PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Françoise Bouvier,Maire durant 19 ans d’une commune de 4 000 habitants et auteure de « Maire : un combat de chien ! » (2014, éd. L’Harmattan)

Dans le triptyque républicain c’est, depuis le 4 août 1789 qui vit l’abolition des privilèges, l’égalité qui se taille la part du lion. Ecole et citoyenneté sont foncièrement solidaires pour garantir l’égalité républicaine. Car les maux de nos banlieues sont moins alimentés par l’immigration que par le chômage de masse qui a partie liée avec l’absence de diplômes.

Le temps de l’éducation, c’est le très long terme. L’enfant doit intégrer trois notions fondamentales, pendant son parcours scolaire : la connaissance, l’effort, l’autorité. Lourde tâche pour les enseignants dans les zones urbaines sensibles. On ne peut mener l’enfant sur le chemin de la réussite qu’en réglant préalablement certaines difficultés qui s’apparentent à des problèmes de santé publique tels que la dyslexie, le déficit de motricité, les problèmes psychologiques.

Le plan de réussite éducative, massivement soutenu à l’origine par des crédits d’Etat, a permis dans notre commune d’éviter à tous les enfants concernés, l’échec scolaire qui reste le lot de ceux qui ne bénéficient pas de ce soutien. Les questions de santé publique réglées, il a été possible de donner aux enfants une aide personnalisée (un enseignant pour un ou deux enfants) en mathématiques et en français.

Absence d’intégration dangereuse – L’introduction de la réforme des rythmes scolaires avait, quand elle était bien conduite, et au-delà de ses modalités dont on ne discutera pas ici, le mérite de proposer à l’enfant des activités complémentaires et de lui permettre, même dans un milieu social modeste, d’avoir accès à un monde où s’apprend ce superflu si nécessaire, la culture, qui seule peut l’autoriser à dépasser les filières courtes pour se diriger vers des formations plus ambitieuses.

Il y a, certes, des économies à faire, mais qui ne doivent pas se faire au détriment du plan de réussite éducative ou de l’introduction d’activités extrascolaires diversifiées. L’intégration républicaine est à ce prix, et l’absence d’intégration est autrement plus coûteuse et plus dangereuse.

Et, pour mieux épauler l’enfant, il ne faut pas négliger les parents d’origine immigrée, auxquels des retraités, dont l’importance ne doit pas être mésestimée, peuvent enseigner la langue française.

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