PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Centre d’analyse stratégique :

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En 2010, deux élèves français sur trois déclaraient aimer “un peu” ou “beaucoup” l’école et neuf jeunes sur dix s’y sentir bien. Ce constat relativement satisfaisant doit néanmoins être nuancé. On note une forte dégradation de cette opinion avec l’âge et une différence significative liée au sexe, les garçons appréciant moins l’école que les filles. En outre, les jeunes Français ont une représentation de l’avenir professionnel très conditionnée par le niveau et le domaine d’études. Ce présupposé est à la base d’un double phénomène : il existe, d’une part, une forte concurrence entre les meilleurs élèves ou les plus favorisés sur le plan socio-économique et, d’autre part, un sentiment de démotivation chez les autres. Or plusieurs études démontrent que la qualité de l’expérience scolaire et des interactions qui lui sont associées est essentielle pour les compétences sociales de l’enfant, mais aussi pour sa capacité d’apprentissage. Des pays, en particulier anglosaxons et scandinaves, ont fait du bien-être un axe fort de leur pédagogie scolaire. Il apparaît que les stratégies visant à améliorer le climat scolaire, pour être efficaces, doivent s’inscrire dans le quotidien de l’établissement et impliquer l’ensemble de la communauté éducative (personnels, élèves, parents), ce qui peut exiger une série de changements modestes ou plus ambitieux. Il s’agit tant de lutter contre la violence scolaire que de valoriser la coopération entre les élèves ou encore rendre l’environnement de travail plus accueillant.

Propositions :

1 – Généraliser les formations de l’ensemble des personnels scolaires sur la gestion des conflits.
2 – Mettre en oeuvre des programmes de prévention contre le harcèlement et le cyberharcèlement en se fondant sur les expériences finlandaise et allemande (combinaison de jeux de rôle et d’ateliers de discussion, inscription des projets dans la durée, implication de l’ensemble de la communauté éducative, etc.).
3 – Développer les pratiques évaluatives encourageantes (contrôle type distribué en amont, possibilité de repasser l’examen, etc.) afin que les notations reflètent mieux les efforts accomplis et soient moins anxiogènes.
4 – Systématiser la réalisation de travaux collectifs tout au long du cursus scolaire pour renforcer la coopération entre les élèves.
5 – Valoriser les projets fédérateurs en organisant, par exemple, des concours au niveau académique récompensant la création d’un site web d’école ou de classe.
6 – Mettre en place une base de ressources de bonnes pratiques en matière d’aménagement des espaces scolaires afin de promouvoir la réalisation d’environnements scolaires accueillants.

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