces questions. Soyons sérieux : aucun enseignant (enfin presque) ne pense sincèrement que parce qu’il a énoncé quelque chose, cela s’imprime par miracle sur le cerveau d’un élève. Et ce, quelle que soit la discipline scolaire : l’histoire comme les mathématiques ; la physique comme la littérature.

En revanche, des injonctions institutionnelles peu claires sur la nécessaire mise en activité des élèves, ont conduit à des pratiques scolaires qui font plus référence à de l’activisme qu’à de réels apprentissage. Nous avons déjà cité les cas courants d’actes du métier d’élèves (colorier une carte, recopier le résumé dans le cahier, reproduire le schéma fait par l’enseignant…) qui peuvent être effectués sans y penser vraiment.

Nous pensons que :

Tout acte d’enseignement doit favoriser des situations de « réelle » activité des élèves, donc d’apprentissage

Les possibles pédagogiques sont nombreux : situations-problèmes en sciences ; situations problématiques en sciences humaines ; écritures intermédiaires au sein du cours dans toutes les disciplines ; créations sous tous les canaux de communication ; recherches individuelles ; travaux de groupe pour répondre à une question de connaissances ; communications à faire devant une autre classe (jumelée) ; recherches internet sur l’objet du cours… Ces pratiques existent : mais quid de leur diffusion, de leur circulation, de l’analyse critique de didacticiens, d’une mise en synergie de l’existant… et de leur généralisation. 

Les moments d’enseignement-apprentissage que sont les temps de formalisation, d’analyse, de synthèse et d’institutionnalisation des savoirs ne doivent pas être négligés

Menés par le maître, ce sont des moments forts où le groupe (classe ou groupes de besoins) est confronté à une stabilisation d’un savoir commun et collectif, validé par l’enseignant. Pourquoi ne pas privilégier également une inversion du moment de travail « à la maison » (qui peut se faire dans l’établissement scolaire, dans des lieux appropriés) ? C’est en amont (avant le cours) que l’élève peut être stimulé au plan de la curiosité en ayant à faire une tâche de mise en éveil : un très court texte à lire ; des documents à observer avec pour but de trouver des questions à se poser ; une définition à trouver… Le cours devient alors le moment où des échanges constructifs permettront au maître d’apporter éclairages et compléments d’explication. Le travail personnel n’est pas répétition mécanique, mais au contraire heuristique. Et le temps de la classe, un véritable moment de travail et non de simple écoute.

Trois « fondamentaux pédagogiques » doivent être désormais mis au cœur des pratiques :

– L’expérimentation (au sens large) par l’élève lui-même :

– La recherche documentaire sous toutes ses formes, en intensifiant les efforts en direction des TICE, et en privilégiant une approche critique des sources et leur usage raisonné.

-La création de textes (littéraires, poétiques, synthétiques, documentaires, compte-rendu, description…) ; d’œuvres artistique, technique, théâtrale ; d’outils de communication

Christophe Chartreux

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