PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

CONSEIL. – Mot-piège du langage de l’éducation, selon O. Reboul, 1984. D’après le Robert c’est « L’opinion donnée à quelqu’un sur ce qu’il doit faire ». En ce sens, il n’est pas un savoir, il porte sur l’action future et non pas sur la personne, enfin il n’est pas un ordre. Au niveau institutionnel, c’est aussi le conseil d’école, de cycle, d’établissement, de classe, etc.

La définition proposée par l’Association européenne du counseling désigne : « un processus d’apprentissage interactif qui, au terme d’un accord mutuel, s’instaure entre un ou plusieurs counsellor (s) et un ou plusieurs client (s), qu’il s’agisse d’individus, de familles, de groupes ou d’institutions. Il permet d’appréhender de façon holistique les problèmes sociaux, culturels, économiques et émotionnels… >,.

Le terme américain de counseling désigne une forme d’entretien de style non directif, basé sur le postulat de C. Rogers, selon lequel une personne qui s’accepte et se connaît est capable de résoudre elle-même ses problèmes de choix. Plusieurs courants théoriques entrent en concurrence dans le domaine du conseil : l’approche cogitivo-comportementale ; le courant psychanalytique; le counseling existentialiste ; le counseling centré sur la personne, etc.

Généralement on oppose le modèle français au modèle anglo-saxon sur le terrain de la professionnalisation et des critères d’évaluation du counseling, C. Touret te-Tu rgis, 1996. Quelle part le counseling accorde-t-il aux personnes d’une autre culture ? Les perspectives d’extension du conseil sont larges dans les domaines de l’éducation, de la formation, de l’emploi, du travail social, de la santé, de l’accompagnement psychologique des personnes en difficulté, quelle qu’en soit la nature, et de la vie pratique.

« À notre connaissance, aucun système bien établi ne permet de classer les thèmes comme les problèmes d’orientation, les relations interpersonnelles, la mort, la sexualité, les conflits culturels, et ainsi de suite. Si l’on veut pouvoir examiner les processus dans différents champs du conseil, il y a une nécessité pressante, celle de rendre possible la mesure de leurs contenus », Hill et Corbett, 1996. On voit par là que l’acte de « tenir conseil » est une activité qui nous concerne tous dans le sens de délibérer pour agir.

L’acte de tenir conseil est une démarche visant à : la création d’une communication dialogique; la recherche méthodique et plurielle du sens d’une situation problème; le travail du sens du temps (moment, rythme), pour l’élaboration d’une décision fondatrice d’une action sensée, responsable et autonomisante. La centration du conseil, c’est l’agir sensé, en situation, d’une personne (ou des personnes) en devenir.

La consultance définie par A. Lhotellier, 2000, présente une démarche globale et continue traversée par le travail du sens, de l’agir communicationnel et du projet régulé par une évaluation.

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