PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Universités et Territoire – n°94 – 1er octobre 2013 :

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Profitant d’une rencontre avec le ministère de l’enseignement supérieur dans le cadre des concertations pour la préparation de la loi sur les Universités, une délégation de l’aVUF a pu faire entendre sa voix et sa conviction concernant les facteurs de succès des étudiants et le rôle qu’entendaient jouer les Villes dans le développement qualitatif de ces facteurs. Compte-rendu par Johan Tamain, vice-président de Grand Roanne Agglomération et Secrétaire Général de l’AVUF.

La délégation de l’AVUF a été reçue par Daniel Filâtre (conseiller formation, orientation, insertion) et Guillaume Houzel (conseiller social et vie étudiante, culture scientifique et technique), tous deux membres du cabinet de Geneviève Fioraso, ministre de l’ESR. Pour l’AVUF, Johan Tamain menait la délégation accompagné de Jean-Paul Domergue (chef de projet AVUF), Brigitte Regaldie (Ville de Lyon, responsable du Service Université-Recherche), Nicolas Jarosz (Reims Métropole, chef de projet ESR), Johanna Boutin (Roanne Aggloméation, responsable du service ESR) et Brigitte Poitevineau (consultante).

En guise d’introduction J Tamain a rappelé la vison particulière de l’aVUF su ce sujet : la réussite des étudiants ne dépend pas seulement de l’urbanisme et de l’offre de formation. C’est un environnement  propice au travail et à l’épanouissement des jeunes qui est facteur de réussite. Appelé communément « vie étudiante », ce « territoire de la réussite » varie selon les territoires, la taille des villes et les réseaux.

Il intègre plusieurs dimensions structurelles que la future loi ESR souhaite soutenir : aides sociale, santé, prévention, restauration, vie de campus, orientation, emploi, logement, insertion sociale et professionnelle. Concernant la stratégie de l’offre de formation, le projet de loi introduit une nouvelle donne. Si le Ministère a une mission de coordination, la déclinaison de la gestion territoriale revient aux acteurs du territoire. L’AVUF souhaiterait que les politiques de site soient renforcées et articulées progressivement avec les politiques régionales, puis nationales. Il serait ainsi souhaitable que les régions assurent une coordination entre tous les nouveaux outils de développement de l’ESR. Un équilibre doit être trouvé, entre le risque d’une très grande concentration autour des métropoles, les moyens appauvris des villes moyennes, et un éclatement de l’offre.

Pour le Ministère, il ne s’agit pas de débattre sur la dichotomie décentralisation / centralisation mais de construire un modèle de gouvernance basé sur un « État stratège » qui s’appuie sur les régions, acteurs de confiance. Cette articulation maintient la proximité des liens entre les acteurs, selon les niveaux d’intervention de l’aménagement du territoire. Dans la définition de l’offre de formation, cette articulation joue un rôle essentiel dans la réponse territoriale en faveur du tissu économique du bassin et dans l’accès démocratique à l’ESR (que les syndicats étudiants trouvent encore trop insuffisant).

Le MESR souhaite associer les collectivités dans l’action de la nouvelle loi et retient que les représentants présents lors de ce rendez-vous avec le MESR partagent une conception commune de la « vie étudiante comme facteur de réussite des étudiants ». Le MESR a enfin émis le souhait de s’appuyer sur les membres de l’AVUF pour  « laisser une place à l’expérimentation locale avec le concours des villes universitaires », notamment à travers des schémas de bien-être des étudiants, le développement du numérique pour l’acquisition des savoirs, etc..

L’AVUF va jouer un rôle de catalyseur pour faire que les villes se soucient de ce que sera la ville et l’étudiant de demain, afin d’anticiper les évolutions du supérieur et au moins y réfléchir. Toutes les villes peuvent joueur un rôle important pour leurs étudiants en étant animatrices du supérieur sur leur territoire.

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