PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In ANLCI – Nouvelle Edition – Janvier 2013 :

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Des chiffres pour éclairer les décisions

Avec le renouvellement de l’enquête Information et Vie Quotidienne en 2011-2012 nous disposons pour la première fois de chiffres fiables sur l’évolution de l’illettrisme en France depuis 2004 : en 2011 le taux d’illettrisme est moins élevé qu’en 2004 (7 % en 2011, contre 9 % en 2004). 2 500 000 personnes âgées de 18 à 65 ans et scolarisées en France sont en situation d’illettrisme (3 100 000 personnes en 2004).
L’enquête Information et Vie Quotidienne réalisée pour la première fois en 2004/2005 par l’INSEE en partenariat avec l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme qui permet d’établir le taux d’illettrisme chez les personnes âgées de 18 à 65 ans a été reconduite en 2011/2012 avec les mêmes outils de mesure que ceux utilisés pour les besoins de l’enquête initiale de 2004 (Modules de tests fournis par l’ANLCI ). Cette nouvelle enquête a été conduite auprès d’un échantillon de 13 750 personnes, âgées de 16 à 65 ans vivant en France métropolitaine, ce qui représente environ 40 millions de personnes. Elle fournit des indications précises sur les personnes confrontées à l’illettrisme.
Dans cette enquête comme dans celle de 2004, des modules spécifiques, dont le module ANLCI , proposent un certain nombre d’épreuves passées au domicile des enquêtés et permettent de mesurer les compétences en lecture, écriture, calcul, de ces personnes en s’appuyant sur des situations rencontrées dans la vie de tous les jours (lire un programme de télévision, comprendre un bulletin météo, écrire une liste de courses, etc.).
S’agissant de la mesure de l’illettrisme qui qualifie la situation de personnes qui ont été scolarisées en France mais ne maîtrisent pas la lecture ou l’écriture pour être autonomes dans des situations simples de la vie quotidienne, l’exploitation de l’enquête par l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme a évidemment porté sur la population âgée de 18 à 65 ans et qui a déclaré avoir été scolarisée en France, soit 90 % des personnes interrogées. Au-delà de la mesure de l’illettrisme au sens strict (incapacité à lire ou écrire), la nouvelle enquête offre des indications sur les personnes ne maîtrisant pas les compétences en calcul. L’enquête met en évidence que 15 % des personnes âgées de 18 à 65 ans scolarisées en France ont de graves difficultés avec le calcul (18 % ont de graves ou fortes difficultés dans au moins un des quatre domaines mesurés par l’INSEE : lecture, compréhension, écriture, calcul).

Rappel : L’enquête a été menée auprès des ménages, ce qui exclut les personnes vivant en foyers ou prisons. En 2011-2012, elle a été menée en France métropolitaine avec cinq extensions régionales en Métropole et deux en Outremer. Les modules de tests fournis par l’ANLCI ont été commandés en 2001 au PsyEF dirigé par J-M. Besse (Université de Lyon II ).

Se mettre d’accord sur les mots :

Un préalable essentiel à la décision Illettrisme, analphabétisme, apprentissage du français : 3 problèmes différents
• Un adulte qui a été scolarisé mais qui n’a pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture et du calcul doit réapprendre, renouer avec les formations de base. Il doit réacquérir et consolider ses compétences de base. C’est la lutte contre l’illettrisme.
• Un adulte qui n’a jamais été scolarisé doit tout apprendre, il est en situation d’alphabétisation.
• Un nouvel arrivant en France doit apprendre le français. Il apprend une nouvelle langue, c’est le français langue étrangère dans le cadre de la politique linguistique en faveur des migrants.
Pour l’accès de tous à la lecture , à l’écriture et aux compétences de base
Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme – www.anlci.gouv.fr

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