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In Ministère de l’Education Nationale – Note d’information – N° 13.26 – novembre 2013 :

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Note d’information

La perception du climat scolaire par les collégiens reste très positive

Neuf élèves sur dix déclarent se sentir bien au collège et avoir de bonnes relations avec leurs enseignants en 2013. Les insultes, les vols de fournitures scolaires et les moqueries sont les atteintes les plus courantes dont ils peuvent souffrir. Les faits de violence grave touchent une minorité de collégiens, mais environ 13 % des élèves déclarent des atteintes du type cyber-violence.

Auteur : Tamara Hubert, DEPP B3

L’essentiel

Cette deuxième édition de l’enquête nationale de victimation et de climat scolaire note la stabilité des situations décrites et du ressenti des personnes. À champ constant, les victimations déclarées par les collégiens n’augmentent pas entre 2011 et 2013.

Les atteintes les plus souvent évoquées sont les insultes (57 %), le vol de fournitures (47 %), les sobriquets (39 %) et les mises à l’écart (37 %). Les violences physiques n’apparaissent qu’à la cinquième position du tableau, avec les bousculades qui touchent 36 % des élèves. Les violences physiques graves concernent 3 % des élèves et les violences à caractère sexuel 6 %.

L’indice de climat scolaire fait la synthèse de douze variables présentes dans le questionnaire. Entre 2011 et 2013, il se dégrade légèrement : 74 % des élèves répondent favorablement à dix questions ou plus, soit 4 points de moins pour les filles et 2 points de moins pour les garçons en deux ans. Cette proportion n’atteint pas les deux tiers des élèves scolarisés en Éclair. C’est principalement la question portant sur le sentiment de sécurité dans le quartier qui est responsable de la détérioration de l’indice global, en moyenne, pour les Éclair et pour les filles.

L’indice de victimation fait la synthèse de neuf faits de violence en prenant en compte la fréquence et la gravité des actes recensés. Calculé avec la même méthodologie qu’en 2011, il montre que les élèves sont plus nombreux à déclarer des violences verbales (29 % disent avoir subi des violences physiques avec une fréquence importante contre 41 % pour les violences verbales répétées). Si les déclarations de violence physique restent stables, en revanche, les situations proches du harcèlement, violence de nature plus psychologique, passent de 6 % à 7 %.

Chiffres-clés

93 %
pourcentage d’élèves qui déclarent être satisfaits du climat de leur collège

25 %
pourcentage d’élèves qui ne se sentent pas en sécurité aux abords du collège

7 %
pourcentage de collégiens qui semblent en situation de harcèlement 

L’infographie

Proportions de déclarations d’incidents graves selon le sexe, en pourcentage 


Note de lecture :  23,5 % des garçons déclarent avoir été victimes de coups au moins une fois entre la rentrée scolaire 2012 et le printemps 2013, contre 12,1 % de filles.

Repères

L’enquête nationale de climat scolaire et de victimation

Elle recueille les points de vue des élèves et des personnels du collège sur l’ambiance dans l’établissement, la qualité des relations entre jeunes et adultes, leur sentiment de sécurité, les atteintes verbales et physiques, les violences à caractère sexuel, les vols et les jeux dangereux dont ils ont pu être victimes. Elle est confidentielle. Les questionnaires sont anonymes et les informations recueillies ne permettent en aucune manière d’identifier les personnes qui subissent ou qui font subir des violences.

Quel est le but de cette enquête ?

Conduite tous les deux ans par le ministère de l’éducation nationale, l’enquête mesure l’étendue, la nature et la fréquence des violences dans les collèges, y compris celles qui n’ont pas fait l’objet d’un signalement administratif. Elle vise à prévenir et lutter contre la violence à l’école. Elle associe l’Observatoire de la délinquance et des réponses pénales, des chercheurs de l’université, les fédérations de parents d’élèves et les syndicats de personnels enseignants et non enseignants. Elle a permis la mise en place de nouvelles mesures : information des élèves et des parents, formation des enseignants, traitement des actes de violence, réforme des procédures et sanctions disciplinaires, orientations en matière de politique éducative de santé.

Le harcèlement

Moins visible que les agressions, atteintes aux biens ou intrusions, le harcèlement est un comportement d’intimidation qui répète des micro-violences, moqueries et humiliations. Il mine, de manière insidieuse et durable, le climat au sein des écoles et des établissements scolaires. Ses conséquences sont extrêmement dommageables, tant pour les victimes que pour les auteurs.

Les jeux dangereux

Ce sont des « jeux » d’asphyxie ou d’attaque qui exposent la santé physique et mentale de leurs auteurs à des conséquences graves et parfois irréversibles. La communauté éducative est formée à prévenir et repérer les signes de jeux dangereux et les pratiques violentes.

La cyber-violence

C’est l’ensemble des violentes perpétrées au travers des outils (ordinateur, téléphone portable) et des réseaux de communication (internet, réseaux sociaux). Le happy slapping, par exemple, consiste à diffuser l’agression physique d’une personne filmée à l’aide d’un téléphone portable. 

Approfondissement

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La perception du climat scolaire par les collégiens reste très positive
Note d’information n° 13.26, novembre 2013

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